La newsletter pour les nuls

Des mails, des newsletters, on en reçoit tous des centaines par mois. En grande partie du spam dont il est souvent difficile de se dépêtrer. Et pourtant quand vous essayez d’envoyer honnêtement la vôtre, vous prenez quelques risques, car les fournisseurs d’accès font tout pour bloquer les mails indésirables à leurs abonnés. Alors, comment faire ?

Le spam est un des pires fléaux du web

On comprend aisément que Orange, Google, Free, ou tous les autres gros acteurs de la transmission de mails font tout leur possible pour limiter les dégâts. Non seulement ça leur coûte cher, mais en plus leurs clients ne seraient pas satisfaits de leurs services.

Des centaines de filtres sont mis en œuvre pour bloquer les mails indésirables, incluant les newsletters non sollicitées. Alors lorsque l’on veut mettre la sienne en place, mieux vaut appliquer les bonnes pratiques.

Les gros points bloquants et solutions

Le changement de rythme :

Le problème :
Il est généralement préférable d’utiliser une adresse email spécifique lorsque vous envoyez une newsletter (on ne va pas prendre le risque de griller une adresse de contact existante). Ce nouveau mail risque d’être perçu comme spammy dès le début si vous envoyez le même mail à des milliers de personnes.
La solution :
Ne pas prendre toute votre liste de clients d’un coup, commencer par une centaine pour le premier envoi, puis 100 autres 3 jours après, et ainsi de suite. Si vous avez une grosse liste, vous pouvez augmenter le nombre, mais progressivement. Globalement, il faut laisser le temps aux FAI (Fournisseurs d’accès internet) de vous percevoir comme un mail fiable.

L’adresse IP

Le problème :
Si vous utilisez un serveur mutualisé, ou même votre propre serveur dédié, attention. Sur un mutualisé, vous êtes nombreux à envoyer des mails, avec la même IP. Sans même le savoir, vous pouvez partir avec de mauvais points dès votre premier envoi. Sur un dédié personnel, vous prenez le risque de faire mal voir votre IP, même pour l’hébergement, et donc potentiellement pour votre nom de domaine et son positionnement dans la recherche Google.

La solution :
Utiliser une adresse IP totalement dédiée à votre newsletter.

La gestion des retours

Le problème :
Certains destinataires de votre newsletter vont vous mettre en spam dans Gmail, certaines adresses ne vont plus être accessibles, les fournisseurs de mails détestent quand vous renvoyer à nouveau un mail a ces adresses, votre score de deliverabilité risque de chuter dramatiquement.

La solution :
Suivre chaque retour et message d’erreur pour comprendre ce qui c’est passé en prendre les mesures adéquates pour ne plus jamais renvoyer des mails à ces adresses. Nettoyer régulièrement vos listes de contacts.

Les contraintes techniques

Le problème :
Afin de s’assurer de l’identité d’un expéditeur, les fournisseurs de messagerie veulent s’assurer de l’existence réelle de celui-ci. Pour cela, ils attendent de vous une « caution ».

La solution :
Utilisez une adresse mail associée à votre nom de domaine (monmail@monentreprise.truc). Respectez les protocoles techniques d’identification (SPF, DKIM, au besoin DMARC) pour l’envoi de vos newsletters.

Le contenu de vos mails

Le problème :
Tout le monde a quelque chose à vendre, et certains termes reviennent très (trop) souvent dans les newsletters des spammeurs. Dans les titres, dans le contenu, méfiez-vous de certains termes qui vous expédient dans les spams de vos destinataires.

La solution :
Avoir un bon dictionnaire de synonymes, et faite très attention aux termes que vous utilisez. Ce blog avait diffusé une liste utile.

Le manque de personnalisation

Le problème :
Vos offres sont diversifiées et peuvent toucher plusieurs catégories distinctes de cibles.

La solution :
Segmentez vos newsletters en vous assurant que chacune d’elles s’adresse à la bonne cible. Si vous saoulez vos destinataires avec des sujets dont ils n’ont que faire, ils ne vous liront plus, vous signaleront comme spam, et au fil du temps votre deliverabilité diminuera drastiquement.

L’impossibilité de se désinscrire

Le problème :
On ne peut pas se désinscrire facilement de vos newsletters, voire pas du tout. De nombreux destinataires vont vous mettre en spam, et sur le fond ils ont raison.

La solution :
Ayez un lien de désinscription bien visible sur chacune de vos newsletters (c’est obligatoire légalement).
On peut même aller plus loin pour faire le ménage dans ses listes de mails. Tous les ans ou 2 ans, faites une newsletter spécifique pour proposer la désinscription. Ça peut paraître fou, mais ceux qui vont se désinscrire ne sont pas intéressés par vos propositions, ils ne cliquent pas, ils risquent de vous mettre en spam un jour, alors prenez les devants.

En résumé

On ne pense pas forcément à tous ces points lorsque l’on prévoit de mettre en place une newsletter. Et il y en a bien d’autres, mais cet article pour débutants n’aborde que les bases.

Si vous projetez de gérer vous-même votre newsletter, nous vous conseillons vivement d’utiliser un service tel que Sendinblue, Sarbacane ou Mailjet (nous avons une petite préférence pour ce dernier). Ils vous permettront de bien mieux gérer les désinscriptions, le fait de ne plus envoyer de mail a quelqu’un qui vous a tagué en spam et autres mauvais signaux pour la deliverabilité de vos mails.

 

 

 

 

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