Aujourd'hui, nous souhaitons la bienvenue à Vincent qui nous délivre sa classification des clients d'agence web. De quoi faire travailler nos zygomatiques en ce début d'année 2011.
Les différents types de clients, évidemment tout est véridique et à peine caricaturé 🙂
Lors de mes différentes expériences, j'ai pu observer différents types de clients. Bien que la plupart soient adorables, voici quelques perles :
Le client détendu :
Probablement le meilleur client. Il commence toutes ses phrases par "je n'y connais rien" et fini par "c'est vous le spécialiste". Il a compris qu'il fallait déléguer quand on ne savait pas faire et il délègue très bien.
Le client détendu existe en version curieuse, celui-ci fonctionne de la même manière, mais demande à chaque fois de longues explications. Comme évidemment le sujet ne le passionne pas plus que ça, les explications durent longtemps et reviennent assez souvent, mais bon, il est sympa donc c’est pas grave si le budget "gestion de projet" est explosé !
Le client semi-savant :
Après avoir suivi une formation d'une journée sur le référencement où il a appris à remplir ses balises metas, il souhaite vous apprendre votre métier.
À chaque virgule déplacée dans une description il souhaitera revenir sur l'information. C'est le premier à dire qu'il faut remplir la balise meta keyword "au cas où les robots changeraient d'avis sur son utilité".
Bien sûr, comme il sait tout, il va falloir bien justifier ses choix et détailler tout son process de travail.
L'early adopter :
Ce client sait tout sur tout (limite plus que vous), il passe son temps à lire des blogs, forums spécialisés et visiter les salons en prenant énormément de notes.
C'est très intéressant de travailler avec ce genre de personnes, mais il pose souvent des conflits majeurs de capacité technique par exemple : "Il faut tout passer en HTML5/CSS3 et je voudrais une admin en Flex (version client 2007) / Ruby (version client 2009)"...pour un site de deux pages ou encore "les micros formats c'est l'avenir, merci de le rajouter sur mon Oscommerce version 2003"...
Le suiveur de positions :
Sûrement le plus connu de tous, ce client passe son temps à regarder la moindre montée ou chute de ses positions dans Google.
Les minutes suivant la mise en ligne de son nouveau site, il aura pour réflexe d’appeler en disant qu'il ne trouve pas son site dans Google. Après moins d'un mois d'existence sur le web, il se demandera pourquoi les autres sites sont avant lui sur des mots clés comme "tourisme", "rachat de crédit" ou "immobilier" en rétorquant "vous avez qu'à ajouter des mots clés dans Google" ou encore "il n'y a pas un numéro où je pourrais les joindre ?".
Bien sûr, quand il entendra "Vous savez, ces personnes étaient là avant vous, ce ne serait pas fair-play si tout leur travail investi dans leur référencement était dépassé par un nouveau", il rétorquera "Ils ont qu'a être aussi malin que moi !".
Les radins insatiables :
Vendre du référencement est assez complexe. La plupart du temps, ces prestations représentent un nombre d'heures attribuées à une problématique client.
Comme l'obligation n'est pas le résultat, certaines personnes ont du mal à voir la barrière. Alors, ces personnes demandent plus, toujours plus, et bien sur utilise du "c'est pas prévu dans la prestation, mais où était-ce marqué dans mon contrat ?" ou alors "vous savez j'y connais rien, j'ai signé, mais je pensais que c'était inclus"...
Le pressé :
Assez proche du suiveur de positions, le pressé aura un cahier des charges d'une page pour son site internet se résumant à : "mon modèle c'est [placer ici un site qui a plusieurs dizaines d'années et qui a pignon sur rue], je veux faire pareil en mieux et bien sûr je souhaite avoir un meilleur référencement". Généralement, ces derniers trouvent rarement une agence intéressée...
Le statisticien :
Ce client souhaite voir les stats, plein de stats. Du genre "À quelle heure les visiteurs de Paris visitent ma page Y en passant par la page Z avec leur iphone sur un réseau SFR". Bien souvent ces statistiques ne servent pas à grand-chose, mais sont "extrêmement importantes et à fournir dès que possible".
La diva :
Les gens ont compris l'intérêt du référencement : 1ère position = hausse du trafic. Donc, après avoir vu de nombreux commerciaux qui en savaient autant qu'eux, ils cherchent le Graal de la première position.
Bien sûr, il faudra atteindre celle-ci à tout prix, même si le site ne fournit pas le produit ou service adéquat.
Par exemple, le vendeur de voitures d'occasion souhaitera être premier sur "voiture neuve", "au cas où les gens changeraient d'avis". Parfois, les référenceurs acharnés arrivent à leurs fins, mais souvent le constat est assez similaire : peu de hausse de trafic et un taux de rebond énorme sur les mots clés non pertinents. Toutefois, ce dernier point n’est pas encore compris par tous.
La diva commencera très souvent son cahier des charges par “le site internet devra être référencé.”. Ne cherchez pas la suite de la phrase, elle n’existe pas dans ces cas là !
Voila pour ma petite liste de Noël. Évidemment, face à chacun de ces clients "particuliers" il y a souvent son alter ego professionnel du référencement et de l’internet mais ce n’est pas le sujet ici.
Une très bonne année sans prise de tête 🙂
L'auteur : Vincent - Jambonbuzz - blog webmarketing
Ce billet fait partie d'une série sur lesquels nous ouvrons nos portes à nos collègues et amis.
Retrouvez dès demain de nouvelles anecdotes d'agence web.
Pas mal celui-là. On pourrait facilement transférer ces types de clients dans tous les métiers de services, y compris ceux hors web !
C'est un tableau assez sombre, il y a des clients qui connaissent le référencement, mais n'ont ni les connaissances, ni le temps de le gérer et qui font appel à nous et la ce n'est que du bonheur. 🙂
Mais je dois bien avouer que ton billet englobe pas mal de clients.
C'est tout a fait ça !
J'aime bien genre d'article, ca me fait penser a celui que j'avais lu ici même ==> https://blog.axe-net.fr/on-ne-dit-pas/
Je dois avouer que je retrouve certains de mes contacts dans cette liste. D'ailleurs, ce n'est pas toujours désagréable, même si ce n'est pas toujours très rentable en regard du temps passé avec certains.
Merci Vincent pour ce bol de bonne humeur.
Comme dit Aurélien, le mieux est d'être embauché par un référenceur qui a besoin de plus de puissance de frappe, comme ça on est sur la même longueur d'onde! ^^
Le client semi-savant, mine de rien, permet aussi d'avoir des petits contrôles surprise lol ! Mine de rien, chaque client permet aussi de se remettre en question, même si la diva sert vraiment à rien ^^
J'ai passé un bon moment, et je suis heureux de voir qu'on est pas isolé 😀
Merci.
@Aurélien : relis bien le début de l'article, je dis que la plupart de mes clients sont adorables 🙂 Il ne s'agit que de bonnes caricatures anecdotique
@Djolhan : Perso ce qui me rendent fous sont les semis-savants car ils reviennent toujours à la charge sans écouter les conseils.
Les autres sont "gérables" ou permettent de bien progresser !
@Sylvain : Merci pour avoir eu cette bonne idée qui permet de démarrer l'année de bonne humeur
Il y a aussi une categorie qui s’est documentée, a appris en autodidacte mais qui fait aussi confiance aux pros
Ca fait plaisir de voir que partout où on va, on retrouve les mêmes problèmes de client... A préciser tout de même que les clients, quel que soit le type parmi la liste proposé n'oublie que rarement l'adage "le client à toujours raison".
Ces clients doivent avoir des cousins dans le sud 🙂 car ces anecdotes me parlent 🙂
Un article qui m'a bien fait sourire et qui me rassure : nous avons à peu de choses de près les mêmes clients 🙂 Heureusement, c'est une minorité et la plupart nous font confiance.
Mais alors, si ces clients sont de bonnes caricatures anecdotique... qui sont les clients adorables ?
Les réactions des clients caricatures anecdotique me semblent pourtant pertinentes.
Quand on dépense de l'argent il est logique de chercher à en avoir... pour son argent
Romane
J'ajoute "l'homme en noir", celui qui sait qu'avec de l'argent ont peut obtenir des résultats en employant des méthodes peu orthodoxes.
Légèrement caricatural, mais tellement vrai 🙂
LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL
EXCELLENT - J'ai retrouvé plus ou moins tous mes clients passé ou présent. JE me considere chanceux pour le moment j'ai eu beaucoup de clients détendus ou detendus savant.
Finalement, sur internet, le plus facile c'est de créer des répertoires (le pas vraiment célèbre .tel) ou d'être blogeur et d'utiliser WordPress. Sinon on entre dans des relations où l'on est des clients regardés de haut
@ Jean-Louis
Comme pour la SNCF, on parle plus souvent des trains qui arrivent en retard. Heureusement, pour ce qui nous concerne, j'ai certains clients qui sont de vrais amours.
De quoi écrire un billet sans doute. Même si je parle d'eux parfois indirectement dans ce blog .
Avec le recul, je me reconnais en tant que client suiveur qui ne comprend pas pourquoi mes concurrents sont toujours devant jusqu'à ce que mon agence web m'explique simplement les choses et corrige les erreurs diffusées sur le web à propos du référencement
je ne supporte pas le personnage "L’early adopter".
J'adore.
Moi je suis détendu-curieux avec mon comptable. Je ne comprend rien mais j'ai envie de comprendre, vous pouvez m'expliquer ?
Radin avec les commerciaux. "500 €, non 100 € ça suffit".
Pressé avec les autres (mais faut pas l'être avec moi). "Seulement la semaine prochaine ! C'est pas possible vendredi plutôt ?"
J'ai mille défauts et je ne me vois pas trop critiquer les autres. Quand je suis en position commerciale-achat, je sais être chiant. Ils ne le sont peut-être pas tant que cela autrement.
Je défie une personne ici de l'inclure dans sa page contact 😛
"Veuillez identifier quel type de client vous êtes:"
-Diva
-Détendu
-Statisticien
-etc.
Alors qui sera le premier!!
C'est quelque chose que l'on retrouve pour les clients de sites de e-commerce également, non ? ^^
On doit pouvoir les combiner, en faisant un radin pressé early-adopter : "je veux du html 5/CSS 3 et être premier sur "crédit" en un mois parce que les autres sites ne sont pas à jour technologiquement. Et si vous me demandez de payer quoique ce soit de plus que ça, je ne paie pas, ce n'est pas dans le contrat". ^^
Mais soyons francs, on les aime quand même nos clients... ^^
Merci pour tous ces commentaires.
Encore une fois pour les sceptiques qui ont lus en diagonale : le but du jeu était de livrer des anecdotes. Si vous vous reconnaissez dedans, ça ne doit pas être si méchant que ça car la vérité est que les vrais clients problématiques ne sont pas reconduits par les agences 🙂
La morale de l'histoire, s'il y en a une, est que votre agence travaille pour vous, pas contre vous donc faites lui confiance (même qu'un peu), une bonne agence ne sera jamais gêné pour répondre à vos questions sauf si vous n'acceptez jamais ses réponses !
Je m'estime heureux, je n'ai eu droit quasiment qu'au client cool qui te laisse gérer tant qu'il voit du résultat dans le délai annoncé 🙂
J'ai vu que certains sites existaient pour la "notation" des sociétés ou des clients, on a ça pour le seo? les bons ou mauvais clients?
Bien sur il y aurait des plaintes, mais je pense que ces systèmes de notations peuvent apporter du bon 🙂
que des perles 😀
et tellement vrai, a les clients et leur science savant 😉
et y a pas que dans SEO 😉
Beau travail jambon 😉
Il y a beaucoup de COCHON dans cet article, qui est il faut le dire bien hiLARDant...
Parfois on aurait vraiment envie de mettre les clients COTE à COTE.
Ils auraient je pense beaucoup de langue de boeuf (oups j'ai foiré mon champ lexical là) langue de bois (pour faire rôtir le porc...)
Bravo Vincent pour ce superbe profilage des clients type dans le milieu du référencement !! C'est vrai que parfois ça doit être assez barbant de se retrouver face à ce type de clients.. le mieux à espérer est de se retrouver avec le client cool mais ce n'est pas gagné 😉
Bon sang la vie d'un référenceur ne doit pas être de tout repos, il y a vraiment de quoi vieillir avant l'age, j'aimerais pas trop me frotter à ce genre de clients.