Le référencement naturel jugé coupable

jugement SEO

Il y a quelque temps, je tweetais une info relative à la condamnation d'un site, qui selon le juge de la cour d'appel de Douai pratiquait une concurrence déloyale. Ce grief de concurrence déloyale est essentiellement basé sur la mise en oeuvre de multiples sites (aussi nommés sites satellites) ayant empêché une concurrente d'être « normalement visité ».

On constate donc qu'une pratique répandue de référencement naturel est aujourd'hui jugée non conforme aux règles et pratiques du e-commerce !

Le SEO n'est pas toujours simple, le droit non plus.

J'ai laissé reposer le sujet le temps de tout comprendre (et ne pas publier à chaud), entre-temps un jugement d'appel était prononcé le 5 octobre dernier (je sais, je n'ai pas été rapide sur ce coup). Pour ceux qui souhaitent s'enfoncer dans les méandres juridiques, le rappel des faits :

Il en ressort en bout de course (pour la partie liée au référencement) que c'est  essentiellement l'utilisation de domaines multiples pointant vers le « money  site » qui est ici condamnée.

Une histoire de bière et de référencement.

Je fais un gros raccourci vers les deux points qui intéresseront les référenceurs et met volontairement de coté tout le reste.

Les sites satellites : Pour faire simple, Céline du site accuse Julien du site http://www.saveur-biere.com qui ayant utilisé des sites connexes tels que misterbiere.com, in2beers.com, mister-biere.com, esprit-biere.com, couleur-biere.com, couleursbieres.com, monsieurbiere.com, aufrigo.fr, aurait favorisé son propre référencement sur Google, Yahoo, Voila, MSN, AOL, Altavista, Excite, Alltheweb, Lycos, au détriment du site de Céline.

Quel chacal ce Julien, il aurait pu lui laisser voilà et Lycos à Céline, et même Exalead, n'est-ce pas Bert ? 🙂

Le typosquatting : En parallèle, Céline se plaint de voir Julien utiliser le domaine selectionbiere.com (sans tiret) pour obtenir du trafic vers son site alors qu'elle gère le site avec tiret.

Les grands principes de l'accusation.

  • En créant des sites satellites pour renforcer son positionnement dans les moteurs, Julien tromperait le public sur la popularité et la pertinence du site saveur-biere.com
  • Selectionbiere.com sans tiret est destiné à tromper les internautes qui penseraient être sur selection-biere.com avec tiret.

Une histoire de mots génériques

Je passerai rapidement sur le problème de typosquating. Mon avis perso est qu'en effet, Julien y est allé fort, mais que Céline aurait quand même pu réserver ce domaine avant. Quand on veut faire du e-commerce, on se renseigne un peu, mais bon...

Quoi qu'il en soit, Céline est globalement déboutée de ses demandes sur ce point, le juge considérant que ces mots génériques, même associés ne présentent pas de caractères suffisamment distinctifs. Ils ne permettent pas selon lui l'identification d'une entreprise particulière.

C'est marrant, moi je n'aurais pas été aussi gentil avec Julien sur ce coup. Je pense personnellement qu'il y a une volonté de tromperie manifeste, mais ça n'engage que moi.

D'ailleurs, je suis même très surpris que Céline ait été autorisée à utiliser ce domaine qui est une marque déposée par les Brasseries Kronembourg depuis 2002.

Le principe des sites satellites.

Si je résume, Julien a créé plusieurs sites en les liant entre eux. Certains, non cités dans le jugement, sont toujours actifs, notamment qui appartient aussi à Julien.

Contrairement à Bierorama, il semblerait que le juge aurait considéré que les autres sites n'apportaient aucun service si ce n'est que de proposer une suite de liens entre eux et vers www.saveur-biere.com

Très important : Ces sites "satellites" ont été réalisés avant saveur-biere.com puisque ce domaine n'avait pas encore été enregistré. Julien n'ayant trouvé ce nom qu'après. La décision de justice ne m'en parait que plus étonnante.

Mon avis sur ce jugement

Euh, Madame le Président, j'en profite juste pour discuter, mais ne me tombez pas dessus hein ? c'est juste mon avis, je ne remets pas en cause vos décisions même si j'en trouve certaines inappropriées.

Je trouve étonnant qu'une pratique existant depuis la nuit des temps du référencement soit aujourd'hui jugée comme une pratique de concurrence déloyale.

Des millions de sites ( et des très gros) utilisent d'une manière ou d'une autre un réseau de liens entrants pour (entre autres)  favoriser leur position sur les moteurs de recherche. Que ce soit au travers de mini sites connexes, de liens entre les sites de leur réseau, de communiqués de presse, de présence dans les annuaires, d'échanges de liens partenaires, etc.

Le principe consiste simplement à utiliser des espaces divers et variés pour diriger l'internaute vers un site principal.

  • Dois-je considérer que les dizaines de panneaux d'affichage du super marché Carrefour autour de chez moi sont de la concurrence déloyale pour l'épicier du coin ?
  • Dois-je considérer que les spots télé quotidiens de Meetic sont une concurrence déloyale envers la petite agence matrimoniale située près de chez vous ?
  • Dois-je considérer que vous vous référez aux guidelines de Google concernant les principes visant à tromper les moteurs de recherche ? Pourquoi ne pas avoir pris les CGU d'Exalead, une société française ?
  • Pourriez-vous me dire plus précisément en quoi techniquement ces pratiques représentent une tromperie ? Car vous n'avez, je l'imagine, pas pris cette décision sans comprendre ces méthodes.

Je me permets, Madame le Président, de regarder la situation à ce jour.

Les nombreux sites que vous nommez satellites ne sont plus accessibles et ne trompent donc plus personne (notamment les moteurs de recherche) depuis avril 2010, nous sommes d'accord ?

Je vous invite donc à faire un petit test et à taper par exemple dans Google les mots ou expressions-clés suivants : Achat bière (saveur-bière = 2ème, selection-biere = 20ème), bière (saveur-biere = 2ème , selection-biere = 18ème), tireuse à biere (saveur-biere = 3ème selection-biere 2ème) , fut de bière (saveur-biere 1er selection-biere 4ème), vente biere (saveur-biere 2ème selection-biere 7ème), etc.

Dans la plupart des cas, saveur-bière.com est toujours placé bien devant selection-biere.com
Il y a donc sans doute de nombreuses raisons qui font que ce site est bien positionné sur les moteurs de recherche, mais pas celle pour laquelle vous avez infligé à Julien une amende. Étonnant non ?

Puisque vous aimez regarder les techniques visant à tromper les moteurs de recherche, je vous invite à regarder ce que l'on nomme le footer de selection-biere.com Cet amas de mots pourrait être considéré par Google comme une accumulation de mots-clés destinée à le tromper. Qu'en pensez-vous ? Julien pourrait-il attaquer Céline sur cet aspect ?

Ensuite, regardez saveur-biere.com et selection-biere.com Pouvez-vous me dire quel site vous donne le plus confiance pour y laisser votre numéro de carte bleue ? (je sais c'est subjectif, mais votre avis m'intéresse).

En dernier lieu, je vous invite à consulter ces deux pages :

http://www.saveur-biere.com/sites-partenaires.php
et

Laquelle selon vous utilise les pratiques SEO les plus inavouables ?

Madame le juge, c'est quoi un site satellite ?

Vous l'aurez compris, j'ai mon avis sur ce jugement, il ne correspond pas au vôtre.

Je pense que Julien est un vrai filou sur le fait d'avoir utilisé un domaine approchant pour tromper l'internaute, visiblement, vous n'êtes pas du même avis.

Je pense en revanche que la création de sites connexes est très communément utilisée. À titre d'exemple, des mini sites sont régulièrement utilisés par les constructeurs automobiles pour présenter un modèle. Tous redirigent vers le site principal de la marque. Est-ce de la concurrence déloyale ?

  • Lorsqu'Interflora invite des fleuristes à créer leurs mini sites sur le site de la marque et donc à produire des contenus complémentaires, cela influence son positionnement. Est-ce de la concurrence déloyale envers les fleuristes non franchisés ?
  • Lorsqu'une marque possède une dizaine de blogs et que chacun d'entre eux pointe sur le site principal de la marque, est-ce légal ?
  • Lorsque Nespresso lance un mini site pour chaque nouveau café, est-ce de la concurrence déloyale vis-à-vis des autres marques de café en capsules ?
  • Lorsque Orangina, SFR, Sony, etc, lancent des mini sites pointant vers leurs sites principaux, est-ce de la concurrence déloyale ?

Je sais ce que vous allez me répondre Madame le Président, ces mini sites ont du contenu, c'est la réponse que j'attendais, j'en ai donc une autre, puisque cela ne ressort pas dans votre jugement, pouvez vous me dire à partir de quel nombre de pages, de mots, de caractères, un mini site connexe n'est plus de la concurrence déloyale ?

Mes reflexions

  • Comme de nombreux SEO, je suis dans l'expectative. Je pense tout de même que ce ne sont pas les règles d'une entreprise privée (Google) qui ont amené un juge français et indépendant à prendre sa décision, rassurez-moi !
  • Je ne savais pas qu'un juge était en mesure de décider si un site est légal ou pas en fonction du volume de son contenu et des liens qu'il fait pointer vers un autre site.
  • Je croyais bêtement savoir que le positionnement d'un site était impacté par un grand nombre de paramètres autres que le nombre de liens qui pointent vers lui, pourtant, c'est le seul retenu dans ce jugement (a tord visiblement, puisque saveur-bière est toujours aussi bien positionné sans ces liens).
  • A ma connaissance, les moteurs de recherche ne communiquent que très partiellement sur les les paramètres influençant le classement. Chaque moteur possède ses propres méthodes de classement, aucune ne fait figure de norme. En ce sens, quels indicateurs permettraient de juger d'une pratique de concurrence déloyale ? Ces pratiques ne seraient elles pas plutôt l'application de la libre concurrence ?
  • Lorsque je tape la requête "Google" sur google.fr, les multiples sites de Google occupent la quasi intégralité des 2 premières pages de résultats, empêchant ce blog d'être "normalement visité" alors que je publie de nombreux articles au sujet de ce moteur. Est-ce de la concurrence déloyale ?

ps : Madame le Président, une question subsidiaire,  en bas de ce site, il y a des tas de liens qui favorisent le classement dans les moteurs de recherche des sites visés. C'est légal ?

En conclusion

  • Je ne vois pas pourquoi le fait de réserver des domaines et de les lier entre eux est hors la loi.
  • Le manque de visibilité "normale" de selection-biere.com n'a pas été prouvé, et je serais bien incapable de le faire, même si c'était mon site.
  • Je m'inquiète fortement de la jurisprudence qui pourrait être faite sur la base de ce jugement.
  • L'avis d'Etienne Wery me parait bien plus raisonnable que le jugement prononcé, ainsi que celui de la cour de Bruxelles :
    La cour d’appel de Bruxelles a estimé qu’il est difficile de « tracer la frontière entre ce qui constitue les méthodes de référencement honnêtes et celles qui versent dans le répréhensible (…) cette difficulté tient notamment à l’absence de toute norme internationale ou nationale édictée par une autorité compétente et aux particularités des moteurs de recherche, chacun utilisant son propre algorithme (…) ». La cour a donc refusé de sanctionner dans ce cas.

Le Netlinking devient-il une pratique réprouvée par la loi française ?

Ne t'inquiète pas Tim,  normalement, la France ne devrait pas interdire les liens...
...normalement.

Articles connexes : 

edit : http://domaine.blogspot.com/2011/11/non-le-seo-nest-pas-du-abusif.html

 

 

(je recevrai un mail quand un article est publié (no spam)

88 thoughts on “Le référencement naturel jugé coupable

  1. LaurentB

    Je vais sans doute également jeter mon fiel à propos de cette affaire.
    En attendant, je suis assez affligé par ce jugement pour les raisons suivantes :

    1/ Les noms de domaines en question appartiennent à une marque (qui commence par K) et qui n'est pas celle de Julien ou Céline. Le vrai crime est celui de contrefaçon de marque et ça douille un max au pénal.

    2/ Le tribunal de Douai est effectivement incapable de cerner les tenants et les aboutissements à propos du SEO comme tu le fais remarquer.

    3/ La loi utilisée pour valider le jugement date de ... 1804. Inutile de suggérer le peu de pertinence par rapport à des techniques qui datent de moins d'une décennie.

    Sinon, j'ai crû comprendre que Julien sentait que cette affaire dépassait sa petite vie perso de Web entrepreneur. Le pourvoir en Cassation est une option, mais elle coûte très très cher.
    Étant donné que sa plausible prochaine étape concerne toute la communauté du SEO et la liberté de référencer comme ont veut, je suggère de lancer un fond de soutien.

  2. Retro Burlesque

    Totalement d'accord, le fait de créer des sites satellites peut demander beaucoup de travail. S'il est bien positionné, cela représente forcément beaucoup d'effort de sa part, c'est donc tout à fait normal qu'il ait la place qu'il mérite dans les serps.

    Au contraire, d'après moi on se rapproche d'une concurrence pure et parfait dans le seo car rien n'empêchait à la plaignante de créer elle même un réseau de sites satellites pertinent (surtout qu'à la vue de bierorama et de sa page partenaire, le travail de julien est plutôt propre). Le site de Julien est d'ailleurs nettement mieux optimisé AMHA 🙂

  3. Franck

    Belle article sur la concurrence en générale et je suis bien placé pour le savoir dans mon domaine d'activité... La vente de sex toys sur internet. En place depuis 10 ans la concurrence, s'acharne par tous les moyens à prendre des places de marchés qui de toute façon ne font que réduire le propre marché au lieu de chercher des activités différentes et d’innover... La nature humaine est ainsi faite, copier, voler, profiter, tricher. Belle société, mais aucun avenir comme ça.

    Franck

  4. Pignon_rue

    Voici un article très didactique qui sera utile au prochain juge ayant besoin de comprendre le sujet...et aux avocats des parties pour présenter correctement leurs plaidoyers.

    Je trouve cependant que tu utilises des techniques répréhensibles et manipulatoires destinées à fausser la concurrence et favoriser ton positionnement :
    - en ajoutant en bas de tes articles des zones de commentaires. Le lien dofollow accordé est litigieux.
    - en utilisant des outils connexes (twitter, facebook et scoop.it notamment) pour faire connaitre cet article;
    - en traitant de manière intelligente le sujet de manière à ce que ce que tes lecteurs soient tentés de faire des liens sur cet article.

    Verdict : coupable !

    NB : Les avocats et juges cherchant la jurisprudence ont l'habitude d'utiliser le lieu et la date ("Roubaix Tourcoing Arrêt du 07 avril 2010"). Quelques liens sur ces mots clés seraient utiles pour positionner cet article en haut de page là-dessus.

  5. Raph

    Salut Sylvain, 1er chose c'est bien d'avoir pris le temps de la réflexion et non de rédiger sur nu coup de tête.
    Conclusion: amis SEO arrêtez tous de faire des sites satellites et des Bls 😀 quoi j'ai dit une connerie?
    Plus sérieusement, ce qui m'inquiète c'est qu'une décision de justice soit prise sans réelle connaissance sur un sujet.
    Comme tu l'as si bien souligné, on peut détourner les décisions en dérision avec les spots TV, les encarts de 6m sur4.
    D'autant plus que l'on voit qu'après mise hors ligne d'une partie des sites satellites la visibilité de la plaignante ne s'est pas pour autant grandement améliorée.
    Bref la famille koolioo doit trembler d'être famille nombreuse 😀

  6. olivier

    Entièrement d'accord avec la totalité de l'article, ce jugement est d'une bêtise sans nom, car il induit une différence qui n'a pas lieu d'être entre le web et les autres médias, comme si le web était un monde à part. A ce compte là, les petites entreprises pourraient porter plainte pour concurrence déloyale contre celles qui, grâce à leur moyens financiers importants, peuvent se payer des pages entières de publicité sur des quotidiens nationaux.

    Le juge ne devait avoir aucune notion de référencement, car créer des sites satellites c'est une chose, mais pour qu'ils apportent réellement quelque chose au site principal, il faut aussi faire un travail de référencement sur ces derniers, comme des inscriptions dans des annuaires, créer des sites satellites sans travail derrière, çà n'a pas ou peu d'effet, donc on en revient toujours au même point: généralement ceux qui sont devant, ce sont ceux qui se bougent le plus pour travailler sur leur référencement, que ce soit en boostant leur site principal ou des sites satellites, et dernière il y a quelques fainéants dans le style de céline, qui, plutôt que de se bouger les fesses en travaillant leur netlinking préfèrent se plaindre et aller à la facilité en essayant de mettre les autres en difficulté, alors céline bouges-toi les fesses, et pendant que tu y es enlèves ton footer, parce-que orange foncé sur fond orange clair je me demande si julien ne pourrait pas t'envoyer un spam report...tu le mérites...mais heureusement pour ton site julien à l'air plus intelligent que toi, lui il bosse...

  7. LeMoussel

    Édifiant !!

    Un sondage serait intéressant afin de savoir quel site préfère les Internautes. Je pense que le résultat est d'avance connu 😉

    Même la bannière de l'entête (header) de "selection biere" ne mène pas à la page d'accueil. Attristant !

    Cela m'amène à la question de savoir que pour les sites e-commerce, il va falloir désormais "s'entourer" d'un service juridique maitrisant le domaine du Web ......

  8. Lesika

    Merci pour l'information, je n'étais pas au courant de cette décision mais elle fait froid dans le dos quand on pense qu'elle puisse faire jurisprudence !

    A lire la plainte j'aurais aussi cru à une condamnation pour le typosquatting manifeste et rien pour les sites satellites.... On a vraiment l'impression que la décision a été prise au regard des guidelines de Google et non de la loi !

    Je crois que cet article aurait pu être sous-titré "Quand Google fait la loi..."

  9. Pierre

    Merci pour ce résumé et ta prise de position dans cette affaire qui pose beaucoup de questions.

    J'attend de voir la suite des événements.
    Pierre

  10. sylv20c

    Est-ce que de répondre a cet article risque d'être consideré comme de la concurence deloyale vis a vis des autres sites de cadeaux publicitaires ? Est-ce a la loi française de trancher sur des pratiques commerciales du seul ressort de l'analyse ou des failles d'un moteur de recherche privé ? Est ce que la pub sur l'alcool n'est pas réglementée en france ? Est ce que je peux moi aussi, je peux avoir un procés pour beneficier du buzz ?

  11. Magicyoyo

    On ne peut pas tout faire en matière de concurrence commerciale, internet ou pas.
    Le juge à certainement considéré que créer des sites satellites créait une illusion de diversité de choix d'une part; et que c'était un abus... comme le serait de l'affichage sauvage pour reprendre ton analogie.

  12. Félix

    Cette histoire se continuera sûrement autrement... si effectivement les Brasseries Kronembourg sont titulaires de ces noms... après toute la pub faite autour de cette affaire, il ne serait pas surprenant que la Brasserie lance une requête auprès de l'OMPI pour récupérer facilement er logiquement ces noms de domaines. Non ?

  13. Julienc

    Merci sylvain pour cet avis réalisé avec le recul. Tellement rare en ce moment et je ne songe pas qu'au seo 🙂

    Pour le coup, la petit dame à été mal accompagnée quand je vois sa page partenaire d'un autre âge. Je parle pas du footer qui est d'un niveau de qualité navrant.

    Encore merci pour çet éclairage

  14. Marc

    Sylvain, Sylvain....
    pourquoi n'as tu pas parlé de la mise en bière de la liberté de référencer ?
    Avais tu peur qu'un croque-mort te fasse un procès ? En grandes pompes (funèbres) ?

  15. BeTrash

    Je suis encore et toujours scotché par cette décision qui semble faire l’amalgame entre de nombreux paramètres. Ramenée à une situation de la "vie courante", à savoir par exemple une surabondance de spots TV de la part d'une marque au détriment d'une autre (oui, la coupure Pub d'une chaîne privée est équivalente aux résultats de recherche d'une marque privée..), elle paraît d'autant plus aberrante.

    La sanction restera - je le souhaite - un cas isolé dans ce genre de situations étant donné qu'elle est monnaie courante.

    Je me demande quel serait l'impact d'une telle décision sur un secteur sur lequel les concurrents sont plus nombreux, plus agressifs.

  16. Christian

    monalbumphoto appartient, de ce que j'en sais, à M6 à présent.

    Ils font du coup une pub énorme à la télé... dans la foulée, les personnes tapent en masse "mon album photo" dans GG pour trouver le site, derrière, et cliquent forcément sur le premier résultat trouvé dans le page, cela fait grimper en flèches les suggestions dans GG Suggest... ce n'est pas de la manipulation de résultats dans GG ça ? Donc, on devrait interdire de parler d'un site à la télé pour que cela n'influence pas les résultats de GG.
    Elle en pense quoi la dame ?

    ps : ok, le nom de domaine "monalbumphoto.fr" était très mal choisi au départ, car du coup, ce sont les requêtes sur "Mon a" qui provoquent l'apparition de la suggestion vers le site en question. Il eu été préférable de commencer par "album photo" pour le nom de domaine..
    Effet indirect du placement de mots-clés dans le ND...
    Qui veut Googler vers mon site ? Vous tapez "album photo artist" et hop, ça va me faire grimper dans la boi-boite de GG suggest si vous êtes très nombreux à le faire et si vous cliquez ensuite sur le premier résultat de la page, Il démarre justement par "album photo" le mien ...
    zut, c'est peut-être illégal tout ça aussi 😉
    c'est bête j'avais un bon de réduction pour 100 spots à la télé...

    Au fait adwords influence aussi les résultats, c'est illégal d'en faire ?

  17. Papy Spinning

    Je reviens sur la proposition de Laurent B de constituer une caisse pour porter le dossier près la Cour de cassation (encore faut-il trouver un argument de droit et non sur le fond, ce n'est pas certain). Cette jurisprudence concerne tous les SEO. Et même le SEO conventionnel, car cette JP ouvre un champ d'attaque bien plus large qu'on ne peut le croire à première vue.

  18. Maryse

    Le vrai problème c'est que le droit fut écrit bien avant qu'Internet prenne cette place dans notre société et qu'aujourd'hui, il existe des tas de failles avec lesquelles un bon avocat peut obtenir des choses qui peuvent sembler surprenantes...

  19. Do Espirito

    Article très intéressant. L'émergence du droit et de la jurisprudence dans ce domaine va probablement modifier la donne. Le fait que des pratiques "limites" soient la règle depuis longtemps en matière de SEO ne pourra pas durer éternellement. Droit de la concurrence, droit des marques, les acteurs vont devoir se poser plus de questions.

  20. mediacamp

    Cet article propose plutôt une bonne analyse et il est clair que de dossier n'est pas maîtrisé par la juge chargée de l'examiner.

    Elle n'a pas compris quels sont les enjeux, et surtout quelles sont les conséquences de sa décision sur tout le secteur internet qui utilise massivement ces techniques.

    Il est clair qu'il serait souhaitable que Julien porte l'affaire devant la cour de cassation, sinon les conséquences risquent d'être lourdes et de placer de nombreuses sociétés dans une situation de précarité juridique, le couperet pouvant tomber à tout moment.

    Et comme je l'ai déjà dit dans l'article que j'ai rédigé sur le sujet (lien signature), je suis également prêt à participer financièrement si un fond de soutien se monte, car nous sommes tous concernés.

    Le souci, c'est que julien (à ma connaissance), ne s'est pas vraiment exprimé sur ses intentions et qu'on ne pourra rien faire s'il ne donne pas suite.

  21. Borniol

    Fichtre !

    Nous parlons de site E-commerce là, mais qu'en advient t-il des site tout gratuit qui arrive à faire de l'ombre aux sites issue de grands groupes au revenue confortable ?

    Il faudrait effectivement qu'il continue le combat parce que sinon, ça va finir comme en Amérique et une poignée d'avocats finiront par démarcher les sites "mal classés" afin de leurs expliquer comment gagner de l'argent et faire taire ses concurrents...

  22. Hernan

    J'avais lu la décision sans vraiment la comprendre. En relisant le résumé et ton article je comprend qu'on est face à une décision vraiment surprenante.
    La logique sur la protection des marques aurait voulu une sanction sur les noms de domaines très proches (avec et sans tiret) mais non ?
    Bref, il y a un danger, c'est clair, si les juges et avocats se contentent désormais de regarder la jurisprudence.

    Au passage, petite réponse à plusieurs commentaires : le fait de beaucoup travailler sur un projet n'a rien à voir avec sa légalité. Dire qu'untel ne mérite pas de sanction car il a beaucoup travaillé ou plus travaillé que tel autre est totalement hors sujet.

  23. Philippe

    L'analyse la plus étayée sur cette décision de justice.

    Je suis d'accord sur le fait que les décisions sur la PI (marque déposée par un grand brasseur, utilisation du nom de domaine sans tiret) soient abordées de façon si "légère", et que les décisions liées au SEO apparaissent comme disproportionnées !

  24. Puntocano

    Bravo pour cette analyse posée sur ce sujet très sensible. Dans tous les cas, cette affaire fait beaucoup parler des 2 sites en litige chez les webmasters et les professionnels du SEO. Et comme chacun sait, ces derniers sont souvent friands de mousse fraîche qu'elle soit brune ou blonde :).
    Du coup, il est fort probable que le site déclaré coupable (le plus réussi des deux) connaisse un pic de trafic (et de commandes de fûts) actuellement.

  25. Emmanuelle

    Hello Sylvain,

    Pas mal, pas mal : enfin un article bien clair et concis sur le sujet !
    Du coup, je me rends compte que j'avais assez mal interprété le boulot du Julien-en-question jusque-là.

    Bref, ce serait pas mal d'avoir le commentaire de Madame la Juge herself, à la lumière de ces explications...

  26. Djolhan

    Comme l'indique Laurent, lancer un fond de soutien pour qu'il puisse aller en Cassation serait effectivement une très bonne idée...A condition que son avocat soit capable de le défendre correctement, ce qui n'est visiblement pas le cas 🙁

  27. Jenny

    Je ne reviendrai pas sur l’aspect inadapté de cet arrêt…
    Cet arrêt ne serait-il pas un ''arrêt de provocation'' comme peut le faire le juge aux fins d’alarmer le législateur pour que celui-ci légifère en la matière afin que la loi soit adaptée à une situation actuelle pour ainsi combler un vide juridique auquel on applique, en attendant mieux, une loi inadaptée par défaut.
    Pratique empruntée par les tribunaux pour signifier au législateur sa légèreté…le menaçant ainsi d’une jurisprudence plutôt déplorable.
    Encore faut-il, comme le dit très justement Papy Spinning, que l’affaire présente une opportunité sur une question de droit et non de fond afin que le pourvoi puisse être fondé.
    Et si oui, qu’il puisse être financer par la partie…

  28. Jenny

    @Djolhan :
    En cassation on doit avoir recours à un avocat spécial : ils sont une cinquantaine (de mémoire) sur Paris a avoir ce privilège...ça ne facilite rien...

    Y a-t-il une réaction visible de sélection-bière quelque part, svp ? Je ne vois aucun blog en lien sur le site...

  29. christophe

    Je remarque tout de même que dans ton article tu utilises souvent l'argument qui dit que cette pratique existe depuis longtemps et que donc du coup elle serait "légale".

    Ce n'est pas parce que quelque chose se pratique couramment que c'est légal.

    Non le fond du problème c'est que le gars a fait des liens sur des sites qui lui appartenait. Qu'en aurait il été si ces sites ne lui appartenaient pas ?

    Aurait il été pénalisé si il avait fait monter 3 ou 4 articles sur des communiqués de presse de la même manière que ses satellite ?

    Car c'est la qu'est le fond du problème. Et dans ce cas je veux bien récupérer les NDD de ce monsieur à mon nom et remettre le même contenu dessus.
    Ce sera mon contenu, mon site et il n'aura plus rien à voir la dedans.
    Est ce que dans ce cas je serais poursuivi ? Et lui ?

  30. Nicolas

    C'est vraiment n'importe quoi, et cela prouve encore une fois que les juges ont du mal à prendre une décision juste concernant des techniques/technologies/domaines qu'ils ne maitrisent pas.

  31. thierry

    une cour de cassation ne juge que sur la forme, pas sur le fond: donc ça ne changerait pas grand chose que Julien se pourvoie (ou je me trompe ?).

    ensuite personne d'entre nous n'a vu les anciens sites satellites incriminés : c'est pourtant important, les juges et avocats les ont vus, eux...

    Par contre, quelqu'un a dit dans les commentaires que cette décision pourrait aller au-delà des sites satellites : ça m'intéresse de savoir les cas de figure.

  32. Emeline

    J'ai juste envie de dire que c'est le jeu ma pauv'Lucette... Céline aurait eu ne serait ce que l'idée de le faire, elle l'aurait peut être fait!!
    Internet est un monde ou les faibles et surtout les "mal informés" n'ont pas leur place... Je ne suis pas un grand site mais si je peux passer devant une copine blogueuse je le ferai et elle ne m'en voudra même pas parce que j'ai juste eu plus de jugeote... (c'est une image bien sur, je ne suis pas aussi prétentieuse!^^)Après quand il s'agit de E-commerce c'est certainement différent mais dans le fond....

  33. Laurent

    Il faudrait un texte de loi sur le référencement pour clarifier les choses 😉

    Où s'arrête la légalité et l’illégalité en terme de référencement ?

    Débattons tous ensemble devant une bière

  34. Clément

    Etant étudiant en droit, je me permet d'éclairer rapidement la situation. Bon, c'est vrai que les décisions de justice, je l'avoues moi même sont parfois nébuleuses et illogiques. Mais la loi, c'est la loi, et la jurisprudence vient nous dire aujourd'hui que l'utilisation de sites satellites dans un cadre commercial de non-monopole est illégale. Bien, désormais, il faudra se plier à cette décision. C'est dur, c'est illogique, mais c'est comme ça. ( Ou bien, désormais, il faudra en assumer les conséquences, à voir si l'amende d'une potentielle action en justice vaut le coup d'être tentée. )
    Alors, maintenant, j'aimerais bien voir sur quelle base légale les juges se sont-ils prononcés. J'ai fais une recherche rapide, mais je n'ai rien trouvé de vraiment pertinent.

    On a bien l'article 1382 du code civil qui nous dit " Tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage oblige celui de qui par la faute duquel il est arrivé à le réparer "
    OK ! Mais encore ?
    C'est très simple. En gros, si t'es méchant avec un monsieur, même si tu ne le fais pas exprès, et bien, tu engages tes responsabilités et la justice va venir te mettre la fessée.

    Ils ont ensuite basé leur décision sur :

    l'Article 700 du code de procédure civile ( je vous épargne les détails )

    " [...] le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante, à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. [...] "

    Ici, on a donc les sous qui sont sortis plus ou moins proportionnellement au dommage subit. J'avoue n'y avoir rien pigé.

    Maintenant, il est toujours facile de critiquer une décision. Il faut bien voir comment a été monté le dossier, quels preuves et quels chiffres sont sortis le jour du jugement et ce qu'on raconté les parties. Il nous manque tout un tas d'infos. Mais quand même... Je soupçonne fortement le prévenu de ne pas s'être défendu correctement.

    Notre prévenu à tout intérêt à aller voir ce qu'il se passe en cassation.
    A suivre donc j'imagine.

  35. Ben

    C'est vrai que cette décision judiciaire pose de véritables questions et si elle fait jurisprudence, ouvrir grand la porte, à des procédures anti-concurentielles.
    Je ne sais pas s'il y a matière à aller en cassation, ni même si Julien le souhaite.
    Ce qui est certain, c'est que cette histoire lui aura tout de même fait beaucoup de pub. 😀

  36. yvan

    Salut Sylvain,

    J'avais également relaté la news sur mon blog, nouvelle qui m'avait fortement surpris. Dans quelle mesure la justice, qui a mon sens est très peu initié sur le référencement, peut juger une telle pratique d'abusive, alors même qu'aucun cadre juridique n'encadre cela ? quoi qu'il en soit, et comme certains l'ont dit, espérons que le cas saveur bière reste un cas isolé, sans quoi on marcherait vraiment sur la tête...

  37. axel

    Merci de nous faire connaître cette histoire.
    C'est flippant, il semble que plus un seul compartiment de la vie, qu'elle soit économique ou privée ne soit à l'abri de la Loi. On s'américanise dans le mauvais sens du terme!
    On ne pourra bientôt plus monter quoi que ce soit comme business sans avoir un avocat à ses côtés en France: bonjour la dynamique et la compétitivité...
    je suis ok pour une levée de fonds pour aider ce garçon.

  38. Tchupa

    C'est quand même terrible cet histoire quand j'ai vu le titre sur twitter je m'attendais a tout sauf a sa ....
    C'est pas logique l'accusation " a empêcher de visiter son site normalement"

    Donc de nos jours la personne qui travail plus (ça vous fait penser a quelqu'un ça non?) est condamnable ? oO

    Je pense que c'est une grosse erreur de condamné Julien qui a juste {travailler|optimisé|investi|développer} son référencement pour améliorer le rendement de son site.

    Et je suis tout a fait d'accord avec toi car il a fait des sites satellites mais ces liens auraient pu être tout a fait des annuaires,d'autre échange de lien et ça n'aurait rien changer.

    L'un des deux sites est réellement mieux optimisé que l'autre, plus attrayant donc je ne pense que le fait de virer tout ces liens changerait quelque chose.

    Quelque part Julien est condamné a être plus professionnel qu'un de ces concurrents.

  39. Daniel

    Déjà, je trouve bizarre d'attaquer en justice son concurrent qui possède de nombreux domaines en avec keyword-stuffing quand son propre nom de domaine est une violation d'une marqué déjà déposée par une entreprise tierce.

    Ou alors il n'y a que moi que cela dérange ?

  40. Julien

    Si il commence à y avoir des jugements, nous allons avoir un nouveau paramètre à prendre en compte et c'est vraiment pas le moment car avec les mises à jour de panda... :/ Bref c'est n'importe quoi ce jugement.

  41. Vincent

    J'attend de voir ce que ça va donner et si d'autres personnes vont se lancer dans cette bataille.
    Pour avoir bossé un peu dans le contexte, j'ai vu que la personne incriminé y allait en mode bourrin, pas seulement avec des sites satellites. Toutefois, il y avait toujours un sens dans ces sites et son ref, c'était bourrin mais propre, bien plus que ce que j'ai pu voir ailleurs.

    Si le petit monde de la bière a connu cela, d'autres mondes plus grands et avec plus de moyens vont peut être y aller (l'assurance par exemple) et la ça va saigner.

    Affaire à suivre donc...

  42. Erwan Le Morhedec

    Je reste plus mitigé que vous dans mon appréciation. Bien sûr, le référencement est une activité récente (à tout le moins en termes de jurisprudence), qui fait donc l'objet d'ajustements. Les termes utilisés dans ce domaine sont des termes créés par la pratique qui n'ont pas forcément reçu de définition juridique ou, au moins, de précision par la jurisprudence.

    Vous titrez par exemple sur le "référencement naturel". Mais a-t-on vraiment affaire à du référencement naturel ? Pour moi, il s'agit davantage de référencer son site dans un annuaire, de lui donner les meilleurs titres et descriptions etc. Créer des pages satellites me paraît commencer déjà à dépasser ledit référencement naturel. Notez bien que si je dis que ça le dépasse, ce n'est pas pour dire pour autant que ce ne serait pas licite.

    Dans votre billet, vous vous référez au référencement actuel des sites concernés. Mais un juge doit nécessairement se référer au moment des faits. C'est bien le référencement respectif des deux sites principaux concernés à l'époque de l'assignation qui doit être apprécié.

    Ensuite, il ne faut pas non plus reprocher à un juge de mettre en oeuvre des considérations subjectives. Bien sûr, cela peut être frustrant. Cela peut même être particulièrement énervant lorsque la décision est mauvaise. Mais, fort heureusement, la justice ne consiste pas uniquement en une application mécanique de règles. Il y a place pour l'appréciation concrète.

    Alors, bien sûr, cela rend plus difficile de savoir ce qu'est un site qui présente du contenu. Mais si vous allez voir les sites que mettaient en place Julien L. (je suis allé les rechercher, via web.archive, pour mon billet : ), vous devriez facilement les différencier des mini sites de constructeurs automobiles ou de café pour Nespresso. Bien sûr, ces mini sites sont aussi utilisés pour leur faculté à renvoyer sur un site principal, mais ils remplissent aussi la fonction que l'on peut objectivement attendre d'un site Internet : présenter du contenu.

    Je ne pense pas que la pratique aurait été condamnée si les sites n'avaient pas eu pour seule finalité de rediriger du trafic.

    Bien évidemment, le fait que Julien S. ait joué le malinou avec du typo-squatting n'a pas joué en sa faveur.

    Enfin, une dernière chose, à propos des considérations subjectives. Prenez mon commentaire... Je ne vais pas faire le petit ange et vous dire qu'il a pour seul objet de transmettre mon opinion. Bien évidemment, si certains cliquaient et visitaient mon site, ça ne me déplairait pas (encore que : attendez quelques jours, il est en refonte). Et si cela améliore mon référencement, je n'en pleurerai pas non plus.

    Mais vous devez bien noter que je me suis tout de même un peu cassé la nenette pour apporter aussi un peu de contenu, ce qui me différencie de ce que tous les blogueurs connaissent, à savoir le commentateur qui vient poster : "Très bon article, que je ne partage pas tout à fait. J'ai moi-même donné mon avis sur -http:/monsupersiteamoi.fr".

    Intuitivement, vous distinguez bien celui qui essaie de donner du contenu et celui dont le commentaire a pour seul objet de lui apporter du trafic et du référencement. C'est grosso modo ce qu'a fait le juge.

  43. nicolas

    Les dérives du web dans la réalité, où comment mettre en justice le spam report...

    Bon soyons clair, ce jugement est inquiétant, sans nul doute.

    En effet, si je paraphrase nos amis Kaddiern et Paul au SEO Camp Day de Nantes, les BH ne sont pas hors la loi (pas tous 😉 ) mais contre les guidelines de Google.

    C'est le gros point à retenir, ici le jugement à condamné une stratégie qui n'a aucun lien avec une quelquonque justice et de plus donne raison à la plaignante.

    C'est triste, surtout si ce genre de procès s'accumulent à l'avenir, soyons calme et donnons des Bl's à Julien pour éviter que le site tombe, pour la suite, espérons que ce type de plainte et de jugement ne ce reproduise plus.

  44. Jeff

    Excellent article.
    Je suis du même avis que Sylvain, je ne vois pas en quoi la pratique des sites satellites est répréhensible. Il y'a une vraie erreur de jugement ici.
    De plus quand on voit le footer du site de céline, on ne peut que la plaindre de n'avoir vraiment rien compris aux pratiques SEO. C'est koi ce footer ? Incroyable !

  45. Sylvain Richard - AxeNet Auteur de l’article

    @ Tous

    Merci pour vos interventions

    @ Erwan plus précisément

    Merci pour cet avis étayé (qui plus est de la part d'un avocat).

    En fait, je suis assez d'accord avec l'idée que vous développez, que je traduirais ainsi en ce qui me concerne :

    Des sites satellites oui, mais avec un "semblant" de contenu suffisant pour paraitre être un véritable site, même petit.
    Pour exemple, c'est ce que j'ai tenté de faire avec ce domaine que j'ai récupéré

    En ce sens, je pense que si bierorama n'a pas été concerné, c'est globalement du fait du contenu plus conséquent.
    D'ailleurs, même vis à vis des moteurs, c'est ce que je recommanderai pour que les sites connexes bénéficie d'un poids plus conséquent.

    Quand je dis que je suis d'accord, c'est que je pense que la technique permet d'avoir une défense permettant de résister à des arguments tels qu'utilisés dans cette affaire.

    Cela ne remet pas en cause ce que je pense en parallèle. Si Google lui-même n'a pas décidé de déclasser le site de saveur-biere ou les sites satellites, en quoi un juge aurait-il le droit d'aller au delà des règles du moteur concerné ?

    En 2ème lieu, quels critères permettent de juger de la qualité d'une page ? Ceux-ci me semblent plutôt subjectifs (même si cette subjectivité peut être louable parfois).

    Enfin, personne n'a été capable de prouver d'aucune manière l'impact des sites satellites, notamment sur la liste des moteurs de recherche cités par l'accusation.

    Merci en tout cas pour cet éclairage.
    Je pense que saveur-biere s'en serait sans doute mieux sorti avec un avocat tel que vous 🙂

  46. David

    Très belle idée que ce fond de soutien ! J'imagine tout de suite la campagne : "Buvez des bières (avec modération) pour sauver le SEO".
    Cette histoire est lamentable ! Je vois tous les jours de nombreux sites utiliser des sites satellites y compris dans mon domaine concurrentiel (pronostic foot). Le secteur du "diagnostic immobilier" est également un bon exemple.
    Par chance, je pense que Julien aura bénéficié d'un joli coup de pub. Et si le site de Céline inspira plus confiance et n'était aussi "desirdavenircomique", elle aura aussi pu bénéficier du buzz.
    Allez, je vais de ce pas m'acheter un pack sur http://www.saveur-biere.com pour sauver la profession !

  47. Julien

    Le jugement rendu par la cour d'appel est plutôt inquiétant.. Il bouleverse notamment les principes d'acquisition des noms de domaines qui étaient, et ce depuis les débuts de l'internet, "premier arrivé, premier servi".

    Comment va-t-on devoir faire maintenant pour acheter un ndd en toute sérénité ? Vérifier l'ensemble de la concurrence et faire en sorte que le nom de domaine convoité ne va pas pénaliser d'autres entreprises du même secteur..? Non mais c'est dingue.. Je suis juste stupéfait par ce qu'il vient de se passer.

    L'exemple que tu prends des panneaux d'affichage du gros supermarché face au petit commerçant de proximité est parfait. Et si on suit la même logique que ce juge, cela devrait être en effet de la concurrence déloyale... Monde de fou !

  48. Clément

    J'ai oublié de préciser qu'il y-avait une subtilité dans le jugement.
    Après m'être un peu plus penché sur l'affaire ( et avoir frénétiquement regarder les textes de loi quand à la concurrence déloyale ), n'ayant d'abord rien trouvé, c'est finalement la décision de la cour d'appel qui vient donner la solution.

    Il faut se mettre dans la peau du client. Si je tape " bière " sur google. Je tombe en premier sur le site de julien ( parce qu'il a bétonner son référencement derrière ), au détriment du site de madame S.

    ALORS que la qualité du site de madame S est peut être supérieure à celui de julien. Et qu'en gros, il faut laisser travailler sa notoriété, et qu'ainsi, manipuler les résultats ( de manière in-subtile à coup de mot clé " bière " dans tout un tas de site satellite ), c'était un peu gros à faire passer. Il faut alors se mettre dans l'état d'esprit de madame S, qui elle travaille dur avec des moyens standards.

    Enfin, seconde petite subtilité, c'est que le client " qui fait confiance à google " se retrouverait donc " trompé " par une manœuvre qu'il n'a n'as pas vraiment les moyens de détecter. Il faudrait qu'il aille checker bien nombre de site, voir si il y-a un petit lien pas sympa qui s'y cache. Bon, le client, déjà s'en fou, et ensuite n'a vraiment pas le temps d'aller vérifier si la 20ème place de google est plus honnête que la première.

    C'est en ça que j'imagine les juges ont formés leur décision.
    Il faut noter que le premier jugement est similaire au second. Alors que les juges de la cour de commerce sont AUSSI des commerçants ( c'est mixte ). Et donc, bien souvent ont conscience des enjeux et rouages du SEO.

    Encore une fois, comme je l'ai dis dans mon premier commentaire, il faudrait voir le dossier et les preuves qui y sont rapportés.

  49. cédric

    D'accord en parti avec la conclusion de l'article. J'en ai également débattu sur un groupe FB(cyber-entrepreneurs si vous me lisez ^^) quand l'affaire a été rendu public.
    Cet affaire soulève un point "dérangeant" mais au combien vrai, à un certain niveau c'est l'avocat qui fait la différence !!!
    Multiplier les sites n'a rien de "black hat en soi", c'est une stratégie SEO et web marketing élaborée et pertinente, qui a clairement dérangé l'adversaire. Ne sachant que répondre sur le même terrain, bam avocat. (hé oui, les gros bouffent clairement les petits à ce niveau)
    Alors est ce que ce genre d'action est contre nature (o_O ^^), illégal (rien n'est précisé sur la nature du légale dans ce genre de milieu comme l'article le mentionne si bien), et est ce que ce rendu d'affaire va mettre un terme au far west du SEO............ i don't think so ^^

  50. Jeff

    Non Clément c'est l'inverse c'est le site de Julien qui adopte un layout très pro et qui inspire confiance.
    Le site de Céline est truffé d'erreurs grossières en matière de SEO et ressemble plus à un site perso qu'un site marchand.
    Que la plainte ait été jugée recevable est déjà très surprenant. C'est comme si je devenais constructeur de voitures et que je porte plainte contre Renault car il a plus de concessions que moi qui lui fait vendre du coup plus de voitures. C'est ridicule.

  51. Erwan Le Morhedec

    @Sylvain

    Merci pour votre réponse.

    Deux réponses en retour.

    "Si Google lui-même n’a pas décidé de déclasser le site de saveur-biere ou les sites satellites, en quoi un juge aurait-il le droit d’aller au delà des règles du moteur concerné ?"

    Là-dessus, je ne vous suis pas : pour ma part, je me réjouis que la justice de mon pays ne soit pas tributaire des décisions de Google, qu'elles soient positives ou négatives.

    En ce qui concerne le parallèle avec la publicité pour les grandes surfaces, je pense que l'on peut expliquer la différence de perception. Le panneau d'affichage est une action claire, directement perçue pour ce qu'elle est : de la publicité. L'utilisation de pages satellites (sans vrai contenu) en revanche a de quoi être perçu comme un contournement, comme une action imperceptible par le consommateur, mais qui influence sa perception. Dès lors, le juge peut y percevoir l'élément de déloyauté que la concurrence déloyale requiert.

    Le parallèle a ses limites mais je comparerais davantage cela à la situation d'une publicité dans un magazine par rapport à un publi-reportage non identifié comme tel. Avec la réserve que le support (le magazine) accepte cette situation.

    Ce que l'on peut peut-être reprocher au juge, c'est de rendre sa décision dans un monde imaginaire, celui où chacun respecterait strictement "les règles" et se cantonnerait à un référencement uniquement naturel (par le browsing des bots, l'inscription dans des annuaires, la qualité du site...). Or, de fait, il semble très largement admis qu'à part quelques billes dans mon genre (par manque de connaissances, de temps etc), plus personne ne fonctionne ainsi. Bref, on pourrait presque considérer qu'il n'y a pas de déloyauté à utiliser les outils communément utilisés par tous dans le monde du SEO.

    La difficulté est de faire passer auprès d'un juge un raisonnement qui peut ressembler à : mais puisqu'on vous dit que personne ne respecte les règles ?!

    Ca peut se tenter, avec un peu plus de finesse, mais c'est audacieux.

  52. David

    @Clément : "ALORS que la qualité du site de madame S est peut être supérieure à celui de julien"....euhhh, on va les mêmes sites???Comme le dit Sylvain, le site de Julien inspire 100 fois confiance que le second, et la dessus, il n'y a pas photo !

  53. Le Juge

    Je suis d'accord avec toi sylvain, ce jugement sur le SEO est incohérent - Malheureusement - pour avoir bien lu les différents articles et jugements sur cette affaire je pense que cela a surtout été un proces d'intention -

    Le juge a condamné une autre forme de concurrence déloyale en premier lieu (dénigrment du concurrent sur une page du site de Julien) et les formes de SEO plus ou moins edgy ont été prise dans le feu croisé le juge condamnant plus l'intention de "nuire" (prouvée par le dénigrment et le typosquatting) que les techniques en soit. Cependant le juge a couvert ses arrieres puisque il n'a pas condamné le typosquatting (puisque le jugement aurait été retourné en cassation) mais il a condamné le dénigrment (prouvé) et s'est servi d'un vide judiciaire pour taper dans le SEO.

  54. Sylvain Richard - AxeNet Auteur de l’article

    @ Erwan

    Il est vrai que le mot "naturel" à beaucoup perdu de sa signification de base en SEO... 🙂

    Sinon, je trouve assez emberlificotée l'approche relative aux sites satellites. Vu que seul Google communique sur ce point, le juge est forcément influencé par les guidelines de celui-ci, il n'a rien d'autre pour appuyer sa décision.
    C'est en ce sens que je m'étonne d'un juge aille plus loin que les propres règles de l'outil.

    Pour ce qui est du linking plus généralement, et des pratiques SEO, il me semble difficile de définir ce que sont "les règles". Alors dire que quelqu'un ne les respecte pas n'est pas plus facile.
    Ces "règles" évoluant chaque jour (environ 400 modifications d'algo par an selon Google) je serais curieux de savoir comment un juge est capable d'apprécier leurs respect ?
    On revient ensuite à ce repère à Google qui continue de me déranger.

    @ Lejuge
    (Ton pseudo tombe pile poil 🙂 )
    Je suis assez d'accord avec toi. Je suis juste gêné par l'amalgame fait entre certaines pratiques qui n'étaient sans doute pas défendables, et les pratiques SEO qui ont été condamnées (très certainement en étant mal défendues).

  55. Cyril Fourcade

    C'est vrai qu'avec tous ça, les black hat sont mal barrés. Le SEO aussi finalement.

  56. seb

    Très bon article sylvain,

    Cela dit, on en viens à jouer sur les mots mais j'adhère complètement à ta réflexion sur la comparaison avec les affiches publicitaires :

    "Dois-je considérer que les dizaines de panneaux d’affichage du super marché Carrefour autour de chez moi sont de la concurrence déloyale pour l’épicier du coin ?"

    Et c'est la qu'on se rend compte que la loi n'est visiblement pas la même pour tous en matière de web-activity. A chaque cours leurs interprétations ...

    A voir comment cela évolue ...

  57. Erwan

    Merci pour cette belle explication. Je trouve cela bien dingue et comme toi je trouve que le monsieur y est allé un peu fort quand même surtout sur le cybersquatting.

    Tu es bien gentil de donner un lien pour celle qui est peut-être en train de dynamiter notre métier.

  58. Hugo

    Il serait de bien pour la profession de faire casser ce jugement en cassation, car sinon toute la profession seo française se retrouve en mode parano, et se fait piquer le taf par les domiciliés hors Fr.

  59. fkj

    Merci pour cet article de fond et pour ce blog en général qui est un vrai régal. Complètement d'accord avec le matinal Franck et son habit lisse, sur la nature humaine qui ne semble pas s'arranger du tout...

  60. bruno

    Il est clair que ce jugement est impressionnant.
    il aurait pu aussi réserver tous les noms de domaines avec des fautes d'orthographe : byere, bierre....

  61. Mathieu

    Je suis entièrement d'accord avec votre article, ainsi qu'avec LB, le jugement n'est pas entièrement pertinent puisqu'il ne tient pas compte de la dimension SEO et de la liberté de référencer ce que l'ont veut.. De quoi faire trembler tout le monde ! :/
    Sans transition, megaupload, brûlons un cierge...

  62. Sitenco

    Jugement assez bizarre, j'espère qu'on ne pas va pouvoir porter plainte contre son premier concurrent à cause de ses différents sites satellites, sinon ca va etre la guerre mondiale sur le web 🙂

  63. Antonin

    Bien entendu ce jugement fait réfléchir et si les juges interdisent ce que Google tolère et à l'inverse si Google blackliste ce que les juges laisseraient passer, on ne va pas s'y retrouver. Galère !

  64. backlinker

    Dans une interview du webmaster comdamné (désolé je n'ai plus l'url), annonce qu'il lance de nouveaux satellites mais cette fois par 'public visé/activité'.

    C'est donc la frontière entre un satellite "légitime" et un satellite "parasite orienté SEO" qui sera floue et subjective à terme.

    Tout cela pour dire, il vaut mieux créer des satellites "légitimes" (visuellement, qualité des contenus, ...) notamment en évitant les noms de marques (pas toujours évident) pour éviter ce genre d'affaires.

    D'un point de vue SEO en France, il semble clair qu'au lieu de faire tous ces procès et de s'acharner sur le concurrent, Céline aurait pu bouger son derrière pour mettre en place des stratégies SEO. Tant pis, Bad Buzz pour elle et sa société...

  65. Sylvain Richard - AxeNet Auteur de l’article

    @ Backlinker

    Bonne stratégie je pense que d'avoir de vrais sites connexes, en destinés à de vrais visiteurs...

    Concernant Céline, je relativiserai quand même. Lorsqu'on lit ses échanges avec Cedric Manara ici https://twitter.com/#!/wizzcadeaux il semble que le sujet des sites satellites à été ajouté par son avocat, ce n'était pas la raison initiale de sa volonté d'attaquer en justice. Son grief principal était le dénigrement.

    Pour ma part, je n'ai abordé le sujet qu'au travers du prisme du référencement car nous sommes sur un blog plutôt tourné SEO, mais il ne faut pas non plus oublier d'intégrer la décision juridique dans un ensemble.

  66. valentin

    Bonjour, merci pour cet article des plus intéressant.
    Le nom de domaine, élément clé de l'identité d'une société sur le Net, ils sont la condition sine qua non de sa visibilité sur la Toile. En contre-partie, ils en sont également le talon d'Achile. En être privé peut représenter un veritable préjudice financier pour les sociétés et entraîner un déficit d'image.

    Toutefois, protéger toutes ses marques sur Internet en déclinant chaque nom de domaine, dans toutes les extensions possibles et avec différentes orthographes, pour se defendre contre le cybersquatting ou le typosquatting (dépot d'un nom de domaine très proche de celui d'un site à grande notoriété) est quasiment mission impossible. D'ou l'importance de mettre en place une véritable stratégie en matière de gestion des noms de domaine.
    C'est ce qu'aurait du faire Céline, Sachant qu'en matière d'attribution de domaine la règle reste "Premier arrivé, premier servit".
    Nous pourrions discuter des heures de ce sujet de concurrence entre guillemets déloyale. En effet cette chère Céline a t'elle déposé sa marque auprès de l'INPI ou l'OMPI?

  67. Benjamin

    Très bon article pour comprendre au mieux cette affaire,
    Il est vrai que pour le domaine sans le tiret de son concurrent il y est allé assez fort même si comme l'a dit valentin il y a l'INPI pour ça !

  68. Webmarketing hôtel

    Attention à ceux qui pratique le NEGATIVE SEO. C'est passible de la peine de mort 😉

  69. Anne

    C’est un peu comme si on affirmé qu’un chauffeur de taxi ayant optimisé son véhicule, par exemple en le repeignant pour être plus visible, ou un restaurant d’avoir une devanture plus visible et attractive, sont des formes de concurrences déloyales.

  70. Fabien

    Enfin un peu de justice sur ces internautes qui pensent gagner au final en créant des sites satellites qui peuvent dénigrer l'importance de sites utiles .

  71. guitou

    Je suis tout simplement scandalisé par cette décision... C'est vraiment n'importe quoi, le genre de décision qui pousse toute entreprise à réserver ces mêmes noms de domaine en passant par un prête nom basé à l'étranger(Chine...) et la le problème est réglé....

  72. Eve Demange

    Bonjour Sylvain, moi aussi j'ai vu passer cette décision de justice !

    J'ai beaucoup apprécié la lecture de ton article qui explique bien le cas 🙂 Mais je ne partage pas ton avis. Je trouve la pratique des sites satellites en pyramide avec du contenu de m** parfaitement nuisible à la qualité de l'information sur le web en général, nuisible aux internautes et nuisible au SEO en particulier.

    Cette pratique n'entre pas pour moi dans la catégorie "référencement naturel" mais plutôt dans celle de "très mauvais référencement". Et même si je m'étonne du silence de Google sur cette affaire, je trouve que cette décision va plutôt dans le bon sens.

    Pourquoi faire des pyramides de mauvais sites satellites qui viennent polluer le web avec une tonne de contenu inutile quand on peut proposer des informations intéressantes aux internautes, obtenir du linkbaiting avec du super contenu et négocier des partenariats utiles ? Pour moi un minisite produit qui propose des contenus complémentaires intéressants n'entre absolument pas dans la case "site satellite polluant". C'est du bon marketing, de la stratégie SEO efficace et loyale.

    Et pour reprendre ton exemple des pancartes publicitaires, j'attire l'attention sur le fait que l'affichage publicitaire est réglementé. On ne peut pas en mettre partout !

    En ce qui me concerne, j'ai donc plutôt accueilli cette décision favorablement. Elle va dans le sens d'une amélioration de la qualité sur le web.

  73. Sylvain Richard - AxeNet Auteur de l’article

    @ Eve

    Je suis complètement d'accord avec toi sur la stratégie de création de contenu, c'est ce que j'aurais fait et ce que je conseille.

    En revanche, n'oublions pas que ces satellites étaient présent avant le site, en attendant qu'un domaine définitif soit choisi.
    En en parallèle, je maintiens ma question, à partir de combien de mots, en dessous de combien de liens un site n'est-il plus polluant?

    A ma connaissance, les skyblog ne sont pas interdits, et pourtant, la plupart... non pa le kontnu kalitatif ke son endroi d'espairé lé daifenseur deux la calité sur leu web 🙂

  74. Eve Demange

    😀 C'est vrai ke la kalité literèr nai pas fentastic sur leé skyblogs... Mais ils n'ont pas été conçus dans l'unique but commercial de bien positionner un autre site. Ils participent d'une culture, d'une façon de penser et témoignent d'un échange sincère entre membre d'une communauté. Et niveau référencement, on ne peut pas leur en vouloir de se positionner sur les orthographes les plus demandées 🙂

    Un site Internet polluant pour moi, c'est un site avec du contenu inutile, qui ne sert à rien ni à personne sauf à positionner un autre site Internet via les liens. Si 10 sites satellites polluants se créent pour un site ok, au rythme où va la publication des contenus, imagine le boulot de Google dans 50 ans pour trier le bon grain de l'ivraie ????

  75. Laurent

    Trop fort, 100 % de mes clients ont des sites satellites pour aidé dans le positionnement de leur site principale, si ont vas par là beaucoup son dans l'illégalité.

    Reste plus cas faire passé une loi par notre chère président pour faire cessé cette pratique.

    Tient je pense à une chose, mon client crée des sites satellite vers son concurrent et il dépose plainte ensuite. 😀

  76. Sylvain Richard - AxeNet Auteur de l’article

    @ Eve
    Comme tu le dis si bien... "c'est le boulot de Google", pas de la justice française, si ?
    A quand un tribunal administré par des quality raters ?

    @ Laurent
    Euh... on n'est pas sur un skyblog ici.
    traduction : onépa sur 1 skyblog 🙂

  77. Pierre

    C'est vrai que si l'on reprend l'idée de Laurent, les procédures judiciaires risquent d'être compliquée pour décortiquer le vrai du faux.

    Et comme dit Eve, je ne comprends pas pourquoi la justice Française s'en mêle.

    En tout cas, cela démontre encore une fois la puissance de Google sans qui beaucoup de choses n'existeraient pas, et l'impact de celui-ci sur l'économie mondiale. A ce sujet, est-ce que quelqu'un aurait une étude là-dessus ?

  78. Tony

    "Coup de gueule" compréhensible. Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec HADOPI, où des députés qui n'y connaissaient rien au P2P ni à l'informatique se sentaient capables de légiférer sur le sujet. Ici c'est pareil, on a parfois l'impression que les décideurs ou les juges prennent des décisions sans vraiment comprendre de quoi ils parlent. Le mieux serait sans doute de faire appel à des experts ayant des avis opposés. Le magistrat pourrait les écouter et décider ensuite. Cela éviterait aussi l'expert unique avec un parti pris...

  79. khaldoun

    Je trouve que le monsieur a un peu exagéré, mais on voit surtout que la justice est complétement dépassé dans ce genre d'affaire qui vont se multiplier.

  80. Luc

    Je comprends que l'on puisse en vouloir à la juge, à ce jugement totalement exaspérant et assez flippant finalement pour les webmasters.
    Cependant, cela nous questionne sur un sujet plus profond qu'est la qualification des juges face aux nouvelles technologies et aux nouvelles pratiques ...

  81. Plume

    C'était un commis d'office l'avocat de Julien ou quoi? 😀
    S'il avait pris un avocat spécialisé, genre Benssoussan ou autre, on en serait pas là avec ce jugement complètement bidon, au moins pour 3 raisons :
    1) Céline qui utilise un ndd d'une marque déposée et qui n'est mm pas inquiétée,
    2) Julien qui fait du typo et qui est relaxé là-dessus,
    3) Sanctionner la pratique de sites satellites alors que celle-ci est simplement une technique de référencement (un peu BH mais rien de bien méchant) au même titre que pourrir les comm d'un blog par exemple (peut-être la prochaine mission de ce juge incompétent, faire la chasse aux spams de blogs haha)

  82. Béa

    Je m'occupe du référencement d'une boutique de sextoys et le nombre de page satellite qui ne servent a rien que les concurrents ont crée est énorme.

Partagez sur :

Les commentaires sont fermés.