Monter son entreprise pour vendre en ligne est surement la façon la plus simple d’entreprendre depuis plusieurs années.
Cependant de nombreuses erreurs peuvent transformer votre projet de site ecommerce en vrai galère. Voici une liste de 5 erreurs classiques à éviter absolument pour ne pas saborder votre projet avant son lancement.
La technique n’est pas votre priorité
Une des erreurs les plus classique des nouveaux ecommerçants et de surestimer l’importance de la partie technique. Bien sûr pour vendre en ligne il vous faudra un site ecommerce, quoiqu’il soit possible de commencer sur Ebay et autres marketplaces mais le plus important dans votre projet doit être votre valeur ajoutée et votre catalogue produit.
Sans un bon catalogue produit, présentant une vraie différence, votre projet n’a que peu de chance de trouver des clients. Concentrez donc vos efforts sur la recherches de fournisseurs fiables, d’acheter vos produits à bon prix, de faire de la veille sur les futurs produits stars.
Ne pas déléguer assez
L’ecommerce est devenu un métier complexe, nécessitant une multitude de compétences très poussées, il est donc très difficile de se tenir au courant des bonnes façons de faire (ou de ne pas faire !).
Déléguer certaines missions peut se faire en embauchant quelqu’un bien sûr, mais le coût est souvent prohibitif, ou en trouvant le bon prestataire. Pour reprendre l’exemple de la partie technique, embaucher un développeur n’est clairement pas une priorité au début de votre projet et pourtant il faut assurer un hébergement de qualité à votre boutique et éviter de subir des pannes.
Utiliser une solution ecommerce en SaaS (incluant donc l’hébergement et la maintenance technique) est un bon moyen de déléguer la partie technique et donc de se concentrer sur la création de valeur.
Vous aurez tout le loisir de changer de solution si votre business décolle bien, vous aurez aussi certainement plus de budget à ce moment là. Ces conseils sont aussi valable pour la partie webmarketing : référencement et Adwords sont devenus des domaines nécessitant une réelle expertise, soit vous vous formez sérieusement (long, difficile mais peu couteux) mais est-ce réellement votre cœur de métier ?
Des prestataires peuvent s’en charger de façon plus qualitative mais évidement cela demande un certain budget, d’où le conseil suivant. N’oubliez pas que votre temps est limité chaque jour.
Prévoir un budget trop faible
C’est à l’heure actuelle le point le plus problématique de nombreux projets ecommerce : un sous investissement criant. Il n’est clairement plus possible de se lancer avec 5 000 €. Dans 99% des cas vous allez tout dépenser avant d’avoir le temps d’amorcer le cycle des commandes et donc générer de la trésorerie.
Le plus simple est de faire un business plan (encore un élément manquant de nombreux projets ecommerce) de demander des devis : achats des produits, prévisions de ventes, création de site, webmarketing, bref tout le nécessaire pour se lancer et d’aller voir un banquier, ou un autre investisseur, pour négocier un prêt.
Pour faire simple si vous n’arrivez à convaincre personne pour cofinancer votre site c’est que votre projet nécessite encore du travail de pré-projet. Le ticket minimum pour lancer un site, dans le but d’en vivre, se situe plus dans les 40 000 € en 2013.
Céder à la mode de tous les outils « 2.0 » (ou plus)
Une fois votre budget établi il faudra tout faire pour dépenser le moins possible et surtout ne pas céder aux sirènes des modes du web. Rappelez-vous que votre but est de vendre vos produits et que votre budget et votre temps sont limités.
Aucun besoin de page Facebook pour le lancement ou de plugins spécifiques 3.0 en responve design auto-adapté-de-la-mort. Partez sur un site « simple » : KISS : keep it simple, stupid.
Votre budget initial doit servir à valider votre business model et non pas à améliorer le périmètre fonctionnel de votre site. Pour faire simple : un site moche et peu ergonomique mais avec une très bonne offre produit (au bon prix) va convertir, une mauvaise offre produit avec un très bon design ne convertira pas.
Ne vous trompez donc pas de priorité. Évidement le must reste d’avoir un site bien fait, « moderne » ET une offre produit au top. En année un vos efforts, et votre temps, doivent être orientés vers la recherche de produits originaux et la construction d’une offre cohérente.
Le web à l’avantage de vous permettre de tester alors abusez en ! Testez les ventes de vos produits avant de vous sur-stocker et de réduire fortement votre capacité d’investissement.
Ne pas prendre soin de vos clients existants
Lorsqu’on démarre, chaque client doit être traité comme un VIP, le bouche à oreille est en effet un des modes de recrutement les plus économique pour les ecommerçants mais souvent sous estimé.
N’hésitez pas à appeler les premiers clients par téléphone pour leur demander comment s’est passé leur achat, connaitre les éventuels problèmes qu’ils ont rencontrés et leur expliquer que c’est un nouveau projet qui a besoin de leur soutien. Vous seriez surpris du nombre d’internautes qui sont capable de prendre partie pour une « cause » et se transformer en ambassadeur pour peu que vous leur en laissiez l’occasion.
D’un point de vue plus pragmatique cela peut être aussi l’occasion de se dire : comment est ce que je récompense mes premiers acheteurs tout en les incitant à en parler autour d’eux ? Des cadeaux, de la reconnaissance, des bons de réduction, de l’argent, un grand nombre de solutions existent, a vous de trouver la bonne.
Le site madamechoup.com à trouvé une bonne façon de vous inciter à en parler autour de vous : vous pouvez obtenir 6 €de réduction (immédiate) si vous faites la promotion du site auprès de vos amis sur Facebook. Idéal pour générer de la curiosité et faire connaitre votre projet.
Faut-il se lancer alors ?
Monter un site Ecommerce est un projet complexe malgré une première impression de « tout le monde peut le faire ». Cela nécessite des budgets conséquents et la rentabilité est souvent faible. Ce sont autant de raison qui doivent vous pousser à passer deux fois plus de temps sur la construction de votre projet pour étudier un maximum tous les aspects, surtout financier, du ecommerce.
Un dernier conseil : faites jouer la concurrence entre tous les prestataires mais ne vous focalisez pas systématiquement sur le prix. Votre but doit être de trouver le meilleur rapport « prestation fournie/prix ».
Ah oui et « one more thing » : Bonnes ventes quand même, il y a encore plein de potentiels en ecommerce à exploiter 😉
Par Benoit Gaillat, co-fondateur de Skeelbox, agence de conseils ecommerce, et bloggeur sur Info-ecommerce.fr
Un billet de @Benoit_Gaillat dans le cadre de cette opération de Guest-Blogging.
edit avril 2013 : Justification du budget par Benoit
Oui, le plus important en e-commerce est bien la qualité de l'offre, rien de différent avec le commerce IRL (In Real Life)
Petit bémol avec FB qui (par expérience) génère des ventes sur les segments purement communautaires: Cercles privés, collectionneurs, adeptes de, fans de...
Un article que je vais partager avec tous mes clients qui veulent se lancer dans l'ecommerce.
Il est vraiment important de parler du business plan et surtout du budget marketing, il ne sert rien d'avoir un beau site et de bons produits si personne ne connaît ce site !
Bonjour, je pense que le dernier point n'est pas juste un problème d'erreur ou d'oubli, mais surtout de mentalité. Quelqu'un qui dès le départ ne traite pas comme il se doit ses premiers clients n'est pas fait pour faire du business et n'ira jamais très loin. Quand on a la chance d'avoir quelques clients quand on débute, il faut tout miser sur eux car ils peuvent permettre de vite en avoir d'autres. Et ensuite faire de même avec ceux qui suivront même si on en a des centaines, sans eux on ne peut rien faire.
Merci pour cette petite "checklist" pour starter son e-commerce. Ceci dit, je pense qu'un point essentiel est oublié. Je ne suis pas un SEO, mais un créateur de projet, ce qui m'a amené sur des créations d'entreprises. L'une de ces dernières à maintenant 2ans d’existence pour 2 postes à 100% et réalise 1/3 de ses ventes sur internet.
Je me permet déjà une précision, je pense que l'évaluation des 40k € est juste en terme de coût, mais celui qui part dans l'optique d'en vivre doit savoir qu'en moyenne il doit également compter 1 an avec 0€ de salaire et une deuxième année avec un salaire à ~50% si ça se passe bien.
Après, il y a ceux qui ont besoin de moins de temps, mais là ils sont déjà beaucoup plus rare (et chanceux). Alors avant toute chose, si j'ai un conseil à vraiment donner, c'est le suivant.
Pendant que vous réfléchissez à votre projet, pendant que vous l'élaborez, prenez du temps pour agrandir votre réseau et trouvez comment le faire correctement pour votre secteur. Parce que ne compter que sur ces amis proches ou sa famille pour vous faire du bouche à oreille et passer commande, c'est très risqué. A cela je rajouterais qu'il faut vous faire un réseau fiable, quitte à intéresser ces personnes (commissionner). Mieux vaut 10 futures acheteurs qui vous serviront d'ambassadeur que 1000 inconnus qui ne passeront pas sur votre site. Et si vous n'avez vraiment pas d'idée où trouver d'autres personnes, dites vous que c'est la crise et qu'il y a plein de gens qui voudraient boucler leur fin de mois avec un petit à coté. Cela vous ferait de la main d'oeuvre bon marché puisque commissionné à la vente.
++
Greg
Tout le monde peut le faire oui mais encore faut-il que la stratégie soit réelle et pertinente.
Je rajouterais à l'attention du développeur qu'il ne faut pas oublier de bien coder le site, de h1 à hA 😀
Merci pour cet article qui rappelle des fondamentaux bien souvent oubliés ...
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Dans le prolongement du 1 je dirais que la présentation de l'offre, sa mise en valeur sur la boutique est essentielle également ... Bien souvent les e commerçants ont la valeur ajouté mais ne la mette pas assez en avant de manière claire ....On sait tous que l internaute est pressé, exigent et que la concurrence est dure..Il faut se démarquer et se différencier ....Travailler énormément son projet sur le papier en amont est essentiel...
En 2007 j'ai monté un site spécialisé dans la décoration africaine,
le site était premier sur google, recevait un bon nombre de visites, convertissait bien...
mais car il y a un mais.
Le mais se trouvait au niveau de la trésorerie, pas assez de stock, un réassort trop long (compte-tenu de la distance : 3 mois) avec des soucis douaniers...fin de l'aventure.
Un business plan dans lequel un critère est sous-évalué risque de faire "foirer" votre projet.
Aussi...et de loin je le constate quasi quotidiennement, le point 3 doit expliqué à chaque fois... Ne serait que sur l'idée même de ticket d'entrée ....Le e commerce derrière son apparente facilité est complexe et couteux ...une affaire finalement comme une autre qui doit se penser en ROI et non pas en tiroir caisse au bout de 15 jours ...C'est malheureusement encore l'image pas mal véhiculé sur web .... + 100 000 e commerces en France je crois aujourd'hui ...
La grosse VA est sans doute l'idée et la manière de l'amener sur le place en étant bien entouré ...Un point aussi que je trouve a penser pas trop tardivement diversifier ses sources de trafic qualifié pour ne pas dépendre trop de l'empereur GG...
Je ne connaissais pas le KISS et c'est vrai que tout les gros sites de e-commerce sont moche. Amazon très basique et Cdiscount très clignotant, les 2 convertissent très bien surtout grâce à leur notoriété.
Entièrement d'accord pour le service client il se doit d'^tre ultra réactif de nos jours 🙂
Tout à fait d'accord ave tous les points de cet article, sauf un.
A mon avis le ticket de 40 000€ pour se lancer est un peu élevé. Je suis parfaitement d'accord pour dire qu'on ne peut pas se lancer avec 1000€ mais après tout dépend de ses compétences.
Par exemple si on passe par un SaaS déjà on enlève les coûts de départ pour la conception du site. Reste l'achat du stock et la publicité (les 2 plus gros postes de dépense lors du lancement). Là encore cela va dépendre du type de produit que l'on vend. Il est évident qu'avec 5000€ on ne peut pas se constituer un stock de robot piscine par exemple. A l'inverse on peut tout à fait se constituer un stock d'accessoire de mode avec 5000€
Je connais plein de e-commerçants qui se sont lancé avec moins de 5000€ et qui en vivent maintenant.
Par contre je suis tout à fais d'accord pour dire que moins l'investissement de départ sera élevé moins on pourra en vivre rapidement. Il ne faut pas espérer vivre de sa boutique avant 2-3 ans avec un investissement de 5000€ ça c'est sur.
Le dernier point sur les clients VIP doit d'ailleurs est une constante pour tout site ecommerce, et pas uniquement au lancement.
En général, fidéliser un client vous coûtera environ 10 fois moins chère que l'acquisition d'un nouveau client. Donc quand l'un d'eux passe une commande chez vous, faites en sorte qu'il revienne.
Des propos qui reflètent une grande expérience du e-commerce.
Quelle que soit la nature du projet entrepris, il est primordial de comprendre que la vente en ligne n'est pas LA solution à tous les maux mais "simplement" un canal de distribution comme un autre. Il implique en ce sens des efforts sur tous les fronts : en amont lors de la phase d'étude, pendant et après le lancement pour promouvoir ledit site et bien évidemment au quotidien pour fidéliser sa clientèle.
Je suis assez d'accord avec les points cités ci-dessus.
J'ajouterai cependant un point fondamental à la partie "La technique n’est pas votre priorité". Certes ce n'est pas le métier du commerçant mais il doit quand même très bien se renseigner sur les technologies e-commerce avant de choisir la sienne. Une boutique mal conçue où le client se perd dans le processus de commande et finit par abandonner est une affaire perdue d'avance.
Choisir une solution Saas déjà éprouvée par des milliers de e-commerçants offre la garantie d'un process de commande fiable et son aspect évolutif est à mon sens parfait quand on dispose d'un petit budget.
Voyant le nombre croissant d'entrepreneurs voulant démarrer un site en drop-shipping où il n'y a pas de risque financier en ce qui concerne les stocks (valeur, entreposage, intégrité), je me dis que beaucoup pensent qu'il suffit QUE d'avoir un site internet...sans se rendre compte de tout ce qui doit être géré en arrière-plan et qui coûte du temps et de l'argent. Cela dépend bien sûr du modèle et du type de produits bien sûr.
@Stephen, sur le fond je suis d'accord avec toi, dans la pratique galérer 2 ou 3 ans avant de pouvoir vivre de son site. Avec 40K tu te force a aller voir un banquier, structure ton projet et en plus avoir un peu de cash pour en vivre en moins de 3 ans.
Après avec 0 euros on peut se lancer mais c'est énormément difficile" 🙂
D'autant plus vrai qu'avec les changement de Google en 2012, il y a moins de place pour les résultats naturels et le trafic grauit. Il faut donc compter sur d'autres sources de trafic complémentaires mais qui demandent d'avoir une certaine marge sur les produits pour pouvoir commissionner les intermédiaires.
Après ce ne sont que des petits détails mais ne pas afficher d'éléments de rassurance peut être une erreur. C'est important pour un internaute. Le fait de mettre un numéro de téléphone en évidence pour contacter l'entreprise, avoir une identité visuelle, indiquer dans un fil d'ariane clairement les étapes de paiements (en réduisant au maximum les étapes car plus il y a d'étapes, plus l'acheteur a de temps pour abandonner le processus d'achat.)
Vous pouvez même afficher le logo satisfait ou remboursé, puisque c'est la loi. C'est toujours un élément qui rassurera le client.
Il y a tellement de sites bidons venant d'Asie (Il y en a des très bien fait), que de plus en plus de gens se méfient, Afficher bien vos mentions légales en évidence 🙂
Lorsqu'on monte une affaire et qu'on veut se lancer dans la vente en ligne il faut surtout prendre le temps de penser à tout. Trop d'entreprises se précipitent aveuglées par l'excitation de la nouveauté, oublient des éléments essentiels et finissent par se vautrer lamentablement.
Bonjour Benoît,
5 points très pertinents, merci.
Je voudrais savoir cependant quelle est votre source/référence sur le ticket moyen de 40 000 € pour se lancer dans le e-commerce : retours d'expériences personnelles, étude e-commerce, ... ?
Merci, je vais probablement forwarder cet article avec mes clients.
Cdlt,
Nicolas.
Un point crucial me semble t-il (et qui rejoint le paragraphe "ne pas assez déléguer") est le choix des bons prestataires, et de savoir bien s'entourer.
Un accompagnement avec un "coach e-commerçe", qui a déjà géré avec succès une ou plusieurs boutiques en ligne, évite bien des déconvenues. Et permet de hiérarchiser les priorités et les budgets.
J'ajouterais qu'il faut aussi prévoir le budget SEO derrière. Car le bouche à oreille peut marcher si derrière il y a déjà un réseaux.
Surtout avant de se lancer il est bien d'anticiper si il y a un peu de business à faire. Partant du principe que Chiffre d'affaire = Visiteurs x taux de conversion x Panier Moyen si les volumes de recherche sur vos produits sont trop faibles sur votre requête ça va vous couter un bras en publicité dite "d'évangélisation".
Article intéressant.
Comme Nicolas, d'où vient la stat des 40 000€ ? Retour d'expérience ? Etudes ?
Pour le point sur AdWords, au lancement,un ecommerçant n'a pas forcément de budget à consacrer pour un canal pas forcément rentable immédiatement. Des sites comme Headict ou Presqueparfait s'en sortent très bien sans 😉
Et pour ce qui est de la mode 2.0 ça peut être aussi un moyen d'économiser en préparant en amont le lancement de son site comme peut le faire Sylvain avec Lilly. Le lancement d'un blog avant la sortie du site peut amorcer le développement d'une communauté et aider à la mise en place d'un storytelling.
D'une manière générale, Je suis d'accord avec le sujet de l'article et tant mieux si cela peut être utile à certains, Mais à mon avis chaque site e-commerce est un cas particulier... domaine d'activité, niveau concurrentiel... Par exemple, nous pouvons lancer un site ecommerce avec un faible budget si l'activité est peu concurrentielle sur le net !!
L'ambassadeur, bien sûr, quelle riche idée !
Et bien vu l'achat réduit chez Madame Choup. Je ne sais pas comment c'est géré pour le décompte derrière, par contre...
Plein d'idées sympas sur ce site !
Ton billet a du décourager ceux qui pensaient encore qu'avec une bonne idée et 5 euros on pouvait faire fortune sur le net lol.
La multiplication des acteurs a normalisé ce commerce appelé e-commerce...
Espérons que des esprits inventifs arrivent à détourner les règles du commerce traditionnel qui s'installent en ligne...
Excellent article ! L'approche de Benoit est très honnête et c'est ce que j'apprécie. Vraiment. Il n'hésite pas à annoncer franchement la couleur à savoir : l'investissement nécessaire au départ du projet. Aujourd'hui encore, trop de personnes, ayant déjà réussi, entretiennent l'idée que lancer un projet eCommerce est facile et que le Web est un eldorado, une corne d'abondance où le succès est toujours au rendez-vous...
C'est complètement faux. Depuis 5/6 ans, le Web s'est clairement professionalisé et n'est plus réservé aux fantaisistes. Idée, référencement, aspect technique ou encore investissement financier et personnel sont autant de points cruciaux qui ne peuvent plus être ignorés. Sans ces 4 dimensions maîtrisées, il me parait inconscient de se lancer dans un projet eCommerce ou Web en général dont l'objectif est la rentabilité.
Alors encore un sincère merci à Benoit pour avoir dit les choses. Loin d'être démotivant, cela permet d'éviter de grosses désillusions !
Au nombreuses questions sur les 40 K€ pour lancer un projet. Faites un Business plan "inverse" en posant la question : combien de commandes je dois générer pour "en vivre" et remontez votre calcul petit à petit jusqu’àu budget d’investissement nécessaire : on tombe rapidement sur environ 40K.
Accessoirement c'est aussi une somme qu'on a du mal a sortir de son portefeuille sans quelques études. Ca permet donc de "filtrer" les projets des "simples idées".
je vais essayer d'écrire un article sur info-ecommerce.fr pour expliquer ces 40K en détail
J'avoue que l'investissement minimum me semble extrêmement élevé, mais il vaut mieux investir beaucoup pour gagner beaucoup qu'investir pour rien, donc c'est un mal pour un bien.
A mon sens, quand on se lance en e-commerce aujourd'hui, il faut avant tout innover et proposer quelque chose d'original. Dans certains domaines il y a tellement de concurrence que plus rien ne distingue un vendeur d'un autre vendeur.
Je pense qu'après avoir lu cet article, beaucoup de personnes vont abandonner l'idée de créer un e-commerce 🙂
Au départ, il est important de prévoir un budget pour tous les canaux .. Comment peut-on savoir si le canal va nous rapporter du buisness sinon ?? Il y a des e-commerce qui font du bénéf avec Adwords 😉
Merci pour cet article très intéressant 😉
Je ne peux que rejoindre ces points-ci! Le business plan est essentiel, permet de ne pas faire de (grosse) bêtise, d'avancer plus vite en ayant bien tout prévu. Je conseillerais même pour ceux qui peuvent de consulter un comptable et de montrer ce business. Pour ce qui est de déléguer, c'est la même chose : un gain de temps considérable et une qualité sécurisante.
Une fois expliqué le chiffre de 40000€ me paraît plus compréhensible, mais ça reste une sacré somme!
Le problème c'est que énormément de services proposent de créer son e-commerce en 3 clics de souris. Beaucoup de gens non-initiés veulent se lancer dans l'aventure avant même de connaitre les balbutiements du web.
Maintenant parfois, ça passe (je connais quelqu'un qui a commencé comme ça), par-contre souvent ça casse.
J'ajouterais une chose aussi qui a été selon moi oubliée : donner de la valeur avant d'en demander !
C'est ainsi qu'un e commerce fait la différence sur ses concurrents !
Hello,
Je vais me permettre d'être un peu long dans ce commentaire, mais il y a plusieurs raisons, le retour d'expérience et les réponses que je peux apporter à certains.
Tout d'abord, j'approuve les points développés dans l'article. Mais prenez garde petits lecteurs, ce ne sont pas les seuls 5 points à éviter avant de débuter en e-commerce. Ils sont innombrables.
Juste pour poser les bases, je rappelle que je suis CEO d'une agence de développement de solutions internet (et donc de solutions e-business et e-commerce entièrement personnalisées). Ces 3 dernières années (en 12 ans d'existance), j'ai reçu de plus en plus de demandes de création de petites boutiques en ligne de la part de personnes qui pour la plupart avaient déjà un commerce dans la thématique, un commerce physique. Force est de constater que la publicité faite dans les médias fait tourner la tête à certain. Internet c'est l'eldorado, lancez vous !
Après quelques coups de téléphone, quelques réunions chez nous, bon nombre de commerçants jettent l'éponge sans rien démarrer online... et même, sans jamais rien démarrer online, je veux dire par là qu'ils ne vont même pas à la concurrence pour essayer. Ils ont compris ! [Pour plus de détails ce sera en privé par e-mail].
J'en viens aux faits. Je parle maintenant par expérience professionnelle mais aussi par expérience personnelle, vu que j'ai eu une boutique en ligne dans la thématique des collections. Si vous êtes un commerçant lamba (vous avez un magasin de vêtement) et que vous voulez vous lancez dans la vente en ligne, il vous faut un strict minimum de 20 000 EUR hors frais publicitaire et référencement et hors frais divers et hors stock, pour créer une boutique en ligne (on parle ici juste de développement), digne de ce nom. Cela, en partant du principe que vous avez déjà tout ce qui va autour : de la clientèle, des produits, des photos, des fiches, des promotions à faire, du personnel, des mandailles pour emballer les colis à expédier etc etc etc ... Si vous avez un petit magasin qui ne va pas trop bien, qui subit la concurrence, qui n'est pas sur une thématique porteuse sur le net, et que vous n'avez rien autour : doublez la somme (par exemple, vous vendez des slips made in china et vous avez un chiffre d'affaire de 60000 euros !). Si vous n'etes rien et que vous voulez devenir un "pure player", multiplier par 5, 100 000 eur ne sera pas trop peu. Dans les 3 cas de figure exposés, il y a du travail et des problèmes à surmonter... Pour répondre aux commentaires que je viens de lire, 40 000 euros pour débuter une plateforme e-commerce c'est bien, il y a moyen de faire avec moins, mais par expérience, c'est voué à l'échec en ligne sur le long terme (et pou en vivre dignement)... peut etre que le magasin (physique)vous sauvera.
Je vais énumérer quelques points que toutes personnes qui désirent se lancer dans le e-commerce ne doivent pas oublier :
1. Que vendez vous ?
2. Avez vous un registre de commerce pour vendre ?
3. Etes vous en règle en matière TVA, douane, frais divers internationaux ... et connaisssez vous la règlementation ?
4. Quid des livraisons ?
5. Quid en cas de réclamations ou de problèmes divers ?
6. Avez vous un avocat ou un conseiller pour couvrir les problèmes de CGV, CGU, ...
7. Avez vous une plateforme e-commerce ou devez vous en achetez une ?
8. Qui s'occupe de la plateforme et à quel prix ?
9. Qui alimente la pateforme et à quel prix ?
10. Qui assure le backoffice (emballage, facturation, SAV, etc ...)
...
Quand vous aurez répondu aux 10 points énoncés ci dessus, si vous démarrez les mains dans les poches, vous remarquerez vite que vos 40 000 euros seront bouffés avant d'avoir terminé de payer la plateforme... Et vous devez encore achetez un stock de marchandise (sauf si vous etes artisan et que vous confectionnez vous meme) !
Je rebondis sur ce que je disais au début de l'article : quand vous expliquez aux clients qu'en vendant des tickets de golf miniature à 10 EUR en ligne, il va falloir 3 ans, pour rembourser le développement de la plateforme avant de faire un bénéfice et de pouvoir payer tout ce qui va autour, ils déchantent vite.
Enfin et je termine par là, n'oubliez pas que vous devez avoir un cadre jurique pour vendre en ligne à l'international. Une SPRL en Belgique c'est 18600 EUR. N'oubliez pas d'additionner ce montant aux 40 000 de départ.
En conclusion, Benoit est totalement dans le vrai avec son article et ses 40 000 eur annoncés. Vendez des chaussettes si vous voulez sur une plate-forme Prestashop en faisant du Black Hat Seo, on en reparlera, je viendrais voir ce qu'il y a dans votre frigo dans 12 mois. Un des plus gros problèmes actuellement auxquels nous sommes confrontés : les gens pensent qu'ils vont faire du blé sur internet, ils ont oubliés que des professionnels ça se paient ! Merci de votre lecture.
Vendre en ligne des objets impossibles fabriqués avec une imprimante 3D ! Comme ce tricycle à roue carrée. Merci pour l'article, ça m'aura au moins donné cette idée de Hi-Hi-commerce 🙂
Bon sérieux, comme dab sur ce blog, encore un diable d'article, guest-signé Benoit, synthétisant de façon optimale approche SEO et technique marketing.
Sur le SEO, l'impératif éditorial de contenu frais et la stratégie logique de longue traîne mènent effectivement à l'obligation d'un site catalogue très riche en produits.
Question marketing, la fidélisation est la valeur or, encore plus par temps de crise.
Quant au talent de la conversion et de la cohérence du tout, c'est au designer-cuistot d'accommoder le tout en devant impérativement parler la langue SEO pour les balises et contenus en tout genre.
Si vous êtes ce magicien, lancez un site par mois, sinon c'est effectivement circa 40 000€ Ht pour lancer un site sérieux et x% pour la maintenance chaque année.
@Daniel Roch : Je plussoie 100x, j'ai mis en pratique après 1an (et oui longtemps après) la fidélisation sur un de mes vieux eCommerce revendu depuis.
J'ai proposé à mes clients des remises, des newsletter personnalisées, et en fonctions de l'ancienneté (comme chez Atol) un pourcentage plus ou moins important.
Je confirme donc que la fidélisation est beaucoup plus importante que l'acquisition de nouveaux clients, en principe, mais dans la pratique, je pense qu'on cherche surtout à faire rappliquer du monde.
Petit bémol sur les solutions SAAS, compliqué à modifier et coûteuse lors de petite modification. On peut trouver des sites magento ou prestashop pas trop chers et hébergés par des professionnels.
J'ai dans mes panels clients des clients qui se sont lancés avec - de 5000€ et qui réussissent très bien. D'autres avec des budgets beaucoup plus importants patinent...
Mes conseils d'après mon expérience.
Limité la partie technique ( c'est un comble de dire cela pour un technicien 🙂 ) Je m'explique, beaucoup de prospects viennent me voir avec des cahiers des charges de 5 kilomètres. Je les freine en leur expliquant qu'il serait plus judicieux de commencer par un site magento plus simple et de garder du budget pour le marketing et les adwords. Quand le Ca sera au rendez-vous vous pourrez dégager un peut de budget pour faire évoluer votre solution.
Un site fonctionnel joli et sans bug ou problème ergonomique est bien armé pour vendre. Sous réserve de ne pas avoir des prix complètement déconnecté de la concurrence.
Ne cédez pas non plus aux sirènes des commerciaux d'internet qui veulent vous vendre des services qui grignoteront vos marges. Faites simple au début. C'est un bon moyen de tester votre marché.
En tant qu'agence de communication et marketing, nous sommes confrontés comme bon nombre de nos confrères, à des demandes de création de plateformes e-commerce. Le cahier des charges est rarement formalisé. Nous sommes donc obligés d'analyser le business model du client avant même de remettre une offre pour la développement de son e-shop.
Une des constatations que nous avons faites est que peu d'entre eux ont, comme vous le signalez, pris en considération les coûts de promotion (SEO/SEA/Content marketing). C'est pourtant essentiel voir indispensable pour émerger.
Autre constatation, certains d'entre eux se lancent dans l'e-commerce comme pour échapper à l'impasse dans laquelle ils se trouvent au niveau professionnel ou pour devenir leur "propre patron". Mais sur le web, comme dans la vie réelle, ne devient par entrepreneur qui veut. Cela requiert d'autres compétences que nous ne pouvons en tant qu'agence pas réellement fournir au client, si ce n'est sous forme de recommandation.
Enfin, nous avons tenté de créer des modèles participatifs. Entendez, une prise de participation dans l'affaire du client en contre partie de coûts de développement réduits. Nous le proposons lorsque le business model est viable. Là aussi, nous en sommes revenus. Qu'il réalise des bénéfices ou qu'il éprouve des difficultés, le client oublie très vite les efforts investis dans son outil.
En conclusion, pour se lancer dans l'e-commerce, il faut être avant tout Commerçant avec tout ce qu'implique la gestion et la promotion d'un espace de vente (promotion - gestion des ventes - gestion des fournisseurs - gestion des partenaires - innovation).
Hello,
Le plus important reste déjà la qualité de l'offre produit : d'où l'importance de bien analyser sa concurrence et ce que recherche vraiment votre cible.
Après comme dis Daniel, la fidélisation est une étape à ne pas négliger.
Rien ne diffère sur le web: il faut des bons produits, un bon marketing, une super visibilité et une veille concurrentielle quotidienne
D'où le premier point, qui est selon moi l'erreur cruciale: vouloir tout faire tout seul de peur de "perdre la main" sur une partie du projet qu'il faudrait déléguer.
lEt puis, il y a le trafic... sans quoi rien n'est possible!
Très juste, une fois de plus... tellement juste que j'aurais pu me passer de commentaire, mais en lisant les commentaires je tombe sur @magentocommerce qui affirme qu'une solution SaaS est "compliquée à modifier et coûteuse". Excuse-moi mais, pour parler de ce que je connais, une solution comme la nôtre c'est une équipe qui ne travaille QUE sur son propre logiciel et qui, par conséquent, peut faire des modifications vite et bien (très bien), donc je me demande d'ou tu sors cette affirmation, surtout en comparaison avec du Magento qui va te demander du serveur dédié pour la moindre petite boutique que ça n'empêchera pas de ramer vu l'usine à gaz qui tourne derrière.
Bien entendu je ne parle pas des solutions SaaS qui ont fait leur temps et qui n'ont pas été pensées "client", mais conçues par des informaticiens, hors le e-commerce déborde très largement du sujet technique, c'est un ensemble de métier qui ne peut être correctement géré que par une équipe avec un panel de compétence large.
Comme David, je suis étonné que le dropshipping ne soit pas plus représenté/mentionné dans cet article et ses commentaires.
Or aujourd'hui on peut penser que c'est la solution miracle pour débuter en e-commerce, car le concept se concentre autour de la notion d'achat/revente. Trouver une niche. Dégotter le bon fournisseur avec qui passer un super deal. Référencer son site de vente en ligne et encaisser... Voilà ce qu'on peut lire sur des blogs pour débutants du web !
Mon commentaire était trop long, j'ai fait un article sur love-moi.
Tout a fait d'accord avec Benoît. Qu'est-ce que le futur ecommerçant veut vendre, est-il dans une niche, y a t'il un business plan et surtout un cahier des charges, qui va aussi mieux l'aider à faire son business plan.
De quel budget dispose t-il, peut-il scinder le projet.
Je suis d'accord avec rentashop, que ce soit une solution hébergé ou une solution en propre, c'est le prestataire qui va traiter le projet qui va faire la magie, et aussi le designer, et celui qui produit le contenu, et celui qui fait le seo, etc...
Pour info magento a aussi sa plateforme saas, certe pas très connue, j'en parle dans mon article.
Soit l'ecommerçant a du budget, soit il a du temps pour monter en compétences. Mais se faire accompagner lui permettra d'accélérer son évolution.
Et lorsque j'annonce des budgets de 50000 euros à mes clients pour faire du ecommerce sérieux, beaucoup vont voir ailleurs... et se cassent la figure en moins d'un an.
Encore une fois en plein dans le mille ! Le web, comme dit par d'autres, n'est pas en dehors des règles du commerce. Beaucoup de sites web se lance sans préparation et sans rien apporter de plus. Un site de base, avec un template "de m***e", la reprise de tous les produits de leur fournisseur et des descriptions de celui-ci (merci le DC !), des rubriques en double ou triple (ben quoi, c'est pas mieux d'avoir plusieurs portes d'entrée ?) et l'espoir de prendre sa retraite dans les 5 ans (ou 10 si le gars n'est pas trop exigeant!).
Bref, je trouve que le web sent l'amateurisme à plein nez, comme si nous étions revenus il y a quelques années quand certains pensaient devenir millionnaire avec un site. Quant au business plan, il existe souvent mais se base sur des données fantaisiste : en changeant de logo, je vais augmenter mon taux de conversion (si si ça existe !). Même ceux qui ont déjà des boutiques physiques ne comprennent pas qu'il faut du temps et de l'investissement pour arriver à générer du CA et du bénéfice. Pour finir, il faut quand même voir aussi que les gens censés prêter n'y connaissent pas tous grand chose. Dans quelques banques on trouve un vrai spécialiste du e-commerce sachant aider le futur e-commerçant mais ce n'est pas le cas partout.
Pffff n'importe quoi !
Avec 5000€ on devient un golden boy du e-commerce, easy !
De plus en plus d'internautes pensent en effet qu'il suffit d'un module wordpress, ou d'une solution simpliste de CMS pour développer son activité web. Or il est clair quand les multiples innovations à venir (notamment le html 5) ou les modifications régulières du référencement, il faut passer par une société spécialiste et sérieuse pour lancer son activité.
Article qui recadre certainement certains pseudo webmaster qui pensent arriver à faire du business en quelques semaines sans expérience sur le web avec leur site.
Article très intéressant que les e commerçant débutant ou en projet devrait lire avant de se lancer !
Le monde du ecommerce est particulier, semé d'embûche. Il faut certes comme vous le dite avoir un bon budget de départ mais surtout des épaules solide et une facilité de compréhension, d'analyse technique pour déceler rapidement ce qui ne va pas, ce qui bloque et surveiller en même temps les prix.
Je lisais dans un magazine qui disait selon mes souvenirs qu'un ecommerce ouvrait toute les 10 min mais que seulement 5% d'entre eux était vraiment rentable !
Merci pour cet article ! Marre d'entendre les gens dire qu'un site web rentable se fait en deux semaines...
Par contre, tu dis un moment qu'un site moche avec une bonne offre et mieux qu'un site beau avec une mauvaise offre (a peu près :p), mais je pense que beaucoup de clients ont des freins lorsque l'aspect du site n'est pas au "top" (ou du moins un minimum potable), attention aux nouveaux, on voit trop de sites horribles (desole...).
En tous cas merci à toi 🙂
40 000 euros pour un ticket d'entrée ça fait quand même très mal pour des entrepreneurs sans moyen. Je pense qu'il y a tout de même des possibilités de limiter un peu ce budget, surtout si on part sur le principe de ne pas se verser de salaire dans un premier temps, en bénéficiant des aides au retour à l'emploi par exemple ou en travaillant à temps partiel, le temps de développer l'activité.
Mais bon au-delà ce ceux qui décident de jouer les aventuriers et qui veulent un ROI immédiat, pas trop le choix c'est vrai.
Bien que quelques niches doivent encore exister et permettre de lancer un petit site sans trop de moyen, je pense par exemple au site http://www.sauce-piquante.fr, c'est une bonne idée, une petite cible finalement car rares sont les français à dévorer des sauces piquantes, au départ pas besoin de beaucoup de moyens, un ref facile à mettre en oeuvre, un passionné derrière et je pense que le monsieur doit s'en sortir convenablement avec son site.
Donc la meilleure solution reste de trouver une niche viable pour commencer avant de se développer...
J'ajouterais un autre conseil :
Si vous n'êtes pas expérimenté dans la mise sur pied d'un projet internet, préparez-vous psychologiquement au fait de devenir un vrai couteau suisse : multitâches !
Nous avons mis en ligne notre site Wellgarages il y a un mois, je n'ai jamais fait autant de choses différentes !
Je suis d'accord avec tout ce qui est dit dans votre article. Il faut un budget assez élevé pour se lancer et idéalement avoir plusieurs collaborateurs fiables (pour le webmarketing notamment).
Après c'est sûr, qu'il faut aussi bien gérer son affaire et tomber sur de bonnes personnes car le web c'est une grande jungle !
Eh oui, le ecommerce ce n'est pas la panacée ! Mais il faudra encore quelques annés aux personnes pour le comprendre et l'assimiler. Nous, référenceurs, devont également lancer nos propres sites (comme le fait Sylvain actuellement) pour nous rendre compte d'un maximum de difficultés qui touchent le e-commerçants (en dehors du SEO pur et dur). Il y a de nombreux points que l'on imagine même pas lorsqu'on est pas dans le métier (ou de l'autre côté en tant qu'affilié). J'irai même plus loin en disant qu'il est maintenant plus facile et moins hasardeux de se lancer dans le commerce physique que sur le web.
Perso j'ai lancé un e-commerce avec un budget de 5000€, et c'était loin d'être suffisant malgré le fait que (je maîtrisait la technique web, ma copine maîtrisait le graphisme/marketing, et un ami avait du temps pour aider à en parler sur les forums et réseaux sociaux). Donc 40.000€ ne me parait pas déconnant...
Cependant, une page Facebook ça ne coûte rien à créer, et même si on ne l'exploite pas au début autrement qu'avec un simple bouton "J'aime" affiché sur le site web, il est pour moi important de commencer dès le début à capter quelques like, car quand on voudra exploiter cette page Facebook il serait dommage de n'avoir qu'un ou deux likes qui dé-crédibiliseront la page en question.
Une petite idée pour fidéliser les clients et remercier les plus anciens, j'avais fait une offre à noël en offrant des bons d'achats d'une valeur égale à 5€ multiplié par le nombre de mois d'ancienneté du client.
Et pour finir un point vital non abordé ici, se renseigner sur les aspects juridiques liés au e-commerce.
- Dépôt du nom commercial auprès de l'INPI
- Délai de rétractation du client et prise en compte des retours.
- Responsabilité de l'e-commercant vis à vis du client en cas de produit non livré ou détérioré (et non pas la responsabilité du transporteur)
- Déclaration à la CNIL
etc
Si vous ne vous souciez pas de cela au départ, ça sera une grande claque qui coulera votre business quand par exemple une grande marque vous enverra une mise en demeure de ne plus utiliser votre nom car il est trop similaire au sien.
Soit vous coulerez devant les frais d'avocats, soit vous devrez refaire les 3/4 du boulot sous un autre nom (flyers publicitaires à jeter, produits éventuels à repackager, logo/site web à refaire, image auprès des clients à modifier... etc).
Effectivement, il y a encore beaucoup de personnes qui pensent que seul le site en lui même compte. Et pourtant, un site plutôt ergonomique et qui fonctionne c'est juste le début. A mon sens, tout se joue avec le marketing on-line, et bien-sûr un bon business plan est indispensable.
Bien d'accord sur le message global qui pourrait être : savoir mettre les moyens pour se faire une place.
Bonjour et merci pour cet article plein de bon sens ! J'ai bien aimé le petit paragraphe sur l'hébergement, à l'évidence, la vitesse d'affichage des pages et la disponibilité du site est un élément important. Souvent on essaie de diminuer les coûts sur ce poste en hébergeant son prestashop ou magento sur un hébergement mutualisé à moindre coût. Il faut savoir que certains prestataires proposent de l'hébergement mutualisé haut de gamme, qui sont de bon compromis entre de l'hébergement mutualisé et de l'hébergement sur serveurs dédiés.
Très belle synthèse pleine de vérité à la fois dans l'article et les commentaires.
Je m'occupe de la partie référencement et webmarketing d'une boutique en ligne.
Hormis la ou les parties techniques que l'on peut déléguer (création et développement, design et ergonomie, webmarketing), il y a plusieurs points à mon humble avis que l'on doit connaître avant de se lancer :
- bien connaître ses produits et la concurrence, il est rare d'être tout seul sur la toile,
- ne pas oublier de penser et organiser correctement la partie traitement logistique / envoi et suivi des colis, cela peut procurer un service de qualité.
Même si cela est tentant, en terme de prix, il vaut mieux éviter de les casser. Le coût d'envoi (s'il est proposé gratuit à partir d'une certaine somme), l'acquisition de trafic via Adwords, Amazon, etc... peuvent faire fondre votre marge commerciale.
Une remarque me vient quand au contenu du site, travailler le plus possible ses fiches produits. Elles doivent plaire à Google pour bien se classer, mais au final elles doivent permettre de convertir une commande.
Fidéliser ses clients et utiliser leur propre réseau est une stratégie marketing qui me semble vraiment payante, à la fois en terme de coût et de notoriété (cf Gregco et Daniel Roch). Il faut penser acquisition de trafic multi-canal, ou plus simplement on ne sait pas d'ou peut venir un client. Un profil Facebook, Youtube, un blog peuvent amener des commandes et/ou de la notoriété.
Le syndrome du seau percé existe, et beaucoup de clients ne commandent qu'une à deux fois, tout du moins dans le secteur ou je suis.
Le chiffre de 40000 euros ne me parait pas illusoire, il peut être même plus grand en fonction du secteur d'activité, surtout si on doit y inclure le budget référencement / adwords.
Je pense qu'une petite explication sur les 40k serait une bonne idée. Par exemple, comment se ventile les 40k? J'imagine qu'en fonction du business, les sommes peuvent être différentes (vendre ibook ça reste moins cher en stock que vendre des camping cars). De plus, ne peut on pas lier le montant de départ à la concurrence du secteur? En effet, je pense qu'un secteur de niche peu concurrentiel entrainera des dépenses moindre qu'aller vendre du matériel concurrentiel avec des grands noms du ecommerce comme concurrent direct.
Très bon article Sylvain mais je ne suis pas d'accord avec toi sur la valeur de ticket minimum pour ce lancer dans le e-commerce.
40.000€ C'est très excessif. Moi personnellement j'ai lancer mon site de e-commerce avec 1000€ d'investissement de départ seulement, et j'ai pu en vivre dès le 2ième mois.
Je croit que le ticket moyen dépend du secteur d'activité, 5000€ peuvent largement suffire dans certain secteur.
Pour conclure pour ceux qui voudrait ouvrir un site de e-commerce et qui n'ont pas un budget énorme sachez qu'avec 5000 - 10000€ on peux très bien s'en sortir et débuté une activité rentable. Tout dépend du secteur d'activité, la concurrence déjà présente etc.
Cordialement,
Marie
Lancer son site e-commerce, c'est surtout ne pas lésiner sur les moyens ! Bien sur au début, on fait peu d'entrer, mais il faut parier sur l'avenir.
Les 3 points essentiels me paraissent être :
- La prospection commerciale parallèle : parler de son site, contact humain, rencontrer des relais potentiels
- Le développement : une plateforme médiocre n'est d'aucune utilité, même si le concept est fantastique : PRENEZ LE TEMPS, ne sortez pas trop tôt !
- La communication : community management, référencement ....
Je plussoie sur tout l'article notamment la partie budget.
Il est tres important de partir avec le budget adéquat sinon le site va vivoter a cause de tous les goulets d'étranglement qui vont se présenter les uns apres les autres et au final limiter la capacité de votre business a générer le cashflow nécessaire a se lancer.
I faut amorcer la pompe et pour cela il faut s'en donner les moyens
J'y vais de ma patte, car je n'avais pas encore commenté cet excellent article de mon invité:-)
On sent dans les commentaires que la notion de budget fait largement débat.
Pour apporter mon point de vue d'agence, je constate que c'est pourtant le point qui fait défaut la plupart du temps.
Autant un petit budget pourra aisément passer pour une personne qui possède elle-même un certain nombre de compétences. Mais l'exemple de Florian (com 54) montre que cela reste difficile.
Trop souvent le manque de véritables conseils fait que certains se lancent en misant tout sur le site lui-même (et encore pire, principalement sur l’esthétique du site), en oubliant que ceci ne doit être qu'une (petite) partie de leur investissement.
En tant qu'agence apportant aussi ses compétences SEO, nous prenons forcément cet autre aspect en charge dès la conception du site. Mais là encore, rien que pour le Onsite (j'inclus le transfert de compétences rédactionnelles, etc.) pas mal de prospects comprennent difficilement que ceci puisse représenter 1/3 du coût de développement.
Je ne parle pas du SEO Offsite, souvent complètement oublié, du fait de s'extasier devant du "pouet pouet" qui ne s'affiche que chez 10% des utilisateurs (mais si ça s'affiche sur son ordi, le client est content).
J'adhère donc totalement au discours de Benoit.
Vivement qu'il nous fasse un article typé "budget" sur son blog...
Pour moi le budget comprend seulement la marchandise étant donné que j'ai des compétences pour la création de boutique e-commerce et quelques compétences en référencement. Bien sûr si la personne doit tout déléguer (création du site, référencement etc.) alors oui le chiffre de 40,000€ devient moins fantaisiste.
J'ai personnellement lancé ma boutique avec moins de 200€ au départ mi 2011
Rassurez vous je suis pas milliardaire, mais j'espère pouvoir en vivre d'ici fin 2013 en attendant je me développe, lentement mais surement, et je ne prends pas de risque de trésorerie ou de stratégie hasardeuse.
Après effectivement avec 40 000€ on a de quoi créer un site pro, générer immédiatement des commandes, et créer un fond de roulement.
@ Jean André
Quand on fait tout soi même, cela ne coute que votre temps, c'est évident.
Maintenant, si vous souhaitez vous lancer sur un marché un tant soit peu concurrentiel et que vous n'avez aucune connaissance en développement, graphisme, seo, je vous souhaite bonne chance avec 200 euros 🙂 Soyons sérieux
Même moi qui prépare un projet e-commerce et qui dirige une agence web, je n'ai pas encore posé le moindre bout de texte ou de pixel pour la boutique elle même et pourtant, cela à déjà coûté bien plus de 200 euros, rien qu'en hébergement de sites connexes et en rédaction de contenu. Je ne compte pas mon temps non plus...
Merci pour cet article qui reprend bien les choses. J'ai moi même essayé de me lancer mais avec toute l'offre existante pour le ecommerce maintenant, j'ai du mal à y voir clair !
Tout comme GNeyret, j'aimerai bien savoir d'où proviens cette stat de 40K€ ?
Ne perdez pas de vu qu'Adwords est un canal très intéressant qui peut en effet apporter beaucoup de conversion, encore faut il que la pertinence des mots clés / annonces / landing page soit cohérente ! Sinon le quality score sera faible et le prix de votre KW explosera !
De plus les clients sont assez reticent a utiliser de l'Adwords après avoir payer leur site suffisamment cher. Difficile de trouver un compromis et un juste milieux en SEM.
Pour revenir sur cette stat de 40k€, je pense que tout dépend du type de e-commerce pour commencer. Un revendeur d'ustensile de cuisine avec 2000 références ne dépensera pas le même budget qu'un revendeur de complément alimentaire.
Néanmoins l'article est très intéressant.
Bonjour, merci pour cet article.
Je viens justement de lancer mon e-commerce et ces 5 erreurs à éviter sont bien présentes dans mon esprit.
Nous avons planché sur des solutions permettant aux commerçants et artisans de déployer de la vente en ligne, avec très peu, voire même sans site (89€ annuel).
De grandes marques commencent à utiliser les outils que nous avons mis en oeuvre, c'est donc qu'il n'y a pas QUE les gros supports qui peuvent êtres rentables dans le e-commerce.
40 000 €, c'est pour se jeter dans le grand bain, avec la structure "normalisée" pour se lancer dans le E-commerce, mais sans aucune garantie de résultat. Cela peut devenir un flot immédiat si l'on a pas profondément étudié le secteur, la concurrence ... avec les bons audits ...
Pour beaucoup, l'approche du e-commerce sera artisanale et progressive, et ce n'est pas plus mal non plus. Cela permet de faire ses débuts, de s'organiser en rapport (locaux, expéditions, prestataires divers ... ).
L'essentiels des points soulevés correspond en majorité aux erreurs classiques.
Mais je pense qu'il est possible de démarrer avec très peu, et faire grossir sa machine petit à petit. L'internet bouge en permanence et il faut être à l'affut des nouveautés, des nouvelles offres et opportunités.
Bonjour,
Merci pour cet article, dommage je ne l'ai pas lu avant, sa m'aurait éviter de me faire des illusions )) Le référencement revient bien plus cher et plus long que la mise en place de la boutique et son capital ! Mais je persiste (à tord ? Le temps me le dira) que l'on peut commencer avec très peu et bien moins que 5000 euros, le tout est de savoir les actions à mener et surtout à quel moment les mener !!
Merci 🙂 Si vous voulez des check-lists pour gérer des base de données, nous avons réalisé un livret sous forme de 77 réponses pour des futurs vendeurs à distance : http://www.itl.fr/77reponses/
N'hésitez pas à le lire 🙂
Bonjour,
C'est moi, ou personne n'a jugé pertinent la possibilité de démarrer juste par une boutique ebay ou priceminister ou n'importe quelle autre marketplace ? ce qui demanderait infiniment moins qu'un budget de 40.000 euros ! beaucoup sont passés par là, et en vivent décemment. Je trouve que l'article se contredit quand même en parlant de débuts en e-commerce tout en mentionant ebay, mais en tablant sur un minimum de 40.000.
40.000 euros d'investissement de départ me semble trop conséquent. Tout dépend du produit, si il est très concurrentiel ou non. Un produit original, quasi inexistant sur un marché n'a pas besoins d'autant d'investissement pour marcher. Cet investissement colossal lui permettra surement d'accélérer ses ventes et sa notoriété, mais si on est méthodique et patient, je pense qu'avec beaucoup moins on peut largement y arriver.
Il est faux de dire qu'il faut plus de 40000€ pour se lançer :
A titre d'exemple j'ai une boutique e-commerce qui me coûte précisément 3.59€ TTC/mois chez OVH + wordpress.
Cette e-boutique me génère un CA de 600€ TTC /moi j'ai uniquement les frais de paiement par CB (Stripe : 1,4%) et Paypal Checkout.
Aucun autre frais lié à la e-boutique.
Donc à bon entendeur : on peut lancer une boutique à partir de 3.59€ TTC/mois et faire évoluer la machine selon la charge en un coup de clique.
@ eyeoftiger
Je précise bien que je parle d'un e-commerce qui permette d'en vivre, pas pour l'argent de poche.
Merci Sylvain pour votre intervention, j'hallucinais de lire autant de conneries !
Que de professionnels qui ont oublié de réfléchir, ou alors qui aiment se rendre indispensables....
En fait je voulais dire Eyetofinger,
Sylvain votre réponse est d'une condescendance incroyable... depuis 2013 le dropshopping a fait du chemin, pour quedal on fait bien plus que de l'argent de poche, et il n'y a pas de petit commencement. La niche, le site vitrine, les bons fournisseurs, un business model simple et équitable, un marketing propre et une comm' aidée par une boîte de traffic management, un peu d'huile de coude, et HOP, pas besoin des "experts" en site internet et d'un billet exagéré de 40K.
Article intéressant mais obselète, par ailleurs e-commerce, ne veut pas dire dropshipping... dropshipping = pas de stock.
@ Cartoon
L'article date de 2013...
Et il semble que nous soyons d'accord sur plusieurs points (une vraie bonne niche, de bons fournisseurs, etc.)
Mais je veux bien des exemples de e-commerçant capables de tirer des revenus permettant de les faire vivre (même juste se payer un smic) sans avoir investit un minimum (et même s'ils font du dropshipping).