Dis papa, c'est quoi un contenu viral ?

Lolcat

On (je) vous répète sans arrêt qu'il est utile de penser aux partages de vos contenus. L'idée, c'est de faire parler de vous, de renforcer votre notoriété. Les résultats de vos actions sont parfois surprenants, les miens aussi rassurez-vous. Quoi que, c'est tout de même assez logique.

Un petit tour rapide sur 2 cas concrets et une conclusion.

Qualité ou facilité ?

Quand on parle de viralité, on parle de la capacité d'un contenu à être partagé entre internautes.
Les vieux se souviennent de ces blagounettes ou Power Point que l'on se faisait suivre par mail dans les années 90. Ce qui marchait le mieux, c'était les choses rapides à lire et souvent amusantes. Et bien en 15 ans, rien n'a changé, si ce n'est que les réseaux sociaux ont remplacé l'e-mail.

Un dossier solide.

Il y a quelques semaines, je publiais ici même un dossier qui avait nécessité quelques heures de travail sur le sujet de la gestion des sites de contrefaçon par Google.
L'article fut partagé directement sur le blog (118 partages G+, 194 Like, 296 Tweets)

De façon classique, j'ai publié un petit post sur Google Plus pour tenter l'élargir le cercle des lecteurs, voici le résultat : 15 +1 et 5 partages. Bref, pas de quoi pavoiser...
Pourtant, je pense que cet article était d'une bonne qualité ainsi que l'étude chiffrée qui l’accompagnait.

Détail des partages et +1 sur ce post Google Plus

Détail des partages et +1 sur ce post Google Plus

Contre un truc rigolo

10 jours plus tard, je demandais à notre graphiste de modifier une image pour la rendre amusante auprès de mes lecteurs. Le tout fut fait en 1 minute 12 chrono.

Cette fois encore, je publiais cette image dans un post sur Google Plus.
Le résultat sur G+ : plus de 900 +1, 155 partages, 130 commentaires...
Je ne me souviens pas avoir fait mieux un jour.

Un succès pas croyable pour une simple image

Un succès pas croyable pour une simple image

Encore un dossier très costaud contre un truc basique

Il y a quelque temps, une de mes clientes partageait sur Facebook un dossier plutôt important sur l'histoire de la mode pour bébé.
Le résultat ? Un flop, pas un seul like, partage ou commentaire.

Un beau Flop pour cette publication Facebook.

Un beau Flop pour cette publication Facebook.

Quand je regarde ce que donnent des partages de contenus bien plus simples, tels qu'une photo contenant... un chat...je constate que la règle du contenu émotionnel s'applique ici une fois de plus (35 likes).

ça marche toujours mieux avec un chat !

ça marche toujours mieux avec un chat !

Mais alors, dois-je publier des photos de chats ?

Oui et non. Toutes vos publications n'ont pas le même objectif, vous en êtes conscient, je pense.

  • Certaines d'entre elles servent votre crédibilité : Il sera plus difficile d'en faire des contenus viraux, mais elles sont essentielles pour vous faire percevoir comme un professionnel de votre secteur d'activité.
  • D'autres servent votre accessibilité : derrière votre entreprise, il y a des humains, avec des émotions. Partager celles-ci humanise votre discours, votre image. Ne vous en privez pas.

En conclusion :

Diversifiez ! À condition de rester dans votre univers thématique, vous gagnerez à tenter de faire partager des contenus très différents. Ils seront parfois très sérieux, ou joueront d'autres fois sur des émotions humaines comme l'humour, la compassion, la révolte, etc.

N'oubliez pas qu'un lecteur qui vous découvre par votre humour ou un autre contenu émotionnel peut ensuite s’intéresser à vos offres bien plus sérieusement si vous êtes crédible sur celles-ci.

Articles connexes :

http://www.ecrirepourleweb.com/selfie-buzz-twitter/
https://blog.axe-net.fr/astuces-pour-mieux-utiliser-twitter-google-plus-facebook/

(je recevrai un mail quand un article est publié (no spam)

13 thoughts on “Dis papa, c'est quoi un contenu viral ?

  1. Cynthia Castelletti

    Salut Sylvain,
    Pas grand chose à ajouter à ce que tu écris. C'est sûr qu'il faut diversifier et oui, les lecteurs sont touchés quand un post leur permet de ressentir une émotion positive, que ce soit le rire, la tendresse ou tout autre sentiment qui donne le sourire.
    Maintenant, la quantité de partages n'est pas un indicateur de qualité d'une publication; c'est simplement une sorte d'indice qui prouve que l'effet est instantané (et efficace) et, de ce fait, le partage l'est également.
    On peut aussi penser qu'une minorité de lecteurs va prendre le temps de lire un article complet pour préférer une photo expressive qui lui parlera rapidement.
    Il faut de tout pour tout le monde :-).
    Bonne journée !

  2. Françoise

    Il est vrai que ça peut être parfois frustrant, voire injuste (?) de publier des contenus riches, documentés, bref, vraiment costauds et de ne pas déclencher le délire des foules !
    Surtout quand il suffit à un chat de lever une paupière pour faire le buzz... Ou de taguer trois chiffres bêtes et méchants en haut d'un escalier ! 😉

    Si on comprend bien l'utilité de mixer les registres "crédibilité-affect" (ça vaut aussi dans tous les échanges professionnels) peut-être que ça reflète également le besoin de nous échapper des tensions environnementales de plus en plus prégnantes !

  3. Thomas Cubel

    Bonjour !

    Très bien cet article ! Créer une émotion, faire rire, pleurer, réfléchir... est une très bonne technique pour que ça partage et que ça commente.
    Je partage 🙂
    Bonne continuation !

  4. Lionel - Yooda

    Un contenu de qualité ne se mesure pas à la quantité de sueur. Il se mesure à la valeur crée.
    Une LOLcat crée de la valeur pour le "lecteur"... du fun. La question est de savoir ce que tu en retires toi après. Dans l'univers bébé, très chargé émotionnellement, c'est valable. Dans l'univers pro... bof bof.

    Ca ne serait pas une question de stratégie éditoriale en fait ?

  5. Sylvain Auteur de l’article

    @ Cynthia
    Tu as raison. D'ailleurs, il faut reconnaître qu'une image rigolote est bien plus facile et rapide à regarder et à partager que ne l'est un long article sérieux.
    Sinon, je ne l'ai pas abordé, mais il y a aussi le coup de chance et l'effet domino. Il suffit que certains partages touchent des influenceurs ayant une large communauté pour que l'effet soit démultiplié.

    @ Françoise
    Oui, un petit truc amusant a sans doute un bon petit effet déstressant que l'on prend plaisir à partager.

    @ Thomas
    J'essaierai quand même d'éviter de vous faire pleurer 🙂

    @ Lionel
    C'est tout à fait cela, une question de stratégie éditoriale.
    Et en même temps, sur le côté viral, il est difficile de maitriser les choses. Certains trucs ont un succès fou alors que leurs auteurs ne s'y attendaient pas du tout.

    Pour ta question sur l'univers pro, l'incidence n'est pas anodine. Je pense avec l'exemple que j'ai cité que le fait d'avoir de temps en temps des partages volumineux sur un compte G+ peut sans doute améliorer la perception de GG sur ce compte. À suivre...

    Après, quand on parle d'univers pro, il faut voir. Pour ma cliente, le bébé, c'est son business, pas uniquement du plaisir.

  6. Cynthia Castelletti

    @Sylvain
    Oui et puis le moment et l'humeur jouent un rôle important aussi. Le pouvoir des influenceurs est incontestable et justement, ça peut avoir un effet vicieux. Exemple: un influenceur ne va pas "liker" ou partager un post (pourtant de qualité) parce qu'il n'a pas le temps ou n'a tout simplement pas consulté le billet en détails. Du coup, les personnes qui ont tendance à suivre les moindres "like" et partages de cet influenceur ne "likeront" et ne partageront pas non plus. Pourtant, ça ne voudra pas dire que l'article est de mauvaise qualité. Comme quoi, plein de paramètres entrent en compte mais je suis tentée de dire que l'aspect émotionnel est le plus influenceur parce qu'il provoquera des "like" et partages spontanés.

  7. Super

    Si on veut faire du chiffre, on finit par faire du TF1 : de la merde, mais qui fonctionne bien mieux que le reste. Alors pourquoi donner de la confiture aux cochons ? Les réseaux sociaux c'est pour de la détente, de l'émotionnel, de l'instant présent. Les études de fond sérieuses, c'est bon pour le site web et le blog (et le référencement).

  8. Monica Médias

    D'une part il y a la variable "choc de la photo" que Paris-Match n'a pas inventée, qui remonte à l'antéchrist mais qui est noyée aujourd'hui dans le big data: les millions d'internautes sont autant aujourd'hui de reporters photo.

    Et puis il y la variable "boule de neige": poster au bon moment, au bon endroit, à la bonne température...

    Et puis d'autres variables, plus les goûts et les couleurs, qui rendent finalement le système chaotique et la viralité, notoriété mis à part, un phénomène purement imprévisible.

  9. Sylvain Auteur de l’article

    @ Super
    Mouais. Il y a du vrai dans ce que tu dis, mais je reste persuadé que des choses utiles et de fond peuvent aussi parfois avoir leur heure de groire sur les RS.

    @ Monica médias
    Je viens de commander un doigt mouillé chez Amazon.
    Avec les bons outils on arrive à tout... 🙂

  10. Internet Communication

    Nous voilà de nouveau face à nos contradictions ! Ecrire des articles de qualité pour les robots alors que nos cibles, les internautes ne lisent pas - plus... Alors, il faut des images, des textes courts, des concepts faciles et rapides à comprendre... Google nous demande de faire ce que ne font plus les Internaute ! Plus près de nos cibles, toujours!

  11. Laurent Bourrelly

    Les succès de la viralité ne sont pas forcément des coups de chances ou de hasard.
    Il existe des processus bien identifiés pour maximiser la réussite.
    Après, je ne pige pas trop le but du billet.... franchement.

  12. David 12

    Bonjour, il faut peut-être mixer les deux approches : un post avec un contenu faisant appel à l'affect renvoyant vers un article de fond.
    Que se serait-il passer si pour reprendre l'exemple de l'article sur Google vous l'aviez illustré avec une image amusante façon 404 ?
    Peut-être un A/B testing ?

    En tout cas cet article me fait penser à la phrase de L Lay : "Il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation (...) de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages.".
    Donc tout dépend du public visé : un contenu riche et austère visera les pros du secteur avec probablement peu de retour sur le partage, un contenu "léger" visera le grand public avec plus de partage.
    Enfin, il faut également penser au support sur lequel est vu le post : une photo sur un smartphone et un partage cela ne demande aucun effort et c'est fait en deux seconde par contre lire un article complet, détaillé et documenté, c'est une autre histoire.

  13. Marie-Aude

    Hello, je remonte ce "vieux" post pour apporter ma petite pierre.
    Je viens de faire un buzz totalement inattendu sur une page Facebook qui vivotait à peine. Or c'était sur un texte long et documenté, et la photo n'était pas particulièrement "buzz"

    En revanche, le titre était particulièrement provocateur. Or les gens ne "lisent" pas sur Facebook, et je pense sur G+. Ils partagent de confiance sur le résumé, le titre et l'image, en gros le clic / partage veut dire
    - je fais confiance à l'auteur, ce qu'il dit est intéressant, par principe je partage (comme moi avec tes posts ^^)
    - ce truc me donne envie de lire / réagir, et vous ?

    Par contre, sur les articles importants, la réaction vient après, une fois qu'il a été lu, et pendant ce temps, il a disparu de la TL.

    Les photos de chat, de bébé, ça marche bien, mais ça n'engage pas vraiment sur le blog.

    Essaye de repartager ton dossier avec un titre du genre "comment les bébés sont devenus des bêtes de mode" et une accroche qui parle de la tyrannie des marques, des vêtements de mini adultes, amha avec la même photo ça marchera nettement mieux (et ça m'intéresse d'avoir le résultat si tu le fais)

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