Futur entrepreneur web, ton idée ne vaut pas un clou !

Entreprendre sur le web nécessite les mêmes compétences que pour entreprendre dans l'économie traditionnelle, auxquelles va s'ajouter la connaissance spécifique de l'environnement Internet.

Réussir...ou pas

Et pourtant, chaque jour, des milliers de gens se réveillent en pensant qu'ils deviendront riches en quelques années. Ceci bien sûr, en n'investissant qu'une poignée d'euros.

Votre idée ne vaut rien.

Initialement, votre idée ne vaut strictement rien. D'ailleurs, elle n'est même pas brevetable. Non non, renseignez-vous, une idée ne peut faire l'objet d'aucun dépôt, ce sont les moyens de sa mise en œuvre que vous pouvez protéger, pas l'idée.

Les 2 raisons qui vont vous planter

Votre idée est de faire (rayez les mentions inutiles) : un nouveau site de rencontre, un nouveau site de petites annonces généralistes, le nouveau Ebay, un me too de Groupon mais vous n'avez pas la centaine de milliers d'euros qui permettront de réaliser votre projet, ou surtout de le lancer.

Vous n'avez aucune expérience du business sur lequel vous voulez vous lancer, et aucune non plus dans la gestion d'une entreprise. Sans connaissance métier ni connaissance économique concrète, vous avez toutes les chances de courir à l'hécatombe. Vos concurrents qui vont réussir ont au moins une de ses cordes à leur arc.

Vos concurrents ne sont pas là où vous le pensez.

Soyons lucides, dans de nombreux business liés au net, une des clés majeures de réussite (au-delà des compétences énoncées dans le paragraphe précédent), c'est la visibilité sur Google.

Si monter un site est aisé, le positionner en première page l'est moins. Si l'idée n'apporte rien de nouveau et ne nécessite pas de savoir-faire particulier, vos concurrents deviennent les référenceurs. Monter le site ne leur coutera pas cher, et le positionner est leur métier. Pourquoi voudriez-vous qu'ils travaillent pour vous plutôt que pour eux si ce type business est rentable  sans travailler ?

Futur entrepreneur web, ton idée est géniale

Contrairement à votre copain de la première partie de cet article, vous savez que votre idée seule ne vaut pas grand chose, mais vous avez monté un vrai projet.

Vous avez correctement analysé la concurrence. Soit vous avez l'énorme budget qui vous permettra de vous attaquer à des monstres (Meetic, Expédia, Fnac, Doctissimo, priceminister, etc.) soit vous avez trouvé la niche efficace.

L'expérience, moteur de la réussite.

Le constat fait lorsque l'on analyse la réussite d'un business sur le web repose toujours sur les mêmes bases.

  • Une connaissance métier approfondie de l'univers visé dans la « vieille économie ». Que l'on parle d'e-commerce (biens matériels), ou de services, vous maitrisez parfaitement la connaissance du marché, avez une bonne approche des marges que vous pourrez dégager et par-dessus tout, vous avez réussi à définir des avantages réellement concurrentiels.
  • Sinon, vous possédez des compétences de gestion, de marketing, ou de management si vous prévoyez de recruter des spécialistes. Dans ce cadre, la connaissance métier peut-être détenue par un associé ou un collaborateur.

Mesurez la valeur de votre idée, partagez là.

Des idées de génie, nous en avons tous, et tous les mois. Mais 99% d'entre elles sont restées dans les cartons. Pourquoi ? Parce que lorsque nous échangeons entre nous ou avec des connaissances externes, nous nous rendons compte que notre idée géniale ne l'était sans doute pas tant que cela.

N'hésitez pas à échanger avec vos proches, à vous faire conseiller dans les chambres de commerce et autres organismes. Mieux vaut avoir à redescendre de son nuage avant de commencer à investir trop de temps et d'argent pour rien.

N'ayez pas peur que l'on vous « pique » votre idée, c'est l'erreur qu'on fait la plupart des entrepreneurs web qui se sont plantés ensuite. Bien au contraire, si votre idée de base est bonne, les autres pourront vous aider à mieux la développer.

En conclusion

Sur le web, les business angels mettent au panier 90% des propositions qui leur sont faites sur dossier. Sur les 10% restant, moins d'un pour cent aura une chance d'obtenir un entretien. La sélection se fera alors sur les compétences des hommes, puis sur leur capacité à mettre leur idée en œuvre.

Avant de penser que votre idée est géniale et de foncer tête baissée, approfondissez bien votre projet. Le web n'est pas un Eldorado. D'ailleurs, nous ne sommes pas spécialement idiots au sein de notre agence, et bien plutôt que d'aller chercher l'or, nous vendons les pelles et les pioches. Ce n'est sans doute pas sans raison.

Mais se serait bête de rater une bonne idée, alors creusez, approfondissez, les futurs Williams & Stone ou Page & Brin, c'est peut-être vous quand même...

Articles connexes

http://www.apce.com/pid1738/proteger-son-idee.html

http://www.maboitecartonne.com/comment-faire-une-analyse-de-marche-efficace

http://jnchaintreuil.com/pourquoi-tout-le-monde-ne-partage-pas-ses-idees/

(je recevrai un mail quand un article est publié (no spam)

51 thoughts on “Futur entrepreneur web, ton idée ne vaut pas un clou !

  1. Maryse

    Tout à fait réaliste! D'ailleurs il vaut mieux crever les nuages avant qu'ils ne soient trop haut.

  2. Philippe

    En effet le web n'est pas un eldorado, enfin n'est plus. Je me souviens du temps ou avec un vrai talent de référenceur, on trônait en tête des résultats de Google. Et bien même, lorsqu'on pouvez se positionner un peu comme nous le souhaitions, la rentabilité n'était pas toujours au beau fixe, ainsi il était facile de savoir si le projet ne valait pas un clou ou pas. D'ailleurs, on pouvait même se permettre le luxe de référencer un site, juste pour tester le projet.
    Certes à l'heure actuelle, en tant que référenceur, on fournit des pelles et des pioches comme tu dis, mais on ne fait plus de miracle... on ne maitrise pas le marché, ni l'offre et la demande, ni Google.... Et être en tête des résultats devient de plus en plus complexe.
    Dans ce contexte, ce n'est pas toujours simple de savoir si l'idée est mauvaise ou pas, car on se dit : « Et si j'étais dans les premiers à ce mot clé, est-ce que cela deviendrait rentable ? ». Tout ça pour dire que quelquefois, je ne sais plus si le manque de rentabilité d'un projet est lié à une problématique de référencement ou à un autre facteur.

  3. Christophe

    "D’ailleurs, nous ne sommes pas spécialement idiots au sein de notre agence, et bien plutôt que d’aller chercher l’or, nous vendons les pelles et les pioches. Ce n’est sans doute pas sans raison."

    Sous-entendrais-tu que la majeur partie de tes client sont des idiots ? C'est osé 😉

    Ca ma rappelle un article, lu je ne sais plus où, où un conseiller en e-commerce demandait à ses clients de vérifier si l'agence retenue pour la création du site e-commerce avait elle-même une expérience propre de gestion d'un site marchand (et non seulement la création + référencement). Si ce n'était pas le cas, fuir alors le prestataire. J'avais trouvé ça plutôt culotté et surtout irréaliste (combien d'agence web tiennent également une boutique en ligne en leur nom ? Certainement très très peu), mais dans le fond ça se comprend...

    Serions-nous tous (les agences web) finalement que de simples vendeurs de rêves ? Des profiteurs de la crédulité des "entrepreneurs web" et de l'eldorado tant promis par les médias ?

  4. Maximilien

    Très bonne critique et je rejoins complètement ton avis. J'ai directement reconnu le genre de personnes dont tu parles, j'en connais quelques uns comme ça ^^ Tous les jours, ils ont une nouvelle idée miracle, "un projet à la Mark Zuckerberg", alors qu'en réalité cela ne vaut pas un clou, ça existe déjà et il n'y a aucun moyen à investir.

    Comme tu l'as très bien cité avec l'exemple des Groupon-like, je connais assez bien le secteur pour avoir fait un comparateur de ces sites et en ce moment on en voit de nouveaux presque toutes les semaines !! Parmi ces nouveaux, les 3/4 ne sont pas crédibles et n'ont aucune chance, du moins ils ont vraiment l'air d'y croire...

  5. Phil

    D'ou l'importance pour tout entrepreneur du web de travailler avec des consultants et des agences qui tiennent un discours de vérité : nous avons tous vécu l'appel du prospect désespéré qui a investi 15 000 € dans une boutique en ligne et qui a réalisé 200 € de CA en 6 mois ! Et oui, 7 e-commerces sur 10 mettent la clé sous la porte sous 24 mois et ce n'est pas un hasard.

    Livrer un site marchand n'est qu'une infime part du travail et le début d'un processus long et complexe : génération de trafic qualifié, A/B testing, optimisation du référencement naturel, web marketing, échange sur les réseaux sociaux, réflexion sur l'ergonomie et le taux de transformation, audit, analyse du trafic...

  6. Samuel

    Des vendeurs de pelle sans doute en sommes nous, cependant ne vaudrait-il mieux pas être des industriels fabricants de pelle? Pour certains nous faisons partie du secteur R&D!
    Je vous laisse réfléchir là-dessus !

  7. David

    C'est comme dans tous les métiers, il faut de la rigueur et des compétences et surement même encore plus qu'ailleurs. Mais, d'un autre côté le web est encore jeune et il reste des places à prendre et pas mal de choses à faire.

  8. Pascal

    Un paragraphe que je ne reprendrais pas, celui conseillant d'échanger avec les proches, de rencontrer les messieurs dames des chambres de commerce "et autres organismes."

    Les proches ne sont jamais objectifs et ce que j'ai connu des messieurs dames des "organismes", c'est toujours des réactions par rapport à ce qui fut fait, par rapport à des cahiers des charges... Internet est aussi comme l'artistique : le projet "décalé", auquel personne parmi les sommités ne croirait, cartonne. Comme Léo Ferré dont les producteurs refusaient que la chanson "avec le temps" figure sur un album...
    Pascal

  9. anne

    C'est dans tous les dommaines où la création a un rôle que l'idée géniale semble tomber du ciel chaque matin sur de nombreuses personnes.
    Mais une idée qui aurait été géniale en 2001 n'est plus en 2011 qu'une légère adaptation de ce qui a été fait précédemment...
    Une idée géniale a toujours besoin d'une époque pour exister, peut-être malheureusement mais c'est ainsi.

  10. jerome

    J'ai toujours pensé que sur le web c'était plus difficile que pour une boutique physique car si pas de référencement personne ne passe devant votre boutique.

    Là où je ne te rejoins pas complètement c'est sur le fait qu'il faut une connaissance métier. C'est vrai dans quasiment tous les cas mais n'oublions pas que certains sont partis de rien et on monté des empires, pas plus loin que Richard Branson.
    Dans ce cas je pense que c'est la passion qui permettra d'apprendre tout sur le terrain et vite. On est d'accord ce n'est pas la majorité.

    Il faut échanger avec les proches et autres cela permet de prendre du recul et faire murir son projet mais n'oublions pas que beaucoup de gens sont frileux. On risque de très souvent vous dire que votre projet ne fonctionnera pas...c'est un peu normal car nous allons naturellement vers la sécurité. Donc il ne faut pas tout le temps écouter les autres, mais savoir faire la part des choses entre des risques trop importants ou inutiles (quand l'idée ne vaut rien) et les discours des gens trop frileux.

  11. Agence Sabattini

    Et bien pour un fois, je ne rejoins pas les avis de Sylvain (une fois n'est pas coutume), la bonne idée dans ces descriptions et fatalement rallier à une réussite financière digne d'un groupe (comparaison à Groupon etc) alors que c'est la synergie et des complémentarités de talents autour d'un projet qui fait la réussite. (oui pour mettre en action cette synergie et trouver les talents il faut des moyens, je l'admet, mais la réussite d'une bonne idée ne se limite pas à la mise en place de grands moyens pour la référencer)

    A notre niveau(référenceur), je pense qu'à l'heure où être premier sur quelques mots clés ne veut plus rien dire, nous pouvons trouver avec nos clients tous les jours de bonnes idées pour développer leur e business et faire en sorte qu'ils sortent de la masse grâce à leur projet web.

    Une bonne idée peut également être synonyme de créativité, inventivité, et cela fait parti de la boite à outil du référenceur moderne que de proposer une originalité bien pensée qui fera de nos clients un peu plus que des entreprises référencées.

  12. Christian

    Il y a plusieurs exceptions dans le fait qu'on ne puisse protéger une idée.
    Par exemple, si tu développes un logiciel original, tu peux parfaitement protéger l'idée, le concept, les astuces ergonomiques, etc., et tu es protégé au niveau intellectuel, et non pas au niveau industriel. Tu peux faire cela en France par exemple avec l'APP, cela te couvre sur l'ensemble de la planète, exception faite de la Corée du Nord et de la Chine.

    Par l'INPI, tu peux protéger des idées de jeux aussi, et plein d'autres choses.

    Le problème de l'e-comerce est d'être à la fois original et en même temps d'aller sur un marché qui existe déjà et où tu n'as pas besoin d'évangéliser qui que ce soit, le tout, sans que l'utilisateur final ne soit perdu. Équation très compliquée à résoudre en pratique.

    Christian

  13. Marc

    Bon, ça c'est un article "presse-purée" pour refroidir les enthousiasmes surabondants et peu fondés de créateurs en manque de lucidité. Logique, car tant qu'à référencer un site, autant que sa démarche ait un minimum de pertinence pour avoir une chance d'être efficace.
    En même temps, c'est quoi une idée pertinente ? Une idée innovante, une idée à rebrousse-poil des idées reçues, une évidence passée inaperçue de la pensée unique du web marketing, une folie objective qui va marcher quand même ?
    Autant de définitions que d'entrepreneurs potentiels et autant de pistes à parcourir, le plus souvent seul avec ses compétences propres ou avec quelques relations fiables.
    Car le plus souvent, les avis extérieurs "tout-venant" sont négatifs (peur d'entreprendre) ou basés sur l'observation de l'existant, avec une place minimaliste laissée à la créativité, à l'innovation, à la prospective et au moyen terme.
    Si une idée est bonne, encore faut-il le prouver et s'en donner les moyens (en temps et en finances). Car un résultat n'est pas binaire mais complexe, et une idée ne réussit pas ou n'échoue pas dans l'absolu. Le facteur temps est essentiel : dans quelles proportions et à quel horizon de temps aurai-je raison ? (en supposant l'idée de base pertinente).
    C'est à mon avis la bonne question à se poser.

  14. Lumiere de Lune

    Voilà tout ce qu'il faut dire, répéter, jusqu'à ce que les gens le comprennent enfin !

    Il faut des chercheurs d'or et des vendeurs de pelle, les uns ne peuvent pas exister sans les autres. Les vendeurs de pelle font rarement une aussi grosse fortune que le chercheur d'or qui trouve le filon du siècle... mais ils mangent mieux que beaucoup de chercheurs d'or (et puis il y a aussi les tenanciers des bars où les chercheurs d'or vont oublier leur déconfiture, mais on s'égare)

    Le web est un business.
    Une entreprise est un business, et pour qu'elle réussisse, il faut effectivement avoir les compétences produit, logistique, marketing et financières. Sans ça on se plante.

  15. Erwan

    L'idée n'est pas la chose essentielle effectivement pour entreprendre. C'est une bonne base, et encore.

    C'est tout ce qui va après qui devient intéressant. Trouver des investisseur devient alors souvent inévitable pour un projet lourd. Mais là je me poserai la question : "pourquoi ils gagneraient de l'argent grâce à mon idée ?". Mais il faut se dire que c'est l'argent qui permettra de faire vivre l'idée et que sans cela l'idée ne vaut pas grand chose.

  16. Laurent

    Article instructif avec de belles explications que nous sommes en train de réaliser avec notre récent projet sur Internet.

  17. Viva_Las_Vegas

    Très ok avec le contenu...avec un bémol sur les conseils sur les projets que ce soit au niveau des proches ou des CCI...
    - des proches: la France éduque son peuple depuis des lustres a être des "sans ambition", a "avoir peur" et a désirer fortement un emploi de fonctionnaire ou, à défaut, un cdi de 35heures...alors on passe pour des super warriors/des fous quand on s'investi, qu'on prend des risques (pensés) et du temps pour un projet

    -les CCI: à la ramasse, même dans les grandes régions à potentielles comme la PACA...leurs conseillers ne sont pas nées à une époque où les ordinateurs existaient, alors internet...
    Donc ils vous envoient vers des "acteurs proches de la CCI travaillant dans le domaine": en clair, on vous rabat vers un mec qui va vous dire "quel beau projet" et essayera de vous vendre quoi ? J'vous le demande ? Du référencement !!...Et pas le meilleur...

    Je suis contente de n'avoir écouter ni les uns, ni les autres car aujourd'hui je peux dire que je ne me suis pas faite plumer par "un acteur du secteur" et que certains de mes proches aimeraient bien savoir où je me fournie, etc

    Ceci dit, si pour moi ça marche...j'en ai vu des dizaines et dizaines d'autres qui n'ont pas survécu...

  18. jd

    Si dans votre agence vous n'êtes pas, selon vos dires "pas spécialement idiots", vous saurez trouver un Bescherelle. Écrire c'est comme donner des conseils...

  19. alain

    Bonjour Sylvain,

    Alors là je suis déçu:
    Je t'explique :

    Avec des copines on a l'idée de faire un site web pour vendre des tee-shirts avec des dessins hallucinants etc..
    on a même trouvé une marque blanche -tu te rends compte acheté moins de 2 euros et vendu 8, le pied- donc la super idée, on a envisagé un CMS gratuit (je crois que c'est comme-ça qu'on dit, tu sais un de ceux ou le titre de toutes les pages est le même, avec des H1 , des h2 etc placés n'importe comment (ne ris pas j'ai dit H1 et pas H1n1, tu vois que je suis passionné !). Et même après la lecture d'un de tes posts précédents on a envisagé de faire pratiquer un audit préalable par un Expert (vous c'est bien mais comme dit une copine à condition de payer avec tempérament...)
    et puis,
    je reviens sur la première partie de ton article, alors là je suis déçu moi qui croyait fêter mon premier million de dollars dès cette année (j'ai pas dit euros, restons modestes) je vois que mes espoirs pourraient être contrariés ! Bon alors je vais me mettre sous arobazine ... et zut là aussi j'ai pas de bol, bien entendu j'ai l'âge ... mais c'est réservé aux femmes, quel monde !

    Mes amitiés
    Alain.
    PS1 j'ai essayé l'humour sur une problématique sérieuse et sérieusement abordée par nos amis, j'espère un simple sourire.
    PS2 je penserai bien à toi demain le 6 juin 2011 pour ton intervention au SMX Paris
    PS3 Je me délecte à lire tes topics.

  20. Xavier

    Ton article me fait un peu penser a un livre que j'ai lu il y a quelques semaines ... "L'art de se lancer" de Guy Kawasaky, un classique apparemment que j'ai découvert sur le tard ... Il explique clairement que tout business doit se poser la question de ce qu'il "va apporter au monde et aux gens".

    En tout premier lieu il faudrait se poser cette question avec toutes les "bonnes idées" ...

  21. phil

    Hahaha ! Tous les ans des ami(e)s m'annoncent qu'ils ont eu une illumination !

    La je distingue deux catégories:

    Ceux qui ne sont même pas conscient que ca existe déjà exemple: "je vais ouvrir un bar à salade à Marseille, c'est révolutionnaire!" (Là surtout ne pas répondre...)

    et Ceux qui pensent faire bien mieux que les acteurs déja présents qui ont des moyens 10 000 fois supérieurs, mais eux pensent avoir trouvé la parade, "on va faire des produits de qualité et tout le monde va accourir"...

    Je vous passe l'étudiante à qui sa prof de marketing a mis 18/20 à l'exam pour son projet dont les couts fixes de production dépassent de loin le prix de vente prévu...

  22. Wilfried

    Il y a 3 ou 4 choses a comprendre lorsque l'on se lance en tant qu'entrepreneur:
    - ne pas compter ses heure de travail (surtout au début)
    - savoir bien s'entourer (en conseils et en compétences)
    - bien concevoir son budget
    - écrire a plat son idée et la subdiviser en plein de petites entités que l'on expose sous les feux de plusieurs personnes.
    - ajouter au budget une marge de 20 % de budget pour les imprévus.
    - penser a bien manger: on réfléchi mal le ventre vide et comme entrepreneuriat est un combat de longue haleine, des carences peuvent apparaitre 😉
    - jalonner son projet en se fixant de mini objectifs.
    - fidéliser ses contacts et sa clientèle
    - et plein d'autres trucs...

    Amitiés
    Wilfried

  23. Sylvain Auteur de l’article

    @ Christophe
    Loin de là ! Sans doute car nous ne prenons pas de projets mal ficelés. Lorsque ce fut le cas à nos débuts, ces projets ont toujours été de véritables galères. Aujourd'hui nous essayons de challenger nos prospects dès le début, et nous vérifions de la sorte s'ils ont un projet un tant soit peu crédible.

    @ Philippe
    Si le référencement est souvent indispensable, il est loin d'être à lui seul la clé de la réussite. Je pense qu'un projet web est un tout. Je te rejoins aussi sur la facilité qu'il y avait à tester dans le passé, époque bénie malheureusement révolue 🙂

    @ Samuel
    Au sein de notre agence, nous savons que nous sommes plutôt des artisans de la pelle haut de gamme que des supermarchés de l'outillage web. Mais certains jouent très bien ce rôle.

    @ Pascal @ Viva las Vegas
    Proches ou CCI ne sont que des exemples. Même si les CCI ouvrent je crois correctement les yeux sur les notions juridiques, mais je pense que l'échange est toujours bénéfique. Parler de son idée est un bon moyen d'en découvrir les multiples défauts, et il y en a toujours.
    Echanger, avec d'autres entrepreneurs, avec son entourage professionnel, autres... permet toujours d'étoffer son idée, de la faire grandir, murir, et d'améliorer le projet.
    Les grands génies tel qu'Einstein ou Galilée on aussi réussit en échangeant le fruit de leur découvertes, jusqu'à arriver a la découverte "ultime".

    @ Anne
    Judicieuse remarque !

    @ Jérôme
    Richard Brandson avait quand même déjà monté sa première "boite" à 8 ans. Je dirais donc qu'il avait déjà un peu d'expérience avant de faire de Virgin ce que cette entreprise est devenue 🙂
    Mais tu as raison sur le fait qu'il faut savoir prendre des risques. Pour ma part, je pense juste qu'ils doivent être calculés.

    @ Sabattini.
    Je crois que nous sommes d'accord. Je suis d'ailleurs sans doute parmi les plus grands défenseurs de la notion de complémentarité des compétences. J'écris d'ailleurs clairement qu'il n'est pas possible de toutes les posséder. Il faut juste savoir s’entourer de ceux qui les ont.

    @ Christian
    Lorsque tu parles d'ergonomie logiciel, ce n'est plus de l'idée, mais une réelle description de mise en oeuvre, non ?
    J'ai eu beau creuser, partout j'ai lu qu'une idée seule n'est pas possible à protéger.

    @ Marc
    Tu n'as pas tord, mais alors là, je dois partir sur une série de 30 articles pour permettre d'explorer tout cela en profondeur.

    @ Marie Aude
    Tu t'associerais avec moi pour le montage d'un bar Web ? 🙂

    @ Laurent
    Des détails ?

    @ jd
    Trouvé sans le Bescherelle, merci pour la remarque, on ne le dira jamais assez, se relire deux fois 🙂

    @ Allain
    Je vous mettrai ma présentation en ligne ici demain après midi.

    @ Xavier
    Saines lectures 🙂

    @ Phil
    Nous, ce sont les demandes de devis que l'on reçoit 🙂

  24. apwn

    Bien d'accord, des idées il y en a partout. Tout récemment un ami me partage son idée. Elle n'était pas mauvaise, mais impossible de faire du profit. L'idée concernait tout au max 500 personnes (étudiants).

    De toute manière 99% des idées ne sont jamais réalisées. Le plus dur, c'est de se lancer.

  25. yvan

    Et oui, ton article résume bien ce qui se passe tout le jour sur le web...Un business sur internet induit des tests permanents, un apprentissage quotidien de différentes techniques: copywriting, référencement, recherche de niches,travail sur l'ergonomie du site, originalité du concept, et capacité à communiquer d'une manière efficace (buzz)

    Beaucoup de points qui demandent au final un projet bien ficelé dès le départ...

    Yvan,

  26. Christian

    @Sylvain
    à l'APP, tu déposes tes sources, tu as un IDDN, un digibox, etc.
    Si quelqu'un copie tout ou partie du logiciel, peu importe à quelle granularité il le fait, même si c'est écrit avec un autre langage, il se fait gauler et son logiciel peut être interdit de vente ou de distribution, tu peux être dédommager.
    C'est ici :

  27. Sebastien

    L'éternel mythe du web, eldorado où l'on n'a pas besoin d'autant d'effort qu'ailleurs...
    Je pense qu'il reste une part de vrai. Être premier sur un mot-clef concurrentiel, avec une bonne stratégie, un budget intéressant, quelques bonnes connections aux bons endroits (par exemple, quelques échanges de liens/partenariat/marketing croisé/etc. avec des pointures d'un secteur proche), ça se fait. Alors qu'être la marque la plus visible dans ce domaine hors internet, c'est quand même un plus gros morceau.

    Mais c'est toujours la même chose : si j'ai l'idée, 50 autres personnes l'ont. Si j'ai l'idée et les compétences, c'est déjà plus restreint. Si j'ai l'idée, les compétences et le réseau, on commence à se dire que ça devient possible...

  28. Keeg

    Article plein de bon sens qui me fait penser à certains clients, dans le bon ou mauvais sens. Ces derniers sont d’ailleurs assez compliqués à mettre en place (projets) et à jauger l’investissement que l'agence doit mettre.

    La dernière remarque avec les pelles est d'ailleurs assez judicieuse. Une agence se doit d'être une pelle intelligente... mais jusqu'où ?

  29. jerome

    @sylvain
    Ah oui en effet je ne connaissais pas le business de la plantation des sapins qu'il a entrepris à 8 ans. J'étais resté sur le lancement de son premier magazine à 16 ans.

    Je suis d'accord qu'il faut savoir calculer les risques, mais je pense que par nature beaucoup de gens sont frileux ce qui fait qu'il y a un gros décalage entre les gens qui peuvent être par nature entrepreneur et les autres. L'entrepreneur fera de façon naturelle alors que les autres le prendront pour un fou. Lui n'y verra aucun risque particulier alors que les autres auront l'impression d'y jouer leur vie. Donc je pense qu'il faut savoir foncer (en restant prudent et conscient, c'est une évidence), sans forcément écouter les plus frileux. Car si on commence à écouter les gens autour on ne fait plus grand chose.

    C'est là l'intelligence des plus brillants des grands entrepreneurs c'est de savoir toujours trouver un juste milieu entre prendre des risques et rester dans son cocon bien au chaud.

  30. Jonathan

    Le plus dangereux quand on monte son business, c'est soi même : surestimation, procrastination, paresse, facebook... Sinon les vendeurs de recettes miracles n'existeraient pas. Sans inventer le nouveau réseau social, même une idée moyenne peut être un succès pourvu qu'elle réponde efficacement à un besoin.

  31. Christophe

    L'intro est tellement vraie. À Tyseo, on a eu droit cette année à : je veux créer un nouveau Facebook, je veux lancer un site internet d'annonces locales, je veux concurrencer eBay, je veux battre Groupon et j'ai moins de 10000 euros.

    Et pour chaque demande de ce type, nous déclinons en expliquant que le budget n'est pas en rapport avec les objectifs visés et que nous ne croyons pas au projet. Cela frustre beaucoup les prospects mais je suis persuadé que jouer franc jeu est une bonne chose à long terme.

  32. Olivier

    Totalement d'accord, et spécialement avec le paragraphe : "partagez votre idée".
    C'est ce qu'on nous a appris en école de commerce (MS Entrepreneuriat) : parlez de votre idée, échangez autour, ne vous enfermez pas sur vous même, arrêtez de penser que c'est la meilleure idée du monde et d'avoir peur qu'on vous la pique.
    Tout garder pour soi est le meilleur moyen de s'enfermer dans sa bulle, et donc de se déconnecter.
    Il est indispensable de garder des moyens de prendre du recul.

    De plus, au lieu de perdre du temps à chercher par tous les moyens à protéger votre idée, passez votre temps à la développer !

  33. Produits de manutention

    Article réaliste. Personnellement, et même si sa peut paraître utopiste, je pense que la clé de la réussite est la passion. Certes, il faut se baser sur un projet bien ficelé et, surtout, viable mais toute entreprise peut réussir si elle est menée avec la baguette de la passion...

    Après, il faut surtout faire des sacrifices. Je regardais l'autre jour une jeune fille qui se lançait dans le commerce de luxe.. Et oui, elle prévoit de ne pas se payer pendant un an. A vrai dire, ça ne me surprend pas : Sacrifices et passion ! Maîtres mots.

  34. Vincent

    On sent que tu croules sous les appels d'idées géniales qui ne doivent pas coûter cher !

    C'est bien de faire une piqûre de rappel pour montrer qu'il faut un investissement(temps et argent) pour finaliser une idée. Et parfois une idée géniale est loin d'être rentable.

    Maintenant, tout comme à l'époque des chercheurs d'or où les marchands de pioche et de tamis faisaient fortune, ce sont les personnes qui donnent les bons conseils pour exploiter ces idées qui profitent à fond de ce système.

    J'aime bien aussi ta remarque sur "une idée ne se protège pas". Il faudrait la développer car c'est une notion extrêmement importante pour la réussite 🙂

  35. sylv20c

    Entre le marché de masse et la niche, il existe aussi le petit plus qui différencie. Dans le cas de notre site de vente en ligne de voiles publicitaires, notre différence consiste à proposer aussi les pièces détachées. Cela n'exclus pas, bien sur, une bonne maitrise des 2 points clés cités dans cet article.

  36. Pierre

    La validité d'un projet repose essentiellement sur l'équipe qui va porter celui-ci.

    Bien sûr, beaucoup d'autres qualités seront nécessaires, mais sans une équipe réactive et complémentaire la réussite va être difficile.

  37. soly

    la bonne idée, c'est aussi celle qui arrive au bon moment.
    Quand on parle d'un projet qui fonctionne bien maintenant, on remarque souvent que l'idée elle-même ne date pas d'hier mais elle n'avait pas trouvé son public.
    Est-ce la présentation qui a changé ?
    Pas forcément ou plutot pas seulement, c'est juste que ce n'était pas le bon moment, ce n'était pas dans l'air du temps.

    Je pourrai faire un parallèle avec les samples dans la musique. Certains groupes vont reprendre la mélodie d'une vieille chanson et en faire un tube...pourtant, ils ne modifient pas grand chose.

  38. Antoine

    On a effectivement tout intérêt à descendre de son nuage le plus tôt possible. Mais ce qui me parait être un des points les plus importants pour se lancer sur le web, tu en as parlé mais assez rapidement, c'est la niche: trouvez un marché de niche encore libre (et il y en a vraiment beaucoup encore!), et vous avez déjà une grosse partie du problème de résolu: concurrence, position dans Google, etc.

  39. Guillaume

    C'est clair qu'une idée ne vaut rien si elle n'est pas bien réalisée. Et je suis également convaincu que sur le web il faut une bonne visibilité sur Google pour faire du CA. Le plus dur c'est d'arriver à rendre son site "google proof" en faisant de l'acquisition de trafic multi-canal (ref naturel, adwords, réseaux sociaux, emailing etc.).

  40. Nicolas

    Oui le web n'est pas un eldorado !
    Par contre, je ne pense pas qu'il faille décourager tout le monde 😉 Nous avons déjà peu d'entrepreneurs Internet en Europe alors décourager le peu de gens qui se lance n'est pas forcément la chose à faire.

    Par contre, je suis 100% d'accord avec le fait que l'idée ne fait rien.

    On réussi généralement parce qu'on en veut, qu'on sait gérer une boîte, qu'on sait trouver des clients et les garder. Mais il faut aussi savoir tester de nouvelles choses je pense... Bref, il faut se remettre en question constamment.

    En tout cas, cet article a le mérite de remettre les points sur les "i" et c'est une bonne chose.

  41. Eva

    Je suis effarée par le nombre de personnes qui se lancent dans l'ecommerce sans avoir étudié leur marché.

    La plupart pense qu'internet est un monde à part (un monde Bisounours) où il n'y a pas de concurrence, où l'argent coule à flot, où les e-consommateurs sont prêts à acheter tout et n'importe quoi.

    Malheureusement(ou plutôt heureusement) cela ne se passe pas comme ça. L'e-commerce est avant tout du commerce. Même si les tickets d'entrés peuvent être moins élevés que pour du commerce classique (ex. une boutique), il ne faut pas faire n'importe quoi.

    Il vaut mieux passer quelques semaines/quelques mois à bien étudier son marché que de se lancer les yeux fermés et de perdre au final pas de temps et d'argents.

  42. Victor

    Personnellement, je trouve que le succès réside beaucoup dans l'approche marketing. Savoir trouvé et géré des clients est vraiment très difficile mais c'est bien eux qui vont faire que le site fonctionne ou non.
    Et le web est loin d'être un eldorado mais c'est surement l'un des lieux ou le succès à le plus de chance d'aboutir.

  43. julien

    Une idée de genie c'est bien mais avoir l'idée de le mettre en place c'est mieux, pour cela il faut souvent trouver un investisseur du type business angel mais pour cela il faut preparer le dossier avec un plan sur 3 ans minimum. Ensuite le problème avec une bonne idée c'est que l'on peux se faire racheter aussi vite que l'on a crée la boite et la il faut faire attention à ne pas se faire isoler et ensuite ejecter.

  44. Bruno

    La question que je me pose fréquemment et qui me désole :
    Comment ces nouveaux entrepreneurs peuvent ils réussir sans expérience réelle, ni connaissance dans leurs produits.

    Certains sont incapables de vendre un article, ou de le mettre en valeur, car aucune compétences dans le commerce, alors de la à obtenir un financement, via un business angel, ou projets imaginaires ...

    Ce qui me dérange le plus, c'est qu'ils seront les propres victimes de leur rêvasserie, jusqu'à parfois des drames humains, c'est bien regrettable.

  45. Hamid

    Bonsoir,

    j'ai créé un site pour aider des oncles. Devant les demandes grandissantes et le manque de réactivité de ces derniers, je m'étais lancé dans la création d'un entreprise afin de répondre aux demandes. Aujourd'hui je suis dans une procédure de dissolution et fermeture de l'entreprise sans fin..Comment se créer des problèmes et soucis inutilement.

  46. Christophe

    Je relis cet article après l'avoir lu dans mes flux RSS et force est de constater que les mauvaises idées sont toujours légion. Depuis cet été, j'ai eu notamment deux demandes de devis pour :
    - Un nouveau site de rencontre
    - Un nouveau clone de Groupon.

    À chaque fois, je tente d'expliquer que sans des fonds très important ni un passif professionnel, le projet sera certainement très dur à concrétiser.

  47. olivier

    la meilleur solution trouvé un marché de niche et avoir un trs tres bon emplacement on voit bien souvent des gens se lancer avec une idée banale mais surtout prendre un endroit sans passage....
    Olivier

  48. Michael

    Avoir une bonne idée ou pas, la clé est de bosser comme un acharné et de croire en son idée. On peut très bien lancer un business avec un investissement minime, si l'on est prêt à retrousses ses manches et si l'on peut faire soi-même le gros du boulot ou trouver des associés prêts à y croire. On peut également partir d'un concept existant et l'aborder sous un angle nouveau.

  49. Franch

    L'important, c'est d'y croire, mais vu la conjoncture économique actuelle, il vaut mieux avoir les reins solides pour mener à bien un projet. Nous ne sommes plus en 2000, époque où tout était facile et où il n'y avait pas autant de concurrents dans tous les domaines que maintenant.
    Transposer un business qui a pignon sur rue en site internet reste le meilleur moyen de connaître le succès.

Partagez sur :

Les commentaires sont fermés.