Les expertEs web vous conseillent (part1)

Les expertes

On entend souvent dire que l'univers numérique est masculin, c'est assez vrai.
Je connais pourtant de nombreuses professionnelles du web dont les compétences n'ont rien à envier à leurs homologues hommes.
Je travaille avec certaines d'entre elles, j'en fais participer à des conférences professionnelles et n'ai jamais été déçu. Alors, qu'ont-elles dans les tripes ces femmes du web ? À vous de voir avec les conseils qu'elles vous prodiguent ci-dessous.

Hommes ou femmes, quelle importance ?

C'est cet article qui démontre que les femmes codent mieux que les hommes qui m'a donné l'idée de ce billet. En ce qui me concerne, je n'ai jamais vu de différences significatives dans les travaux que l'on me fournit. En lisant les préconisations ci-dessous, je doute que vous ayez pu identifier le genre de l'auteur si je n'avais pas mis un nom en amont de chaque conseil.
Quoi qu'il en soit, profitez plutôt de leurs connaissances avec les conseils que ces expertes du web vous donnent ci-dessous (1ère partie)

Marie Pourreyron

Marie Pourreyron

Marie est bien connue dans le monde du SEO puisqu'elle y officie depuis 2002.

Depuis quelque temps, certification Adwords en poche, elle vous accompagnera aussi dans la visibilité payante sur Google.

Marie sur Twitter ou  contact direct.

 

Le bon mot clef

Une bonne campagne Adwords c’est d’abord faire le bon choix de mots clefs sur lesquels enchérir. En classant correctement ces mots clefs dans des groupes d’annonces thématiques afin de fournir des annonces ciblées vous vous assurez d’avoir un meilleur quality score. Ce qui engendre un CPC inférieur. Mais avez-vous aussi penser à lister les mots clefs à exclure ?

Imaginez, vous êtes un vendeur de chocolat noir, mais vous ne vendez ni chocolat au lait, ni chocolat blanc (qui ne mériterait même pas l’appellation de chocolat selon vous, mais c’est un autre débat). Les recherches sur « chocolat au lait » vous font perdre de l’argent à chaque clic, vous avez intérêt à ce que vos annonces ne s’affichent pas sur ce type de requête. Si vous avez opté pour un ciblage large allez dans l’onglet « mots clefs » de votre groupe d’annonce dédié au chocolat, cliquez sur « termes de recherche » et visualisez les expressions clefs qui ont généré des clics. Vous pourrez sélectionner ceux qui ne sont pas ciblés et les ajouter dans votre liste de mots clefs à exclure. Je parie que vous allez y trouver des recherches sur le chocolat blanc au riz soufflé.. Vite, supprimez-les !

Exclure des termes de recherche

Exclure des termes de recherche

Une annonce à rebours

Il ne reste plus que 2 paires de chaussures en stock… La promotion se termine dans 24h… qui n’a jamais acheté de peur de passer à côté d’une bonne affaire ? Quand on s’aperçoit que le produit voulu va être bientôt en rupture ou que son prix va augmenter significativement, la carte bleue commence à vous démanger sérieusement, non ?

Sur Adwords, il est possible d’utiliser le compte à rebours pour l’afficher dans une annonce et inciter l’internaute à cliquer. Parfait pour gérer une période de promotion ou le lancement d’un produit, ce teasing bien ficelé attirera forcément les clics… et les ventes (ou inscriptions).
Comment faire pour afficher le compte à rebours dans une annonce Adwords ? C’est très simple, dans le titre d’une annonce, il suffit de commencer la phrase par {= et la fenêtre pour configurer le compte à rebours s’ouvre automatiquement.

Gérer le compte à rebours pour une annonce

Gérer le compte à rebours pour une annonce

Pour en savoir plus : https://support.google.com/adwords/answer/6193743

Virginie Clève

Virginie Clève

Virginie a longtemps œuvré dans le SEO ( une pro de Google News entre autres), ainsi que la communication sur les réseaux sociaux.

Elle s'est ensuite spécialisée dans le marketing mobile. C'est dans ce cadre qu'elle vous propose 2 conseils.

Virginie sur Twitter ou son site.

 

Conseil général

Le sujet de l’acquisition d’audience sur les apps mobiles est un sujet très très vaste. Si l’on s’en tient à l’acquisition gratuite, la première brique est ce que l’on appelle l’ASO (voir mes slides : App Store Optimisation). C’est un mélange de SEO des années 2000 (recherche mots clés et indice de mots clés) et d’expérience utilisateur (des textes qui font mouche, bien rédigés et bien présentés, une icône efficace et conforme aux standards graphiques de chaque plateforme et des captures d’écran bin choisies, bien présentées et qui racontent une histoire avec un début, un milieu et une fin.

Pour réussir il faut utiliser les bons outils pour la partie un peu "SEO" (keyword tools, analyse concurrentielle) mais aussi A/B testing. Un outil comme TestNest par exemple va vous permettre de simuler une fiche produit AppStore et de tester plusieurs combinaisons d’icones, textes, screenshots.

Conseil haut niveau

Il y aujourd’hui un autre levier à ne pas négliger si l’on veut générer de l’audience via les leviers naturels sur une appli mobile : l’AppIndexing. Cela va vous permettre de bénéficier du SEO de votre site mobile ou de votre site responsive pour envoyer directement vers une page précise à l’intérieur de l’app si elle est installée ou d’inviter le cas échéant à l’installer avant d’ouvrir dans l’app. Pour faire cela on va créer une table de correspondance entre deux motifs d’urls normalement non compatibles, les urls http et les urls afp.

La doc officielle sur le site de Google : https://developers.google.com/app-indexing/
Un illustration du rendu : https://fr.pinterest.com/pin/115193702947695555/

Stéphanie Walter

Stéphanie Walter

Stéphanie est une experte du design web et mobile spécialisée en interfaces et UX (expérience utilisateur).

Son blog, est un excellent spot pour ceux qui sont à la recherche de solutions techniques car elle y retransmet sa veille.

Stéphanie sur Twitter ou sur son site.

 

Liens et boutons d’action : pensez aux retours utilisateur

Proposer aux états au survol et aux états actif (quand l’utilisateur clique // appuie sur un lien ou un bouton) est primordial. Sur mobile en particulier, les pages peuvent mettre du temps à charger. Certains navigateurs ajoutent un délais de 300ms avant d’effectuer l’action. Un changement de l’état lorsque l’utilisateur a appuié sur le bouton lui permet donc de confirmer, malgré le délais de réaction du navigateur et le temps de chargement de la page qui suit derrière, que l’action a bien été prise en compte.

hover-activeVoici une petite démo en ligne :

Ces changements d’état permettent donc aux utilisateur de mieux appréhender les interfaces et surtout d’avoir la confirmation que l’action entreprise a bien été prise en compte par le système. Ils apportent un degré de réactivité et peuvent parfois même camoufler grâce à une animation bien pensée par exemple, des délais et lenteurs d’interface et améliorer ainsi l’expérience globale. Ces retours utilisateurs peuvent être faits en quelques lignes de CSS, vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas les mettre en place.

 

Bien penser ses formulaires sur mobile : utilisez les bons champs et attributs HTML.

Remplir un formulaire sur mobile est déjà suffisement pénible, pourquoi complexifier la tâche à vos utilisateurs et en perdre la moitié en cours de route ? Pour faciliter la vie à vos utilisateurs, pensez à utiliser le bon type de champ. HTML5 propose beaucoup de nouveaux types parmis lesquels un type pour le format de date, le format de nombres, d’adresse e-mail ou encore le format d’URL. Ces types de champ vont adapter le clavier en fonction des besoins de l’utilisateur. En prime vous bénéficierez d’une validation directement dans le navigateur sans avoir besoin d’ajouter du JavaScript. Pensez également à désactiver l’autocorrection, l’auto-capitalisation et les suggestions sur les champs où ce n’est pas pertinent; par exemple sur champ de login où l’identifiant de l’utilisateur ne commence pas forcément par une majuscule. Cette désactivation est d’ailleurs automatique pour les champs de type “password” et “email”.

inputs

Voici une petite démo de quelques exemples mis en pratique : http://codepen.io/stephaniewalter/full/eZvpeV/

Et si vous souhaitez aller plus loin, Baymard Institute a publié un excellent cheatsheet (en anglais).

Emmanuelle Lellouche

Emmanuelle Lellouche

SEA - SEO - SMO sont ses domaines de prédilection. Rendue célèbre par sa passion des canards  son rôle est de vous aider à être plus visible sur internet.

Dans sa panoplie, le référencement naturel, le référencement payant et les médias sociaux.

Emmanuelle sur Twitter et sur son site.

 

Conseil général global

Remarque préalable :

Si vous souhaitez vendre en ligne, assurez-vous avant toute chose d’avoir bien étudié l’offre et la demande dans votre secteur : beaucoup de commerces pourtant efficients en dur ne fonctionnent pas en ligne, faute d’une offre adaptée à la demande.

Lorsque l’on parle de référencement naturel, il y a 3 paramètres sur lesquels il va être nécessaire de s’arrêter : la structure, le contenu, la popularité. Si vous n’avez pas commencé par analyser cela, ça risque d’être compliqué pour votre site. Pour bien comprendre de quoi il s’agit, comparez cela à la construction d’un commerce dans la vraie vie :

  • Vous allez d’abord vérifier que les fondations sont solides, qu’on est sur un terrain correct, que la localisation est bonne. C’est la structure du site : la technologie utilisée, l’accessibilité des pages, le serveur…
  • Vous allez ensuite vérifier qu’on trouve bien ce que l’on peut rechercher dans une telle construction : une entrée, un espace de vente, une remise pour stocker les produits etc…
    Ça c’est le contenu : votre site devra comporter de l’information sur ce que vous faites, qui vous êtes, comment vous le faites etc…
  • Enfin, vous vous assurerez que l’on parle de vous ailleurs afin qu’on vienne vous voir. Et ça, vous l’aviez deviné, c’est la partie linking.

Donc tout cela, c’est la base. Si cette partie n’est pas saine, pas la peine d’aller plus loin.

Maintenant si tout est clair de ce côté-là et que vous cherchez à utiliser tous les leviers à disposition pour améliorer votre visibilité en ligne, tournez-vous rapidement du côté de l’expérience utilisateur. En clair, comment un internaute va naviguer sur votre site : c’est très important.

Reprenons notre commerce : l’agencement des pièces et de la disposition des produits les uns par rapport aux autres est primordial, ainsi que la facilité à aller de l’un à l’autre… ça semble évident dans la vraie vie, c’est pareil en ligne.
Vous seriez bien embêté si la caisse de votre commerce se trouvait au 2è sous-sol et qu’il faille ouvrir 5 portes avant d’y accéder.

Enfin, si tout cela est fait, n’hésitez pas à vous tourner ensuite vers les réseaux sociaux afin de favoriser tout ce qui pourra faire du bruit autour de votre site. Même si leur impact en terme de référencement naturel est… heu… discutable - rien n’est prouvé sur ce thème à ma connaissance - le trafic que cela peut vous apporter est très intéressant.

A nuancer selon la thématique, bien sûr, mais il serait dommage de s’en priver, vous ne croyez pas ?

Une astuce ?

Je travaille beaucoup avec des PME, donc mon conseil leur sera probablement adressé en priorité.

J’ai souvent constaté qu’il était difficile d’obtenir du contenu, quel que soit le secteur d’activité (je ne dis pas par là que je les ai ai tous testés, loin de là, juste que c’est un travers assez récurrent).

Donc, pour de la longue traîne, de la description produit…même à plusieurs étapes de votre ligne éditoriale, n’hésitez pas à aller interviewer divers intervenants de la chaîne, même les plus éloignés du web : ils ont souvent une idée bien précise du produit, avec des questions et des réponses directement exploitables par les utilisateurs finaux.

Et ça c’est de l’or pour votre site : à vous de réussir à l’extraire et l’exploiter car ces personnes n’ont pas forcément voix au chapitre (et/ou n’osent pas).

J’ai pris l’habitude d’aller interviewer différents interlocuteurs chez mes clients : ces différentes vues au coeur du produit permettent souvent d’avancer efficacement, avec un regard très axé utilisateur : cela permet de cibler au mieux les internautes… et à fortiori les moteurs 🙂

En espérant que ceci puisse vous donner des idées ?

Marie-Eve Doriath

Marie-Eve Doriath

Marie-Eve est tombée dans les belles lettres toute petite. Recherche et optimisation font son quotidien.

Après un DEUG de lettres modernes et une licence pro "Référenceur & rédacteur web", elle œuvre aujourd'hui chez Rédactio comme chef de projet.

Rédaction sur Twitter, et le site.

 

Rester le plus simple possible

Au fil des formations que je donne ou de mes propres expériences, j’en reviens toujours à ce conseil basique et incontournable : un bon rédactionnel web est rédigé de façon simple. Il doit être fluide, direct, lisible, compréhensible, clair, accessible.

On cherche souvent trop compliqué. Il faut aller droit au but, rechercher la précision et la concision. Utiliser des mots simples et des tournures simples. (Mais ce n’est pas simple 😉 !)

Avant de rédiger, être au clair avec les objectifs et la structure du contenu

Sur le web, je vois encore trop souvent de contenus imbuvables car mal structurés. Ils ne sont pas efficacement découpés, aérés, sous-titrés. Cela peut cacher un problème plus profond : l’absence de fil conducteur ou de réel objectif pour la page.

Pourtant, c’est essentiel de savoir pour qui l’on rédige, et pour quels objectifs SEO ou marketing. On reste dans les conseils généraux mais : clarifiez vos objectifs, ne rédigez/publiez pas pour du vent, et structurez vos textes ! L’astuce, c’est tout d’abord d’avoir un mot-clé ou une thématique ciblée autour de laquelle créer le contenu. Pour aller plus loin, je conseillerais d’étudier si possible les réels souhaits et besoins de votre cible pour taper dans le mile avec vos contenus.

Pour conclure

Plutôt que de rester dans la théorie, ces expertes du web vous ont apporté de vrais conseils utiles. Vous avez aimé cette approche ? Ça tombe bien, car on remet ça la semaine prochaine avec de nouveaux conseils concrets de la part d'autres spécialistes.

N'hésitez pas à apporter vos avis ou contributions en commentaires, que ce soit sur la place des femmes dans nos métiers techniques, ou plus précisément sur les sujets qu'elles ont abordés.

Edit : suite de ce dossier sur les expertes web ici.

(je recevrai un mail quand un article est publié (no spam)

7 thoughts on “Les expertEs web vous conseillent (part1)

  1. Françoise

    Ah! les femmes... (presque) toujours un supplément d'âme ! 😉
    C'est vrai que l'univers numérique possède un taux de testostérone particulièrement élevé. Heureusement que des garçons comme Sylvain n'hésitent pas à faire savoir que "nous" sommes là aussi 😉 ! Merci à lui...
    Les métiers du web notamment, qui appellent technicité, logique, finesse, intuition, créativité, imagination, rigueur (chacun complètera...). Démonstration faite dans cet article. Alors, ne pas travailler en duo homme-femme serait presque une faute professionnelle ! 😉

  2. Véronique Duong

    Un bon article sur les expertes du web ! C'est cool qu'il y ait de plus en plus de filles / femmes dans les métiers du SEO, SEA, SMO, etc. Souvent, je me retrouve être la seule fille dans des réunions techniques, mais je crois que cela n'a jamais dérangé mes clients ... ils regardent plutôt ce que j'arrive à leurs proposer pour leurs stratégies SEO, que ... qui je suis, et tant mieux ! 🙂

  3. jessyseonoob

    Mince, je ne comprend pas pourquoi j ne suis pas cité dans cet article 🙂
    Il est top cet article parcque t'es arrivé à croiser des profils différents, je crois qu'on est tous d'accord y'a pas de femmes meilleurs que d'hommes, ni l'inverse, il y a compétences. Je suis toujours bluffé par les trucs que publie virgine, on a révisé la certification adwords avec Marie, et elle va plus loin que moi (j'ai même pas fait une 1ère campagne).

    Chaque intervention aurait bien fait l'objet d'un article mais combiné, c'est un bon mémo, que je reviendrais bien consulter, il n'y a que des bons conseils. Bravo les filles !

  4. Nicolas Robineau

    Très marrant cette mise en avant des expertes Sylvain, pile poil jour où se pose la question de la parité Homme/Femme au sein des événements SEO et du SEO Campus pour ne pas le nommer.

    Bref, que des "têtes" dans le domaine, et ce ne sont pas les seuls alors chapeau à toi pour cette tribune offerte aux webmarketrices, parfois oublié, sauf dans les résultats !

  5. Cécile Tapon

    J'aime beaucoup l'exemple de Madame SEO Duck sur la bonne construction d'une boutique pour permettre aux clients de bien se déplacer et de voir les bons articles avant d'accéder facilement aux caisses. J'emploie souvent l'exemple de la construction d'un bâtiment quand je veux expliquer mon métier à des gens en dehors du web ou des clients. Donc l'idée d'une boutique complète cette exemple ! 🙂

    Bonne initiative de mettre les femmes en avant quand on voit qu'auprès des étudiants, ce sont souvent des hommes qui interviennent, certaines filles peuvent être rebutées par le métier car trop technique, trop fermé, trop compliqué de faire sa place. Au final, c'est en cherchant, lisant et en échangeant qu'on peut apprendre pleins de nouvelles choses ! 🙂

  6. Gérald Bouillaud

    De nos jours, il existe encore des personnes qui donnent de l'importance au genre dans le domaine professionnel ou autre ? On a dépassé ce stade-là depuis longtemps je crois. Mais pour nous, dans notre société, nous ne faisons pas de distinctions entre les capacités d'une femme ou d'un homme dans la création de site, ou encore dans la réception d'appels ... Pour nous, chaque domaine est devenu unisexe.

  7. Veronica

    Bonjour Sylvain,
    Je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui travaillent sur le SEO et en général sur le "digital" (même si je n'aime pas cette appellation). Mais elles se font plus discrètes. C'est mon cas plus ou moins. Je ne sais pas à quoi cela est dû je pense qu'on apprend plus en écoutant et lisant qu'en se vantant sur internet, mais à tort certainement! A suivre...

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