Effet Streisand pour Le Parisien face à The Parisienne.

Paris

Dernièrement le journal Le Parisien a sommé une blogueuse (par une assignation) de ne plus utiliser son nom de domaine www.theparisienne.fr qui selon lui serait une contrefaçon de sa marque.

L'effet Streisand joue aujourd'hui, les blogueurs ou Twittos se serrant les coudes face à ce qu'ils considèrent comme injuste.

L'effet Streisand, c'est quoi ?

Pour faire simple, voici la définition.
En deux mots, c'est l'effet involontaire qui consiste à ce qu'un fait souvent anodin soit amplifié et médiatisé alors qu'initialement il aurait dû rester ignoré du plus grand nombre. Il se retourne alors contre celui qui a généré cet événement.

The Parisienne :

Le cas de "TheParisienne" est détaillé ici.
En résumé le journal Le Parisien considère que le blog personnel "The Parisienne" est une contrefaçon de sa marque "La parisienne" déposée en 2003 dans les classes 16, 18, 25, 38, 41 qu'il a racheté en 2013.

Extraits de l'assignation

Extraits de l'assignation

Je note juste un truc amusant par ailleurs. Le journal le Parisien a aussi déposé sa marque "Le Parisien" en classe 29 (viandes, poisson, volailles et gibier) tout comme la société "Paul Predault" qui me semble plus légitime sur ce coup. À moins que Le Parisien ne considère que son journal est une marque déposée pour emballer les poissons ?

Sinon, j'ai du mal à suivre pour un point. Si la marque "La parisienne" était déposée, mais n'a pas été utilisée avant 2013, je ne comprends pas bien comment la blogueuse peut être attaquée alors qu'elle utilise bien son domaine depuis 2009...

Pot de terre contre pot de fer.

  • D'un côté, une blogueuse qui depuis 5 ans nous raconte sa vie. Ce n'est pas son job, son blog est réalisé par passion personnelle dit-elle.
  • De l'autre un journal (à qui vous et moi avons donné 3,97 millions d'euros en 2013 avec nos impôts)

Alors forcément, vu comme cela, on comprend mieux que les dommages et intérêts de 20.000 euros réclamés par le journal fassent paniquer la blogueuse.
Et c'est aussi sans doute pour cela que la presse ou des blogueurs se font l'écho de ce qui paraît être une demande démesurée qui provoque ce fameux effet Streisand.

Mauvaise publicité pour Le Parisien.

Pour ma part, j'avais beaucoup aimé la campagne de publicité orchestrée par l'agence RSCG. A l'époque, l'idée était de moderniser l'image du journal jugée ringarde.

Avec la médiatisation du cas The Parisienne, j'ai bien peur que l'effet soit inverse. Le "gros" journal qui attaque la petite blogueuse, ça n'est pas bon pour l'image.

La saga du droit des marques

Nous vivons dans un monde ou tout se brevète, tout se dépose. Certains se souviennent sans doute de l'affaire Milka. Sur le fond des choses, je pense que ce droit est justifié. Une marque qui investit argent, sang et sueur de ses collaborateurs ne souhaite pas se voir déposséder de ce qu'elle a construit ou bien voir autrui en profiter sans vergogne.

Je reste toutefois dubitatif sur le cas de "The Parisienne" :

  • Je ne pense pas que la blogueuse ait même pensé une seule fois au journal quand elle a nommé ainsi son blog (mais bon, nul n'est censé ignorer la loi)
  • J'ai quand même du mal à percevoir en quoi elle ferait le moindre tort au journal.Je ne vois aucune raison de confondre le blog concerné avec les publications du journal.
  • Je trouve très exagérée la demande du journal qui interdit d'associer le mot "parisienne", avec d'autres mots ou terme ou groupe de mots ou expression sur quelque support que ce soit. D'autant plus que le journal "La vie parisienne" existe (magazine échangiste...).

En conclusion

J'ai l'impression que ce cas va faire bien plus de tort au journal Le Parisien que n'en faisait cette blogueuse. Je ne sais pas comment se terminera cette affaire et suis curieux de savoir comment le juge statuera. Et si le journal ne gagne pas, il y aura sans doute encore des blogueurs pour relater avec délice cette aventure.

On se souvient du cas récent d'une blogueuse condamnée pour avoir donné son avis (négatif) sur un restaurant et la tempête qui a suivi sur le web, les réseaux sociaux, voire Tripadvisor.

J'attends donc la suite avec impatience, mais je constate que le web a tout de même profondément modifié les canaux de distribution de l'information. Il fut une époque ou la télévision, la radio et les journaux avaient la main mise sur tout, de nos jours, blogueurs et utilisateurs des réseaux sociaux peuvent faire émerger des infos qui seraient facilement restées inconnues sans eux.

Liens connexes

http://www.numerama.com/magazine/30338-le-parisien-attaque-en-contrefacon-le-blog-the-parisienne.html

http://www.nextinpact.com/news/89434-le-parisien-attaque-blogueuse-the-parisienne-en-contrefacon.htm

http://korben.info/le-parisien.html

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1234822-le-parisien-poursuit-la-bloggueuse-the-parisienne-le-web-la-defend-et-moi-aussi.html

Le hashtag pour suivre l'aventure sur Twitter : #jesuisparisienne

Et pour finir avec humour...

#jesuisparisienne

#jesuisparisienne 🙂

edit 21h00 : Selon cet article paru ce soir, la blogueuse et Le Parisien sont en contact depuis près d'un an lorsque la blogueuse a voulu déposer sa marque "The Parisienne".  Attendons la suite pour voir si le bad buzz pourrait se retourner contre la blogueuse qui n'aurait pas tout dit sur son site...

edit 2 : J'ai aussi lu " grâce à son blog, elle a "créé son agence de communication digitale et relation e-influenceurs" et lancé "un concept unique pour permettre aux e-influenceurs et aux marques de se rencontrer et de raconter ensemble leur e-story: les soirées e-Parisiennes". Ceci laisse à penser que la dame doit tout de même avoir une vague notion du droit des marques...

edit 3 (27 aout) : l'avis d'un avocat, "Mathieu Davy" (visiblement spécialiste de la propriété intellectuelle)

edit 4 : (27 aout 15h00) Nathalie (The Parisienne) m'a contacté par mail en m'expliquant quelques points supplémentaires. Elle a édité son article pour les partager (voir ici).

Elle y clarifie le fait qu'elle n'a jamais souhaité déposer la marque "The Parisienne".
Les marques qu'elle à déposé n'ont rien à voir et sont liées à son activité professionnelle connexe.

Vu comme cela, même si on peut sans doute légalement lui reprocher d'avoir fait une fois l'autruche en novembre, la bonne foi semble être dans son camp...

edit 5 : En avançant plus loin, j'ai découvert que Nathalie a déposée la marque e-parisiennes dans les classes 35, 38 et 41 le 06/09/2013 ... Ceci dans le cadre de la mise en place de son activité professionnelle annexe. Est-ce sur cette marque que "Le Parisien" attaque pour contrefaçon de la marque "La Parisienne" ? Et bien non, c'est bien sur le nom de domaine "theparisienne.fr" !!

Le dépôt de marque.

Le dépôt de marque.

En complément, un article de Rue89

Un renforcement de l'effet Streisand à venir pour Le Parisien ?

edit 6 : (30 aout) on passe de l'effet Streisand à l'effet boomerang...

 

 

(je recevrai un mail quand un article est publié (no spam)

16 thoughts on “Effet Streisand pour Le Parisien face à The Parisienne.

  1. François

    Si elle venait à être condamnée à verser ces 20 000 euros, je suis persuadé qu'un crowdfunding se remplirait à vitesse folle (et je ne serai pas contre participer). Comme tu le dis très bien, QUI pense que ce blog porte tort au journal ?

    Dans le même genre, il y avait aussi il me semble une histoire entre le magazine "Madame Figaro", et une bloggueuse qui avait ouvert un blog à son nom... madame Figaro...

    à suivre donc...

  2. Pierrick Le Gall

    En 2010, j'ai déposé la marque "Piwigo" alors que le nom de domaine existait déjà depuis environ 2 ans. La cabinet d'avocat d'un grand groupe télé m'est tombé dessus, car il possède une chaîne de télé pour enfants dont le nom ressemble au mien. L'histoire de la marque "Le Parisien" m'y fait penser car :

    > déposé sa marque "Le Parisien" en classe 29 (viandes, poisson, volailles
    > et gibier)

    Et oui, c'est toute l'absurdité du dépôt de marque à l'INPI. On peut choisir les "classes" que l'on veut et on peut donner une gigantesque liste de domaines d'activités. La chaîne de télé qui m'attaquait avait déposé sur "plastiques pour palettes [...] messagerie électronique" : tout et n'importe quoi. Mais c'est grâce à cette multitude de mots-clef que les avocats montent leur dossier d'opposition au dépôt de marque.

    Par exemple dans mon cas, comme il y a un forum sur piwigo.org, ils considéraient que c'était un système de messagerie électronique, donc ils s'y opposaient.

    Après avoir perdu beaucoup de temps, j'ai réussi, avec un peu de chance, à court-circuiter les avocats et discuter avec le service juridique du groupe de télé, et là tout s'est débloqué très vite. Tout simplement parce que la chaîne de télé n'avait absolument rien contre nous. La réalité c'est qu'envoyer ce genre de menaces/opposition est le gagne-pain des cabinets d'avocat spécialisés en droit des marques. Les avocats n'ont aucun intérêt à ce que les choses se négocient simplement et sans procédure !

    Dans le cas du Parisien, ils ont peut-être découvert cette histoire une fois que l'effet Streisand était lancé. Ils auraient peut-être dû donner des instructions moins agressives à leurs avocats...

  3. Le juge

    Tres bon article tout en sagesse et en pédagogie comme tu sais bien les faire ... de mon cote je me tate a en faire un d'article ... je verrais a ma pause lunch.

    Au passage tu oublie de dire que "Le Parigo" (tete de veau?) a aussi touché en 2013 - 144k euros directement en provenance du portefeuille de Sergei Bryn pour le développement du projet innovant "Devenir le média d’information leader sur le data journalisme" -

  4. orizhial

    Que dire à ce moment du site laparisienne.ca/ qui est encore plus proche de la 'contrefaçon', nul doute que les internautes ne feront pas la différence entre un site qui vend des produits pour faire briller vaiselle et sol et le journal le parisien.

    La disproportion de l'attaque est le plus scandaleux, c'est fou de constater que la menace de personne physique à personne physique peut mener à des peines de prisons fermes alors que la menace de personne morale à personne physique passe comme une lettre à la poste !

    J'espère vraiment que le parisien va rapidemment remiser sa procédure, se confondre en plates excuses. Je n'ai pas encore vu de sites étrangers parler de l'affaire mais quand ça viendra, ça ne va clairement pas aider la capitale à redorer son blason et vu la réputation des français à l'étranger...

  5. robert

    Je ne crois pas du tout que le fait de creer un site e-parisienne/e-influenceur soit la certitude que la personne en question est au fait de toutes les lois regissant le depot de marques etc... C'est vraiment deux choses differentes. Les avocats et les legislateurs sont la pour ca.
    Et puis si un nom est brevetable, alors "the" Parisienne est different de "la" Parisienne". Puisque qu'il faut pinailler, autant pinailler jusqu'au bout.
    En fait on en revient toujours au meme point. Si le Parisien intente un proces cest parce qu'il sait tres bien que la partie adverse n'a pas les meme moyens financiers pour les avocats.
    Meme chose pour le fait d'etre en contact depuis 1 an et vouloirs deposer la marque the Parisienne. Puisque son site marchait un peu, popurquoi ne pas aller plus loin. C'est ce qu'on appelle la libre entreprise. Je ne vois pas pourquoi elle aurait du se coucher aux premieres intimidation de ce journal a poissons!

  6. Boitier Rouge

    Excellent résumé...
    Je tiens à préciser que le mouvement de la 4L Parisienne en soutien à theparisienne.fr a été lancé par Boîtier Rouge lundi sur Twitter et dès ce matin sur son site, repris ensuite avec Humour par Renault qui est un follower ! Je vois que l'utilisation de cette icône humoristique aura fait mouche

    Cordialement 😉

  7. Motismo

    Même si on est tous indignés par cette affaire, les choses ne sont pas aussi simples. Surtout s'il est avéré que The Parisienne avait en effet envisagé de déposer sa propre marque, ce dont elle n'a pas parlé dans son article il me semble. Elle évoquait "juste" la revendication du journal sur son nom de domaine.

    Si tel est le cas, l'antériorité de la marque, ça existe.. Et rien à voir avec la libre entreprise.
    Qu'on soit d'accord ou non, l'adage qui prévaut c'est "Nul n'est censé ignorer la loi". Elle est la même pour tous, et accessible publiquement à condition de se renseigner ou de se faire conseiller.
    Dans ce cas, une démarche professionnelle implique d'agir en professionnel.

    @robert Précision pour chipoter : un nom n'est pas "brevetable", il est protégeable par un enregistrement de marque à l'INPI. Seules les inventions sont brevetables.

    On attend la suite après cette réaction du DG du journal :
    http://medias.blog.lemonde.fr/2014/08/26/le-parisien-vs-the-parisienne-notre-demarche-etait-amiable-au-depart/

  8. Marie-Aude

    J'ajouterais une chose, que les p'tits jeunes peuvent avoir oublié ... "La Parisienne" est avant tout une création de Kiraz, bien avant que "Le Parisien" essaye de se l'approprier. De la même façon, l'appropriation par Paul Prédault d'un nom communément utilisé dans tous les bistros de France depuis des lustres est "nulle et non avenue".

    Un vrai copyright madness !

  9. Motismo

    @sylvain oui je l'ai lu. C'est un article tout à fait juste.
    Mais s'il est avéré que The parisienne envisageait de déposer sa propre marque, alors c'est qu'elle a oublié un détail important dans les faits qu'elle nous a racontée.
    Et la "simple blogueuse" devient une professionnelle soumise aux règle du droit des affaires... Perso ça me paraît de moins en moins clair cette histoire alors je vais attendre un peu pour vraiment prendre parti.

    Même si sur le fond on est bien d'accord : la réponse du journal était disproportionnée !

    @Marie-Aude : la parisienne de Kiraz est un personnage de fiction. Il est protégé par le Droit d'auteur. "La parisienne" est une marque, protégée par son enregistrement à l'iNPI. C'est un peu différent. Libre aux ayants-droits de Kiraz d'essayer de revendiquer cette marque. Mais bon...

  10. Pierre Delavaquerie

    Rapidement :
    - le fait d'avoir crée son site quant de dépôt de marque du journal lui donne une antériorité qui a défaut de lui donner des droits la protège en cas d'attaque
    - Paris est une marque deposee par la ville qui a gagné un nombre incalculable de procès (voir sur G ! ). Donc déposer La Parisienne pourquoi pas (que ce soit la nana ou le journal). Orange, Mont Blanc, Jacuzzi, Pedalo, etc sont des marques deposes;)
    - Le fait que Le Parisien ait déposé la marque et n'en ait pas fait usage jouera en la faveur de la blogueuse. Au bout de 5 ans (de memoire) un depot inutilisé ne vaut plus rien pour attaquer. Moralité aucun poissonniers ne sauraient être inquité car malgré le depot le Parisien ne fait pas de poisson. Un magistrat les enverrait bouler.
    - Pour les "classes" c'est un moyen de facturation ....c'est l intitulé (description libre) du dépôt qui vaut, pas les classes.

  11. Sylvain Auteur de l’article

    @ Motismo
    Comme tu le dis, c'est bien plus qu'un détail.
    Le fait de vouloir déposer sa marque démontre bien une volonté de développer une activité commerciale. Et elle nous cachait cela dans son article.

    Par expérience, je ne voulais pas non plus prendre parti dans mon article. En général, quand on n'entend que le discours d'une des parties, il y manque souvent quelques éléments qui seraient dérangeants. Et il est probable que l'on découvre encore des tas de choses au fil des semaines.

    @ Marie-Aude
    Dans le cas de Paul Prédault, je pense qu'ils peuvent sortir un jambon qui s’appellerait "Le parisien" et protéger ce nom comme une marque dans la classe concernée. Non ?
    De cette manière, tu ne pourrais pas sortir ton propre jambon avec le même nom.

    En fait, un nom commun peut très bien être déposé. Prends "Gitanes" par exemple. Au départ, un nom commun (qui me fait penser à Lolo Bridgida, je sais, j'ai des références de vieux schnock), mais que tu ne pourras pas utiliser si tu veux faire la promotion de produits liés au tabac. En revanche, tu pourras du coup vendre tes jambons "Gitanes" car pas la même classe.
    Et je ne parle même pas du cas "Apple".

    @ Boitier rouge
    Il y a peu, j'avais encore cette 4L en miniature 🙂

    @ Robert
    Quand même. Quand on se met à vouloir déposer une marque, c'est que l'on s'est renseigné et que l'on souhaite clairement monter un business. Je n'ai pas suffisamment d'éléments pour porter un jugement, mais ce fait éloigne la blogueuse du côté oie blanche.

    Ensuite, le droit des marques est complexe. Je ne suis pas d'accord quand tu dis que "the parisienne" et "la parisienne" sont différents. C'est comme si tu voulais lancer une boisson au nom de coco colo. Ce n'est pas l'identique de la célèbre boisson, mais tu jouerais sur la confusion. Et ça, ce serait répréhensible. La libre entreprise a justement des limites fixées par le droit de la concurrence. Le parasitisme est condamnable.

    @ orizhial
    Avec les lessives, on est loin du magazine quand même 🙂
    Encore une fois, pas la même classe de produits.

    @ Le juge
    Tu sais bien que la presse a plein de misères et que l'inadéquation entre ce que veulent les consommateurs et ce qu'ils font est un complot:-)
    D'ailleurs, hier soir il y avait sur Arte un documentaire super intéressant sur le sujet http://download.pro.arte.tv/uploads/PRESSE-vers-un-monde-sans-papier.pdf

    @ Patrick Le Gall
    Il faut quand même que le dépôt dans une classe soit justifié ensuite s'il y a un problème.
    Ton histoire est intéressante d'ailleurs. Comme tu dis, ces dérives font les choux gras des avocats !

    @ François
    Le cas du Figaro s'était terminé à l'amiable.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/vu-sur-le-web/20120628.OBS5447/l-affaire-madame-figaro-contre-madame-figaro.html

    Et ce cas démontre bien qu'un arrangement est sans doute possible entre les deux parties.

    @ Tous

    Au-delà des aspects juridiques proprement dits, c'est l'effet boule de neige lié au net que je trouve bluffant. En 48h, ce cas a généré des centaines de publications web (dont cet article). La requête "le parisien the parisienne" ne cesse de produire de nouveaux résultats sur Google.

    Après, chacun y va de son avis (comme moi) sans connaître tous les éléments de l'affaire. Les uns défendent becs et ongles la blogueuse. Quelques-uns modèrent en soulignant que le journal a plutôt une attitude correcte et modérée dans sa communication. Mais globalement, ça fuse bien !

    Je n'ai aucune idée de ce que sera l'issue de l'affaire, mais elle aura fait grand bruit.
    Et concernant l'effet Streisand, le Journal a intérêt à gagner s'il ne veut pas être ridiculisé.

  12. Marie-Aude

    @ Marie-Aude
    [quote]Dans le cas de Paul Prédault, je pense qu'ils peuvent sortir un jambon qui s’appellerait "Le parisien" et protéger ce nom comme une marque dans la classe concernée. Non ?
    De cette manière, tu ne pourrais pas sortir ton propre jambon avec le même nom.[/quote]
    L'élevage de porc ne constituant pas une activité connue de la région parisienne, on ne serait pas dans le cas d'une AOC et cela pourrait être possible, mais quel serait l'intérêt ?

    Sauf si les choses ont terriblement changé en 15 ans, le parisien c'est un jambon-beurre, c'est même je crois ainsi que la SNCF appelle l'ignoble éponge mollasse qu'elle ose vendre aux voyageurs.
    Donc si Prédault utilise sa marque pour un jambon, il ne peut pas, valablement, interdire une appellation d'usage sur un type de sandwich. Et il se retrouve confronté au fait qu'on va commercialiser avec un nom associé à sa marque des sandwichs qui n'utiliseront pas son jambon.
    Pas bon du tout.

    [quote]En revanche, tu pourras du coup vendre tes jambons "Gitanes" car pas la même classe.[/quote]
    Tout à fait, "sauf" si Gitanes avance l'argument de détournement de notoriété (cf. cas Milka).

Partagez sur :

Les commentaires sont fermés.