Comment agir face à un problème en SEO ?

patience

Vu que je suis en ce moment en vacances, j'ai laissé le clavier à Benjamin Descamps sur un sujet que j'affectionne, la patience et le SEO.

Lorsque l’on se penche sur une problématique SEO, on a souvent tendance à vouloir la résoudre à tout prix, sans prendre le temps d’en comprendre l’origine. Pourtant, c’est en réussissant à déterminer la cause d’un problème que l’on sera le plus à même d’y faire face et d’éviter qu’il se reproduise. C’est pourquoi il est important de faire preuve de méthodologie pour pallier à chaque difficulté rencontrée ; que celle-ci relève de la technique, du contenu ou de la popularité.

Cet article n’a pas pour vocation de lister les différentes données à analyser dans cette optique ni d’en expliquer la signification et la manière des interpréter. Cela a déjà été fait ici et ailleurs. En revanche, il pourra vous aider à gagner en efficacité grâce à quelques conseils d’ordre méthodologique.

Règle n°1 : un état des lieux tu réaliseras

Avant d’entreprendre quoi que ce soit, rappelons qu’agir dans la précipitation n’est jamais bon. C’est d’autant plus le cas en SEO, une activité qui s’exerce sur le long terme et qui exige par conséquent d’être patient. Plutôt que de foncer tête baissée dans l’application d’optimisations, prenez donc le temps de réaliser un état des lieux de la situation en vous posant les bonnes questions :

  • Quand l’anomalie a-t-elle été détectée ? = On restreint la période d’étude.
  • Comment évolue-t-elle depuis ? = On mesure le degré de gravité.
  • Quelles en sont les conséquences ? = On identifie les leviers probablement affectés.

En outre, imaginez que vous êtes un médecin échangeant avec un de ses patients. Avant de l’ausculter, vous cherchez à en savoir plus sur lui, sur ses symptômes et sur ce qui l’amène à venir vous consulter. Cet état des lieux vous servira de base de comparaison pour mesurer l’efficacité (ou pas) de vos futures actions.

Règle n°2 : bien t’équiper tu devras

Votre site n’étant pas doué de parole, il vous faudra interroger vos outils préférés pour obtenir les réponses aux questions posées dans le point précédent.

Sans transition, direction la Search Console de Google, dans laquelle vous pourrez notamment vérifier que votre site n’est pas sujet à une sanction pour cause de spam et contrôler son exploration par les robots du moteur. Si les ex-Webmaster Tools sont intéressants pour examiner le comportement de Googlebot, les statistiques remontées ne reflètent qu’une tendance. Il vous faudra donc aller plus loin et recourir aux fonctionnalités avancées (mais payantes) de solutions telles que Screaming Frog ou Botify pouvant aller jusqu’à l’analyse de logs.
En ce qui concerne le linking, vous avez le choix entre Majestic SEO et Ahrefs. Libre à vous d’opter pour celui qui vous convient le plus. Ils vous seront avant tout utiles pour découvrir vos derniers domaines référents ainsi que les textes d’ancrage des backlinks issus de ces derniers.

Il est fréquent, en particulier dans les secteurs d’activité concurrentiels comme celui dans lequel j’évolue, que des acteurs malintentionnés exploitent les failles de sécurité de sites tiers pour créer des fichiers d’hameçonnage. Par l’intermédiaire de ces fichiers, ils peuvent générer des pages factices « optimisées » via du contenu dupliqué afin de nuire à leurs concurrents (NSEO) – le contenu dupliqué intégrant les backlinks – ou tout simplement pour rediriger le trafic vers leur propre site.

Une fois les domaines référents indésirables listés, il est recommandé de les contacter un à un et de retranscrire les retours obtenus dans une feuille de suivi. Celle-ci vous fera gagner un temps précieux dans vos éventuelles relances en plus de vous permettre de suivre comme il se doit l’avancée des opérations.

Enfin, ne sous-estimez pas le Duplicate Content, interne comme externe. Là encore, des outils existent. Sylvain himself en a d’ailleurs testé un très bon récemment : Killduplicate.

Règle n°3 : le recul nécessaire tu prendras

Bien, vous voilà maintenant en possession d’un volume de datas dont l’analyse donnerait la migraine à n’importe quel consultant. Mais comme vous êtes organisé et que vous avez bien suivi la règle n°1, vous n’êtes pas effrayé. Au contraire, vous allez même prendre un malin plaisir à faire parler les données que vous avez récoltées en fonction des réponses obtenues aux questions précédentes et en gardant à l’esprit qu’avant la découverte de votre problème, tout allait bien.

Cela peut paraître anodin, mais on oublie trop souvent que la source d’une problématique SEO peut être identifiée en partant de la comparaison des périodes précédant et suivant son identification. Pour vous aider, voici quelques-uns des événements qui peuvent affecter plus ou moins gravement le référencement naturel :

  • Mise à jour du fichier robots.txt ;
  • Mise à jour de l’algorithme de Google ;
  • Changement intervenu sur votre serveur ;
  • Mise en ligne d’une nouvelle version du site ;
  • Mise en ligne d’une nouvelle rubrique sur le site ;
  • Arrivée d’un nouveau concurrent sur le marché ;
  • Augmentation des domaines référents indésirables ;
  • Efforts intensifiés d’un ou plusieurs de vos concurrents…

Attention, il se peut que vous rencontriez deux problèmes (ou plus) simultanément, d’où l’intérêt encore une fois d’agir méthodologiquement. Comparez alors quoi qu’il en soit vos KPIs avant et après la survenue de ces événements. Des premières pistes devraient logiquement se laisser entrevoir…

Notez que si vous avez la chance d’évoluer dans une équipe de spécialistes, en agence comme chez l’annonceur, n’hésitez pas à solliciter l’aide de vos collègues, ne serait-ce qu’en discutant avec eux. Prendre du recul ne pourra que vous faire du bien. Cela permet parfois de soulever des hypothèses auxquelles on n’aurait pas pensé seul.

De même, pensez à questionner votre client ou vos collaborateurs. La source d’une augmentation sensible d’erreurs d’exploration (404, 500…), par exemple, peut souvent être identifiée en listant les dernières actions ayant pu avoir un impact sur l’arborescence ou les performances du serveur.

Règle n°3 : Par étape tu avanceras

Place à l’action ! Ou aux actions. Si vous estimez devoir en mener plusieurs pour faire rentrer les choses dans l’ordre, avancez prudemment, étape par étape. Dans le cas contraire, vous serez incapable d’identifier les pratiques qui ont porté leurs fruits, ou, à l’inverse, celles qui n’ont rien apporté. Idéalement, faites un planning en notant bien la date de mise en production du correctif ainsi que les résultats observés à l’issue d’au moins 2 périodes, généralement à court et moyen terme. A l’issue de celles-ci, vous pourrez passer à la prochaine optimisation.

En conclusion

On rappellera que même dans l’urgence, il ne faut surtout pas se précipiter lorsque son référencement naturel traverse une mauvaise passe. Comme souvent en SEO, il est recommandé de définir et d’appliquer une stratégie adaptée qui comprendra une phase d’analyse et d’optimisation.

Retrouvez Benjamin sur Linkedin ou passer donc sur www.chausport.com c'est lui qui s'occupe du SEO du site 🙂

 

(je recevrai un mail quand un article est publié (no spam)

2 thoughts on “Comment agir face à un problème en SEO ?

  1. Alexandre Santoni

    Salut Benjamin et Sylvain,

    Merci pour l'article. Il est clair que le procédé est celui-ci. Je reviens sur cette notion de KPIs dans ces cas là. L'une des clés est à mon sens de ne pas se noyer là dessus. L'étude est complètement indispensable mais il faut savoir s'arrêter et valider pour avancer. Par expérience, l'une des clés est à ce niveau là.

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